Paris et Moscou ont annoncé jeudi un "accord définitif" sur la fourniture controversée de quatre porte-hélicoptères français de type Mistral à la Russie, au terme de délicates négociations sur le prix et les transferts de technologies exigés par les Russes.
A la faveur d'un long entretien bilatéral programmé juste avant l'ouverture du sommet des pays du G8 réunis à Deauville (nord-ouest), Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont assuré avoir levé les derniers obstacles qui bloquaient depuis des mois la discussion et que le contrat définitif serait signé "dans les quinze jours".
"Nous avons trouvé un accord définitif", s'est réjoui le président français à l'issue de la rencontre. "Nous avons finalisé nos positions", a confirmé son homologue russe, "cette négociation est terminée".
MM. Sarkozy et Medvedev ont également confirmé le montage industriel retenu par les deux parties. Deux exemplaires des bâtiments de projection et de commandement (BPC) destinés à la marine russe seront construits pour l'essentiel par les chantiers français STX de Saint-Nazaire (ouest), les deux autres en Russie.
Mais les deux dirigeants se sont gardés de livrer le moindre détail sur le montant du contrat, précédemment évalué par Moscou à 1,5 milliard d'euros, et encore moins sur la question des équipements, notamment électroniques, qui équiperont les navires fournis aux Russes.
Plus encore que le prix de vente des "Mistral" et la répartition exacte du contrat entre les industriels des deux pays, la question des transferts de technologie a très longtemps retardé la conclusion de ce contrat qui voit pour la première fois un pays membre de l'Alliance atlantique livrer du matériel militaire "sensible" à l'ex-Union soviétique.
Depuis qu'ils ont manifesté en 2008 leur intérêt pour le "Mistral", Dmitri Medvedev et son Premier ministre Vladimir Poutine n'ont pas caché leur intérêt pour la technologie de ce type de navire et exigé la livraison d'exemplaires dotés de tous les raffinements des systèmes de commandement qui équipent les deux bâtiments déjà en service dans la marine française.
Mais cette perspective a suscité de nombreuses inquiétudes, notamment de la part des Etats-Unis, des pays baltes, membres de l'Otan, et de la Géorgie, envahie par les troupes russes à l'été 2008. Très longtemps, la France a ainsi assuré que les porte-hélicoptères seraient vendus "sans équipement militaire".
Long de 200 m et jaugeant 21.600 tonnes, le BPC Mistral est capable de transporter des hélicoptères, des chars et de nombreuses troupes.
Mais jusqu'au bout, les Russes, qui n'avaient pas hésité à ouvrir leur appel d'offres à d'autres pays pour faire pression sur Paris, ont bloqué les négociations. Lors d'une visite en janvier aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire en janvier, Nicolas Sarkozy n'avait pu obtenir des Russes que la signature d'un "accord politique".
L'annonce jeudi de la conclusion d'un accord suggère que Paris a finalement consenti à transférer au moins une partie de ses technologies sensibles.
Sans lever le voile sur le secret des discussions, Dmitri Medvedev s'en est ostensiblement réjoui jeudi en soulignant que ce dossier était "très important pour les relations entre la Russie et la France".
Et pour rassurer les inquiets, Nicolas Sarkozy a redit la "conviction de la France que la guerre froide est terminée, que le mur de Berlin est tombé et qu'il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d'un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble".
Selon les deux parties, le premier navire, qui sera construit à 80% par STX à Saint-Nazaire, devrait être livré en décembre 2013.
Orange.fr
A la faveur d'un long entretien bilatéral programmé juste avant l'ouverture du sommet des pays du G8 réunis à Deauville (nord-ouest), Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev ont assuré avoir levé les derniers obstacles qui bloquaient depuis des mois la discussion et que le contrat définitif serait signé "dans les quinze jours".
"Nous avons trouvé un accord définitif", s'est réjoui le président français à l'issue de la rencontre. "Nous avons finalisé nos positions", a confirmé son homologue russe, "cette négociation est terminée".
MM. Sarkozy et Medvedev ont également confirmé le montage industriel retenu par les deux parties. Deux exemplaires des bâtiments de projection et de commandement (BPC) destinés à la marine russe seront construits pour l'essentiel par les chantiers français STX de Saint-Nazaire (ouest), les deux autres en Russie.
Mais les deux dirigeants se sont gardés de livrer le moindre détail sur le montant du contrat, précédemment évalué par Moscou à 1,5 milliard d'euros, et encore moins sur la question des équipements, notamment électroniques, qui équiperont les navires fournis aux Russes.
Plus encore que le prix de vente des "Mistral" et la répartition exacte du contrat entre les industriels des deux pays, la question des transferts de technologie a très longtemps retardé la conclusion de ce contrat qui voit pour la première fois un pays membre de l'Alliance atlantique livrer du matériel militaire "sensible" à l'ex-Union soviétique.
Depuis qu'ils ont manifesté en 2008 leur intérêt pour le "Mistral", Dmitri Medvedev et son Premier ministre Vladimir Poutine n'ont pas caché leur intérêt pour la technologie de ce type de navire et exigé la livraison d'exemplaires dotés de tous les raffinements des systèmes de commandement qui équipent les deux bâtiments déjà en service dans la marine française.
Mais cette perspective a suscité de nombreuses inquiétudes, notamment de la part des Etats-Unis, des pays baltes, membres de l'Otan, et de la Géorgie, envahie par les troupes russes à l'été 2008. Très longtemps, la France a ainsi assuré que les porte-hélicoptères seraient vendus "sans équipement militaire".
Long de 200 m et jaugeant 21.600 tonnes, le BPC Mistral est capable de transporter des hélicoptères, des chars et de nombreuses troupes.
Mais jusqu'au bout, les Russes, qui n'avaient pas hésité à ouvrir leur appel d'offres à d'autres pays pour faire pression sur Paris, ont bloqué les négociations. Lors d'une visite en janvier aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire en janvier, Nicolas Sarkozy n'avait pu obtenir des Russes que la signature d'un "accord politique".
L'annonce jeudi de la conclusion d'un accord suggère que Paris a finalement consenti à transférer au moins une partie de ses technologies sensibles.
Sans lever le voile sur le secret des discussions, Dmitri Medvedev s'en est ostensiblement réjoui jeudi en soulignant que ce dossier était "très important pour les relations entre la Russie et la France".
Et pour rassurer les inquiets, Nicolas Sarkozy a redit la "conviction de la France que la guerre froide est terminée, que le mur de Berlin est tombé et qu'il faut considérer la Russie comme un pays ami et réfléchir avec elle à la constitution d'un vaste espace de sécurité et de prospérité ensemble".
Selon les deux parties, le premier navire, qui sera construit à 80% par STX à Saint-Nazaire, devrait être livré en décembre 2013.
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