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Pétrole: le marché n'a pas intégré la disparition du surplus de capacité

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  • Pétrole: le marché n'a pas intégré la disparition du surplus de capacité

    27/05/2011
    (AOF / Funds) - "L'instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a clairement perturbé les approvisionnements en pétrole et la situation en Lybie est suivie avec beaucoup d'attention par tous les investisseurs puisque le pays fournissait en temps normal environ 1,5 million de barils par jour. Cette situation relance le débat sur le déséquilibre entre l'offre et la demande et surtout sur l'avenir du surplus de capacité de production à long terme", commente Geoff Jay, analyste equity secteur énergie de Janus Capital.

    "Nous pensons que le marché n'a pas encore intégré une possible disparition du surplus de capacité de production de pétrole d'ici 2013."

    "En ce qui concerne la croissance de la demande, qui a augmenté en 2010 à un rythme jamais vu depuis 30 ans, elle devrait se poursuivre en 2011 et 2012 notamment à cause des besoins grandissants des pays émergents, mais pas uniquement. Nous estimons que la seule catastrophe au Japon pourrait générer entre 5 et 10% d'augmentation de la demande mondiale de pétrole ce qui rend les approvisionnements critiques. Or, malgré une légère augmentation de la production au Canada, aux Etats-Unis et dans d'autres régions, l'offre devrait rester tendue maintenant ainsi la pression sur les prix à la hausse."

    "Il faut bien voir que ce déséquilibre n'est pas ou peu comparable avec la crise pétrolière des années 1970. En effet, en 1979, la demande mondiale était équivalente environ à 65 millions de barils par jour, mais chuta fortement dans les années suivantes avant de revenir au même niveau dix ans après. En 2008, la crise n'a fait baisser la demande mondiale que de 3%, ce qui indique que les prix devraient augmenter encore fortement pour que la demande baisse de façon significative."

    "Aujourd'hui, beaucoup pensent que l'Arabie saoudite peut augmente sa production afin de compenser le manque venant de la Libye car les coûts d'exploitation restent parmi les plus bas au monde. Nous sommes sceptiques sur cette possibilité car la production saoudienne est restée plus ou moins constante depuis des années et l'introduction récente de programmes sociaux pourraient augmenter les coûts de production. Nous estimons que le financement des nouvelles dépenses sociales en Arabie saoudite pourrait faire passer le prix du pétrole d'environ 70-80 dollars par baril il y a deux ou trois ans à environ 100 dollars par baril."

    "A plus long terme, nous considérons que le déséquilibre entre l'offre et la demande va perdurer et que le surplus de capacité de production de pétrole risque de disparaître d'ici 2013, risque que le marché ne semble pas encore avoir intégré. En attendant, quelles entreprises bénéficieront d'une hausse des prix du brut ? Typiquement, tous les producteurs d'énergie devraient en bénéficier, mais nous étudions et cherchons à identifier les actifs les mieux exposés la hausse des prix."

    "Les principaux projets en cours (100 à 200 par an) par exemple, nous aident à prévoir la production à venir et identifier quelles entreprises vont tirer profit de cette situation. Dans l'immédiat, nous privilégions les réserves qui se trouvent dans des régions relativement stables comme l'Amérique Latine, le Canada et certains champs d'exploration en Afrique occidentale. Nous cherchons des sociétés capables de générer le plus de cash-flow tout en offrant les meilleurs rendements en tenant compte de nos attentes sur le prix du brut."

    "Les autres bénéficiaires ne sont peut-être pas si évidents. Au fur et à mesure que la hausse des prix se pérennise, les dépenses d'investissement vont augmenter au bénéfice des sociétés d'extraction et celles du secteur parapétrolier. Nous pensons par exemple que la demande de services parapétroliers sera incroyablement forte aux USA. Pour la première fois dans ma carrière, je vois aux Etats-Unis plus de plateformes de forage pétrolier que de plateformes de gaz et je pense que les sociétés les mieux implantées dans ce pays (l'exposition des sociétés parapétrolières va de 25% à 60%) seront probablement celles qui vont tirer profit du boom de la demande."

    "Nous privilégions des valeurs qui ont des actifs sur le long terme parce que la hausse durable du brut va les valoriser. Nous apprécions aussi les compagnies dont les actifs offrent de belles perspectives en termes de génération de cash-flow libre. Nous voyons du potentiel dans des valeurs liées aux sables bitumineux canadiens qui, à notre avis, restent sous évalués par le marché et privilégions aussi les entreprises exploitant le schiste bitumineux Bakken par exemple."

    "En termes de zone géographiques, certaines régions ont beaucoup de potentiel : la Norvège, le Canada, le Brésil et peut-être même la Russie... D'autres pays, comme le Nigéria, sont plus instables et présentent plus de risques. Au final, chez Janus nous voyons les périodes de faiblesse plutôt comme des périodes d'opportunités d'où l'importance de notre approche bottom up, qui analyse toutes les valeurs potentielles de façon très détaillée."

    Copyright 2011 AOF
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    130 en fin d'année et 150 dollars en 2011.

    le juste prix c'est vers 200 dollars vu tout ce qu'on put faire avec le pétrole.je le trouve trop bon marché moi.

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