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Une campagne de communication en direction de l’Algérie
CONSCIENTE DE L’IMPORTANCE DU TOURISME DANS SON ÉCONOMIE, LA TUNISIE SEMBLE JOUER TOUTES SES CARTES AFIN DE RÉCUPÉRER SES TOURISTES ÉTRANGERS NOTAMMENT ALGÉRIENS POUR SAUVER SA SAISON ESTIVALE. EN EFFET, UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION SPÉCIAL ALGÉRIE SERA LANCÉE LE 5 JUIN.
Lors d’une rencontre avec la presse en présence des représentants des agences algériennes de voyage et de tourisme, l’ambassadeur tunisien à Alger, Habib M'Barek, a assuré que son pays s’engage à mettre en œuvre toutes les garanties nécessaires au profit des touristes algériens fidèles à la destination afin, d’une part, de préserver cette fidélité et, attirer, d’autre part, un nombre plus important de vacanciers.
Il s’agit, d’assurer plus de confort et de prestations tout en calculant au plus juste les prix de ces prestations dans la mesure du possible. Les revenus du tourisme tunisien ont connu durant les quatre premiers mois de l’année, depuis le déclenchement de la révolution, une baisse de 40% et ce, «même si le pays a enregistré l'afflux d'un million de touristes durant cette période contre 1,4 million durant la même période en 2010», a indiqué l’ambassadeur tunisien.
Et de rappeler, que l'année dernière, la Tunisie avait attiré 7 millions de touristes étrangers dont 2 millions de Libyens, 1,4 million de Français et un million d'Algériens. Pour revenir à la question primordiale parmi les garanties à fournir aux touristes notamment la sécurité aux frontières et sur les axes routiers, exposée par les représentants des agences de voyage et de tourisme, le conférencier a voulu être des plus rassurants.
«Ne vous inquiétez pas, il n’y aura même pas de cordon sécuritaire parce que ce n'est pas nécessaire», dira-t-il et ce, en n’écartant pas d’éventuelles petites formes de criminalité dont les vols car, faut-il le rappeler, parmi les répercussions de la révolution du jasmin sur l'économie tunisienne, des pertes de «quatre milliards de dollars durant les quatre derniers mois alors que les prévisions de croissance sont passées de 5,5% à 1-1,5%».
Une régression qui a fait 700 000 demandeurs d’emplois dont 200 000 universitaires venant s’ajouter au monde du chômage et de la pauvreté, source de délinquance et d’insécurité dans tous les pays.
En voulant être réaliste dans ses promesses aux touristes algériens, qui connaissent bien ce genre de situations, l’ambassadeur tunisien a préféré ironiser en affirmant : «Je ne peux pas vous assurer qu'il n’y aura pas de vols de sacs mais je vous assure que tout ira bien en matière de sécurité physique», et d’assurer aussi «que les touristes algériens et les Tunisiens seront traités sur un pied d'égalité».
Pour sa part, le ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, M. Mahdi Hawas, a noté : «Cependant, il ne faut pas se voiler la face car la révolution tunisienne date de quatre mois à peine, et il faut que la police (tunisienne) réapprenne à faire respecter l'ordre». «Accords préférentiels Algérie-Tunisie : plus favorables que les accords Tunisie-UE» Pour ce qui est des accords référentiels entre l’Algérie et la Tunisie, M. Hawas a estimé qu’ils sont «plus favorables» que ceux existant entre la Tunisie et l’Union européenne.
Ceci intervient à l’issue d’un entretien avant-hier entre le ministre tunisien et son homologue, Mustapha Benbada, sur l’accord bilatéral sur la révision des accords référentiels signés entre les deux pays en 2008. Les détails sur les nouveaux amendements seront connus, selon Benbada, en juin prochain. «Ces accords prennent en considération la stratégie globale de l'Algérie qui vise à protéger sa production locale que nous respectons», a précisé la partie tunisienne.
A noter que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie devront connaître «un nouveau souffle» avec l'entrée en vigueur prochainement de l'accord préférentiel, selon Benbada qui a indiqué que ces échanges ont atteint 700 millions de dollars en 2010, soit le triple du niveau enregistré au début des années 2000. «Les mécanismes d'application de l'accord sont presque achevés.
Nous souhaitons qu'à partir du mois de juin, les procédures soient prêtes», a-t-il soutenu. Et de préciser que son entretien avec le ministre tunisien a porté essentiellement sur les échanges commerciaux entre les deux pays, et leur progression au cours des cinq dernières années.
De son côté, le ministre tunisien a indiqué que la liste des produits soumis aux taxes douanières et ceux qui en sont exonérés, dans le cadre de l'accord préférentiel, a été au centre de son entretien avec M. Benbada.
«Nous avons discuté de l'accord préférentiel d'échanges commerciaux signés entre l'Algérie et la Tunisie en 2008 et amendés en 2010, ainsi que de la liste des produits qui sont soumis aux taxes douanières et ceux qui sont exonérés», a-t-il ajouté. Pour ce qui est des attentes de la Tunisie vis-à-vis de l'Algérie dans le domaine de la coopération, M. Hawas a répondu : «Notre gouvernement a déjà beaucoup reçu de l'Algérie puisque lors de sa première sortie à l'étranger, notre Premier ministre a choisi de se rendre en Algérie. L'accueil que lui avait réservé le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, était au-delà des attentes des Tunisiens et de leur gouvernement», a-t-il affirmé.
Et de conclure : «La Tunisie s'est rapprochée encore plus de l'Algérie. Comme c'est le cas en Algérie, nous avons maintenant la possibilité de nous exprimer librement en Tunisie et nous sommes sur la voie d'une démocratie comme celle que vivent les Algériens depuis plusieurs années déjà».
RADIA ZERROUKI
La nouvelle Réublique
CONSCIENTE DE L’IMPORTANCE DU TOURISME DANS SON ÉCONOMIE, LA TUNISIE SEMBLE JOUER TOUTES SES CARTES AFIN DE RÉCUPÉRER SES TOURISTES ÉTRANGERS NOTAMMENT ALGÉRIENS POUR SAUVER SA SAISON ESTIVALE. EN EFFET, UNE CAMPAGNE DE COMMUNICATION SPÉCIAL ALGÉRIE SERA LANCÉE LE 5 JUIN.
Lors d’une rencontre avec la presse en présence des représentants des agences algériennes de voyage et de tourisme, l’ambassadeur tunisien à Alger, Habib M'Barek, a assuré que son pays s’engage à mettre en œuvre toutes les garanties nécessaires au profit des touristes algériens fidèles à la destination afin, d’une part, de préserver cette fidélité et, attirer, d’autre part, un nombre plus important de vacanciers.
Il s’agit, d’assurer plus de confort et de prestations tout en calculant au plus juste les prix de ces prestations dans la mesure du possible. Les revenus du tourisme tunisien ont connu durant les quatre premiers mois de l’année, depuis le déclenchement de la révolution, une baisse de 40% et ce, «même si le pays a enregistré l'afflux d'un million de touristes durant cette période contre 1,4 million durant la même période en 2010», a indiqué l’ambassadeur tunisien.
Et de rappeler, que l'année dernière, la Tunisie avait attiré 7 millions de touristes étrangers dont 2 millions de Libyens, 1,4 million de Français et un million d'Algériens. Pour revenir à la question primordiale parmi les garanties à fournir aux touristes notamment la sécurité aux frontières et sur les axes routiers, exposée par les représentants des agences de voyage et de tourisme, le conférencier a voulu être des plus rassurants.
«Ne vous inquiétez pas, il n’y aura même pas de cordon sécuritaire parce que ce n'est pas nécessaire», dira-t-il et ce, en n’écartant pas d’éventuelles petites formes de criminalité dont les vols car, faut-il le rappeler, parmi les répercussions de la révolution du jasmin sur l'économie tunisienne, des pertes de «quatre milliards de dollars durant les quatre derniers mois alors que les prévisions de croissance sont passées de 5,5% à 1-1,5%».
Une régression qui a fait 700 000 demandeurs d’emplois dont 200 000 universitaires venant s’ajouter au monde du chômage et de la pauvreté, source de délinquance et d’insécurité dans tous les pays.
En voulant être réaliste dans ses promesses aux touristes algériens, qui connaissent bien ce genre de situations, l’ambassadeur tunisien a préféré ironiser en affirmant : «Je ne peux pas vous assurer qu'il n’y aura pas de vols de sacs mais je vous assure que tout ira bien en matière de sécurité physique», et d’assurer aussi «que les touristes algériens et les Tunisiens seront traités sur un pied d'égalité».
Pour sa part, le ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, M. Mahdi Hawas, a noté : «Cependant, il ne faut pas se voiler la face car la révolution tunisienne date de quatre mois à peine, et il faut que la police (tunisienne) réapprenne à faire respecter l'ordre». «Accords préférentiels Algérie-Tunisie : plus favorables que les accords Tunisie-UE» Pour ce qui est des accords référentiels entre l’Algérie et la Tunisie, M. Hawas a estimé qu’ils sont «plus favorables» que ceux existant entre la Tunisie et l’Union européenne.
Ceci intervient à l’issue d’un entretien avant-hier entre le ministre tunisien et son homologue, Mustapha Benbada, sur l’accord bilatéral sur la révision des accords référentiels signés entre les deux pays en 2008. Les détails sur les nouveaux amendements seront connus, selon Benbada, en juin prochain. «Ces accords prennent en considération la stratégie globale de l'Algérie qui vise à protéger sa production locale que nous respectons», a précisé la partie tunisienne.
A noter que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie devront connaître «un nouveau souffle» avec l'entrée en vigueur prochainement de l'accord préférentiel, selon Benbada qui a indiqué que ces échanges ont atteint 700 millions de dollars en 2010, soit le triple du niveau enregistré au début des années 2000. «Les mécanismes d'application de l'accord sont presque achevés.
Nous souhaitons qu'à partir du mois de juin, les procédures soient prêtes», a-t-il soutenu. Et de préciser que son entretien avec le ministre tunisien a porté essentiellement sur les échanges commerciaux entre les deux pays, et leur progression au cours des cinq dernières années.
De son côté, le ministre tunisien a indiqué que la liste des produits soumis aux taxes douanières et ceux qui en sont exonérés, dans le cadre de l'accord préférentiel, a été au centre de son entretien avec M. Benbada.
«Nous avons discuté de l'accord préférentiel d'échanges commerciaux signés entre l'Algérie et la Tunisie en 2008 et amendés en 2010, ainsi que de la liste des produits qui sont soumis aux taxes douanières et ceux qui sont exonérés», a-t-il ajouté. Pour ce qui est des attentes de la Tunisie vis-à-vis de l'Algérie dans le domaine de la coopération, M. Hawas a répondu : «Notre gouvernement a déjà beaucoup reçu de l'Algérie puisque lors de sa première sortie à l'étranger, notre Premier ministre a choisi de se rendre en Algérie. L'accueil que lui avait réservé le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, était au-delà des attentes des Tunisiens et de leur gouvernement», a-t-il affirmé.
Et de conclure : «La Tunisie s'est rapprochée encore plus de l'Algérie. Comme c'est le cas en Algérie, nous avons maintenant la possibilité de nous exprimer librement en Tunisie et nous sommes sur la voie d'une démocratie comme celle que vivent les Algériens depuis plusieurs années déjà».
RADIA ZERROUKI
La nouvelle Réublique
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