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    L'Express du 25/04/2005
    Couple: Des maris battus

    par Julien Félix, Marie Huret

    Violences psychiques, mais aussi physiques: les hommes maltraités sont moins rares qu'on ne le croit. Car le sujet reste tabou et les victimes préfèrent se cacher


    Même si Sylvie * n'était pas un cordon- bleu, elle adorait parler cuisine au téléphone avec ses copines: «Je vais lui couper les c***** avec un couteau et en faire de la compote.» Ce soir-là, Yvan surprend le coup de fil. Ses genoux flageolent. Le plat du jour, c'est lui. A 6 heures du matin, le mari s'enfuit de la maison. «Une nuit de plus, dit-il, et j'y passais.» Il s'est accroché huit ans à cause des enfants. Huit ans à encaisser les gifles et les griffes de son épouse: elle jetait la vaisselle, lui lacérait le visage avec ses ongles, brandissait un couteau, persuadée qu'il la trompait. Lui se taisait, lui l'aimait. A l'aube, Yvan s'est décidé et s'est réfugié à l'Armée du salut. «J'étais en total désarroi, je ne pouvais pas emmener mes enfants, soupire-t-il. Les foyers d'accueil pour hommes battus, ça n'existe pas.»

    «L'homme nie la relation de violence, il relativise...
    Puis c'est l'escalade»

    Pas partout. Pas encore. En Suisse et en Allemagne, il existe déjà deux centres destinés aux maris blessés et aux femmes qui les visent à coups de pots de fleurs ou de ciseaux. Et le Québec s'y met. «Il serait souhaitable que dans les prochaines études sur la violence conjugale en France, on comptabilise les hommes maltraités», avance Daniel Welzer-Lang, sociologue, qui a publié Les Hommes violents (Payot). En 2000, impulsée par le secrétariat d'Etat aux Droits des femmes, la première enquête nationale (Enveff) révélait que 1 femme sur 10 était victime de violences physiques et/ou psychologiques, amalgamant des conduites aussi disparates qu'une critique aigre et des coups de poing. Les hommes? On ne les a pas sondés. On leur confère par définition le statut d'agresseurs: ils le sont dans 98% des cas, assène Marie-France Hirigoyen dans un livre événement qui sort ces jours-ci - Femmes sous emprise. Les ressorts de la violence dans le couple (Oh! Editions). La psychiatre dissèque les agressions commises envers les femmes, piégées, sous emprise, mais déverrouille aussi le tabou de la cruauté au féminin: «La violence n'est pas l'apanage des hommes.» Et, parfois, le sexe faible cogne fort.

    La bûche de Mme X n'était pas une pâtisserie de Noël, mais une vraie, une en bois. Elle s'en est servie pour frapper son mari. Il a 72 ans, elle, 68. Le 18 mai, elle comparaît devant le tribunal correctionnel d'Evreux pour violences volontaires avec arme. Elle reconnaît les coups, nie les mauvais traitements. Le jour où son mari a porté plainte à la gendarmerie, il pesait 55 kilos. «La violence conjugale envers l'homme paraît rarissime, mais elle est plus fréquente qu'on ne le croit, explique Marlene Frich, conseillère conjugale et thérapeute. Peu d'hommes osent saisir la justice. Des policiers m'ont d'ailleurs confié que certains agents reçoivent assez mal les maris victimes.»

    Difficile de cerner le problème, donc, dans la mesure où les hommes se cachent et se taisent. Quand ils osent parler, en général, ils ne sont pas crus. «C'est un sujet tabou, une femme est plutôt perçue comme protectrice et aimante, relève Claudine Gachet, présidente de Face à face, un centre pilote créé en 2001, à Genève, pour aider les femmes violentes. Celles que nous recevons sont capables de coups et de bris d'objets. Elles ne vivent pas forcément dans la précarité. Elles ont toutes subi des violences pendant leur enfance.» Thérapeute de couples, Robert Neuburger, lui, a reçu à son cabinet des hommes dans des états lamentables: «De l'œil au beurre noir à l'épaule en mauvais état ou aux contusions abdominales, dit-il. Je me souviens d'une petite postière aux épaules carrées, c'était un vrai taureau. Son mari, un grand lymphatique. Elle le frappait: “ Il m'exaspère, je ne peux plus me retenir! ”»
    Au départ, bien avant les cocards et les bousculades, il y a des intimidations, des mots, qui préparent le terrain. L'arme favorite de la femme, c'est la violence psychique. Elle cherche à dominer l'autre. Le dénigre dans son rôle d'amant: «T'es un impuissant.» De père: «T'es jamais là.» De travailleur: «Avec ton salaire de crève-la- faim.» L'homme nie la relation de violence, il relativise. L'accrochage se met en place et c'est l'escalade. Place aux coups. «Plus de 80% des femmes violentes utilisent des objets, ce qui compense la force du poing généralement utilisé par l'homme, raconte Yvon Dallaire, psychologue, auteur de La Violence faite aux hommes (Option Santé). Les femmes saisissent le rouleau à pâtisserie, le café bouillant, les ciseaux... J'ai vu un homme marqué par l'empreinte d'un fer à repasser sur le ventre.»

    http://www.lexpress.fr/info/societe/...asp?ida=432794

  • #2
    Alors qui frappe son mari ou son partenaire ici ?
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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    • #3
      ...

      Ma voisine en algérie lançait depuis le balcon des chaussures et des espdrilles sur son mari, en lui disant "Hafidh welli leddar tchouf..." (rentre à la maison ...), et lui ils l'insulte et rentre à la maison en la menaçant de ts les mots.

      Je venais d'arriver de la compagne, j'avais à peine 10ans, je ne comprenais rien mais en ville, en algérie, c fréquent ce genre de comportements de la part des femmes vis à vis de leurs maris.

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      • #4
        Je venais d'arriver de la compagne, j'avais à peine 10ans, je ne comprenais rien mais en ville, en algérie, c fréquent ce genre de comportements de la part des femmes vis à vis de leurs maris.
        Alors c'étai le cas, aussi, chez-toi

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