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Tony Blair remanie son gouvernement

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  • Tony Blair remanie son gouvernement

    Après la gifle monumentale du Labour aux éléctions locales en perdant 220 sièges , Tony Blair remanie son gouvernement. En filigrane David Cameron, le Tony des tories du parti conservateur s'impose encore un peu plus comme un sérieux opposant à Gordon Brown sans oublier le très néfaste BNP qui a eu de tres beau score dans l'est londonien et qui n'est pas à négliger.

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    Après la défaite du Parti travailliste aux élections locales jeudi 4 mai, le premier ministre britannique a procédé vendredi 5 mai à un remaniement de son gouvernement malmené depuis dix jours par plusieurs scandales. Downing Street a annoncé, vendredi en fin de matinée, que John Reid, ministre sortant de la défense, a été nommé ministre de l'intérieur en remplacement de Charles Clarke. John Reid sera remplacé à la défense par Des Browne, ont déclaré des responsables britanniques. Des Browne, qui jusque-là était secrétaire au Trésor, est un proche allié politique du dauphin de Tony Blair, le ministre des finances Gordon Brown.

    Margaret Beckett, la ministre sortante de l'environnement, devient titulaire d'un ministère des affaires étrangères amputé des questions européennes, en remplacement de Jack Straw. Ce dernier devient leader des Communes, c'est-à-dire ministre des relations avec la Chambre des communes. Geoff Hoon, leader des Communes sortant, devient ministre des affaires européennes, dans le cadre d'un dédoublement du Foreign Office.

    Par contre, John Prescott a été maintenu au poste de vice-premier ministre mais avec des responsabilités réduites, a annoncé Downing Street.

    La défaite de Tony Blair imposait de réagir. En effet, en ne rassemblant que 26 % des suffrages, le Parti travailliste (Labour) de Tony Blair a perdu, aux élections locales organisées jeudi 4 mai, au moins 220 sièges d'élus locaux et n'est arrivé qu'en troisième position, loin derrière les conservateurs (40 %, + 213 sièges) et de peu derrière les libéraux-démocrates (27 %, – 16 sièges).

    "Blair a été puni dans les bureaux de vote", titre le Daily Telegraph. Alors qu'un sondage mettait en avant, vendredi matin, que la moitié des Britanniques souhaitent le départ de M. Blair d'ici à la fin de l'année, les spéculations sur une transition anticipée du pouvoir à Downing Street au profit du chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, sont relancées. Un groupe de parlementaires de la gauche du Parti travailliste, opposé de longue date à M. Blair, a aussitôt réclamé un changement à la tête du Labour.

    SUCCÈS DE L'OPPOSITION CONSERVATRICE

    Ces élections locales étaient devenues un test politique national après une longue série de déboires gouvernementaux qui ont culminé avec la mise en cause de trois des principaux ministres de M. Blair, notamment M. Clarke qui apparaît avoir perdu la maîtrise des services pénitentiaires et de l'immigration. Quant à M. Prescott, il a été ridiculisé par la presse pour une liaison extra-conjugale avec sa secrétaire.

    Ce scrutin local, selon les résultats encore partiels, était interprété comme un succès personnel du nouveau dirigeant de l'opposition conservatrice, David Cameron, même si l'implantation du principal parti d'opposition n'a pas sensiblement progressé dans le nord de l'Angleterre.

    C'est à Londres que les tories font un nette percée, parfois dans des fiefs tenus depuis 30 ans par le Labour. Les conservateurs n'avaient pas eu autant d'élus locaux depuis 1985. Leurs 40 % de suffrages confirment leur résurgence électorale qui en fait de nouveau une menace directe pour les travaillistes aux prochaines élections législatives, probablement en 2009 ou 2010.

    Déception, par contre, pour les libéraux-démocrates qui n'enregistrent aucun des gains attendus. C'est un échec pour le nouveau dirigeant de cette formation, Menzies Campbell, et un avertissement pour une formation entâchée ces derniers mois d'une série de scandales à caractère sexuel.

    Le BNP (British National Party), formation d'extrême droite, ouvertement raciste, obtient des resultats remarqués dans l'est londonien à forte population immigrée, à Barking et Dagenham, où il devient la deuxième formation au sein du conseil de quartier (borough). Cette "politisation" d'une élection locale a, selon des indications encore partielles, enrayé la chute régulière ces dernières années de la participation électorale. Dans les grandes villes, près de 40 % des électeurs inscrits auraient ainsi participé au vote.

    Par Le Monde
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