Titre de la chanson: Où as-tu laissé mon fils?
Autant la chanson est triste, autant les images montrées le sont. Regardons bien les visages de ces femmes. Comme le dit Lounis dans l’une de ses chansons, "les visages sont creusés par le temps (il dit par les jours)". Mon Dieu ! Combien les femmes kabyles ont souffert ! Combien souffrent encore aujourd’hui ! Je vois encore, alors que j’étais tout petit, ces femmes reléguées au statut de bête de somme. Pourtant, elles donnaient plus que quiconque : l’amour, l’honneur, le courage, la patience,… autant de qualités que n’importe quelle femme d’ailleurs lui envierait.
Dans cette chanson, l’une des plus belles mais aussi l’une des plus riches en enseignements, il s’agit d’une femme qui a fait un mauvais rêve (non un cauchemar) concernant le sort de son fils, émigré en France. Elle a rêvé que les morts lui ont rendu visite et lui ont pris un pigeon qu’elle a attrapé aux abords de la fontaine. Puis, elle a pris une cruche chère pour elle et pleine d’eau, qui s’est tout de suite glissée entre ses mains et s’est cassée. L’eau déversée a irrigué la terre.
A l’époque, l’émigration s’imposait de fait, étant donné la vie très dure que menaient les montagnards. En l’absence des moyens de communication, on attendait avec impatience une lettre, un mandat ou quelqu’un qui revient de là-bas pour lui demander des nouvelles de son fils ou de son mari.
La femme de la chanson n’a pas cru à son mauvais rêve jusqu’à la venue de cet émigré auquel elle demanda les nouvelles de son fils.
En fait, cette femme représente dans la chanson, le rôle de plusieurs autres femmes. Tantôt :
La chanson est sous forme de dialogue.
A la fin, ce que dit l’émigré à la femme est, pour l’essentiel, sous-titré. Toutefois, j’ajouterai ceci, en guise de la fin. Il termine donc en disant : "Dis-moi, qui restera alors que nous ressemblons à une bougie ? Quand nous fondons, nous nous absentons pour les yeux et le noir couvrira la lumière. Il n’y a pas de mensonge qui s’exile. La voie de la vérité est claire. Je te la dis réellement : Dieu a terminé son travail. Le temps s’est joué de ton fils et nous, nous suivrons sa trace. Je te dis aussi que je le lui ai promis au moment où je lui ai fermé les yeux (une façon de dire que le fils était mort)".
Le rêve de la bonne femme était donc un rêve prémonitoire.
Autant la chanson est triste, autant les images montrées le sont. Regardons bien les visages de ces femmes. Comme le dit Lounis dans l’une de ses chansons, "les visages sont creusés par le temps (il dit par les jours)". Mon Dieu ! Combien les femmes kabyles ont souffert ! Combien souffrent encore aujourd’hui ! Je vois encore, alors que j’étais tout petit, ces femmes reléguées au statut de bête de somme. Pourtant, elles donnaient plus que quiconque : l’amour, l’honneur, le courage, la patience,… autant de qualités que n’importe quelle femme d’ailleurs lui envierait.
Dans cette chanson, l’une des plus belles mais aussi l’une des plus riches en enseignements, il s’agit d’une femme qui a fait un mauvais rêve (non un cauchemar) concernant le sort de son fils, émigré en France. Elle a rêvé que les morts lui ont rendu visite et lui ont pris un pigeon qu’elle a attrapé aux abords de la fontaine. Puis, elle a pris une cruche chère pour elle et pleine d’eau, qui s’est tout de suite glissée entre ses mains et s’est cassée. L’eau déversée a irrigué la terre.
A l’époque, l’émigration s’imposait de fait, étant donné la vie très dure que menaient les montagnards. En l’absence des moyens de communication, on attendait avec impatience une lettre, un mandat ou quelqu’un qui revient de là-bas pour lui demander des nouvelles de son fils ou de son mari.
La femme de la chanson n’a pas cru à son mauvais rêve jusqu’à la venue de cet émigré auquel elle demanda les nouvelles de son fils.
En fait, cette femme représente dans la chanson, le rôle de plusieurs autres femmes. Tantôt :
- Celle dont le fils est sérieux, travailleur, ne pensant qu’à sa famille qu’il a laissée au bled. Son rôle là-bas se limitait au travail (du travail de l’usine à la chambre),
- Celle dont le fils est dans la débauche: femmes, jeux, alcool,
- Celle dont le fils s’est marié ou remarié avec une française et pour lequel la maman ne peut que se résigner si elle en est capable.
La chanson est sous forme de dialogue.
A la fin, ce que dit l’émigré à la femme est, pour l’essentiel, sous-titré. Toutefois, j’ajouterai ceci, en guise de la fin. Il termine donc en disant : "Dis-moi, qui restera alors que nous ressemblons à une bougie ? Quand nous fondons, nous nous absentons pour les yeux et le noir couvrira la lumière. Il n’y a pas de mensonge qui s’exile. La voie de la vérité est claire. Je te la dis réellement : Dieu a terminé son travail. Le temps s’est joué de ton fils et nous, nous suivrons sa trace. Je te dis aussi que je le lui ai promis au moment où je lui ai fermé les yeux (une façon de dire que le fils était mort)".
Le rêve de la bonne femme était donc un rêve prémonitoire.
Commentaire