Ils mettent en garde contre une intervention de l’Otan et d’armées d’islamistes
El Hachemi Sahnouni et Abdelfattah Zeraoui Hamadach, deux ancien dirigeants islamistes, ont plaidé pour une « réconciliation historique » en Algérie pour « barrer la route aux ingérences étrangères, dans une lettre adressée ce lundi 30 mai au président Abdelaziz Bouteflika dont une copie a été transmise à TSA.
« Il faut sortir de ce tunnel ensanglanté, vers une étape de réconciliation historique sur tous les fronts : militaire, politique, judiciaire, social, ainsi que celui de la prédication », ont‑ils dit, précisant qu’« il faut faire participer l’ensemble des savants, des prédicateurs, des politiques, les tenants de la décision et de l’influence, du commandement, du savoir, les penseurs, les élites, tous ceux qui ont du poids, pour une solution réussie ».
Dans cette lettre, rédigée au lendemain des déclarations du premier ministre Ahmed Ouyahia démentant la libération de détenus islamistes, les deux responsables islamistes mettent en garde contre l’intervention de forces militaires occidentales ou d’« armées islamistes ». « Il faut s’attendre à une intervention des forces militaires américaines, de l’OTAN, d’une alliance de croisés ou au déferlement d’armées d’islamistes armés venant de tous les pays pour régler des comptes sur la terre d’Algérie, le pays des millions de martyrs », ont‑ils averti, estimant que « les solutions sécuritaires et les replâtrages politiques ne constituent pas une solution globale mais des calmants conjoncturels pour apaiser les esprits ».
Ils ont, enfin, exhorté le président Bouteflika à poursuivre « dans la voie de la réconciliation historique ». Nous et le peuple sommes avec vous pour la concrétisation de ce grand projet », qui sera « une page blanche pour une étape nouvelle qui constituera un tournant historique et un événement réconciliateur majeur dans la région pour barrer la route aux ingérences étrangères », ont‑t-ils ajouté.
Cheikh Sahnouni, aveugle de naissance, connu comme « le prédicateur des anciens combattants algériens en Afghanistan » autour de la mosquée du quartier populaire de Belcourt, surnommée « mosquée Kaboul » par les Algérois, avait affirmé que le président Bouteflika s’apprêtait à libérer des milliers de prisonniers islamistes, dans le cadre d’une « amnistie générale » destinée à mettre la touche finale à son projet de réconciliation nationale.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a formellement démenti cette information, dimanche, lors d’une conférence de presse à Alger. Le président Bouteflika a nommé une commission, présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour recueillir les avis de toutes les forces politiques et des personnalités de la société civile, en vue d’asseoir de vastes réformes dans le pays. Cheikh Sahnouni devrait faire mardi des propositions à la commission Bensalah.
TSA
Ferhat Azouz et Mohamed Belalia
El Hachemi Sahnouni et Abdelfattah Zeraoui Hamadach, deux ancien dirigeants islamistes, ont plaidé pour une « réconciliation historique » en Algérie pour « barrer la route aux ingérences étrangères, dans une lettre adressée ce lundi 30 mai au président Abdelaziz Bouteflika dont une copie a été transmise à TSA.
« Il faut sortir de ce tunnel ensanglanté, vers une étape de réconciliation historique sur tous les fronts : militaire, politique, judiciaire, social, ainsi que celui de la prédication », ont‑ils dit, précisant qu’« il faut faire participer l’ensemble des savants, des prédicateurs, des politiques, les tenants de la décision et de l’influence, du commandement, du savoir, les penseurs, les élites, tous ceux qui ont du poids, pour une solution réussie ».
Dans cette lettre, rédigée au lendemain des déclarations du premier ministre Ahmed Ouyahia démentant la libération de détenus islamistes, les deux responsables islamistes mettent en garde contre l’intervention de forces militaires occidentales ou d’« armées islamistes ». « Il faut s’attendre à une intervention des forces militaires américaines, de l’OTAN, d’une alliance de croisés ou au déferlement d’armées d’islamistes armés venant de tous les pays pour régler des comptes sur la terre d’Algérie, le pays des millions de martyrs », ont‑ils averti, estimant que « les solutions sécuritaires et les replâtrages politiques ne constituent pas une solution globale mais des calmants conjoncturels pour apaiser les esprits ».
Ils ont, enfin, exhorté le président Bouteflika à poursuivre « dans la voie de la réconciliation historique ». Nous et le peuple sommes avec vous pour la concrétisation de ce grand projet », qui sera « une page blanche pour une étape nouvelle qui constituera un tournant historique et un événement réconciliateur majeur dans la région pour barrer la route aux ingérences étrangères », ont‑t-ils ajouté.
Cheikh Sahnouni, aveugle de naissance, connu comme « le prédicateur des anciens combattants algériens en Afghanistan » autour de la mosquée du quartier populaire de Belcourt, surnommée « mosquée Kaboul » par les Algérois, avait affirmé que le président Bouteflika s’apprêtait à libérer des milliers de prisonniers islamistes, dans le cadre d’une « amnistie générale » destinée à mettre la touche finale à son projet de réconciliation nationale.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a formellement démenti cette information, dimanche, lors d’une conférence de presse à Alger. Le président Bouteflika a nommé une commission, présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour recueillir les avis de toutes les forces politiques et des personnalités de la société civile, en vue d’asseoir de vastes réformes dans le pays. Cheikh Sahnouni devrait faire mardi des propositions à la commission Bensalah.
TSA
Ferhat Azouz et Mohamed Belalia
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