Faut-il en appeler aux casques bleus pour arrêter la répression sauvage qui s’abat sur les manifestants au Maroc ? et faut-il en appeler à des références historiques malvenues pour stopper la propagande dangereuse qui vise à faire peur à la masse et la monter contre le mouvement 20 février ?
Depuis le pique-nique de Temara, c’est la folie d’un Etat encore atteint par ses démons répressifs. Matraques, terrorisation des manifestants, interdictions , intimidations , propagande et manipulation de l’opinion publique. L’Etat s’est lâché, et avec lui ses relais médiatiques qui aujourd’hui pas plus qu’hier n’ont rien fait pour mériter le respect qu’on donne au porteur de la noble carte de la presse.
Il y a quelques semaines, devant des parlementaires marocains, le ministre de l’intérieur, a dicté l’agenda de la « Constitution Mohammed VI » . Un référendum début juillet et des élections législatives en octobre 2011. Après la réforme imposée, la commission de constitutionnalistes accommandants imposée, voici le calendrier de réformette cocotte-minute lui aussi imposé. C’est à prendre ou à apprendre, dès moment que ca permet à l’Etat de fermer très vite la parenthèse 20 février et passer à autre chose.
Le problème c’est que ceux qui, par leur combat et leur manifestations, ont imposé le changement n’adhèrent guère ni à la méthodologie ni au calendrier imposés par les architectes du palais. Il était dès lors urgent pour l’Etat marocain d’agir et de faire ce qu’il a toujours su faire de mieux : la répression et la politique de la peur pour imposer sa réforme. Il sait qu’il en a les moyens : des forces de l’ordre à la pointe de technologie de la répression, sans doute ce qui se fait de mieux en la matière, des médias publics et privés à la botte toujours promptes à donner de la voie au service de la cause du moment. Celle de nos talibans institutionnelles et médiatiques c’est décrédibiliser et faire taire le mouvement 20 février par la force et par la répression.
La constitution selon le sieur Naciri:
Alors que l’Etat est occupé à préparer ses voyous, leurs matraques et moyens techniques, à la répression, Khalid Naciri titulaire du strapontin de la communication donnait le « là » à ce qui serait la machine à propagande. Le mouvement 20 février serait «phagocyté par les islamistes et les mouvements de gauche» dixit celui qui fait injure à la démocratie en parlant de démocratie, lui le ministre qui a passé l’essentiel de son temps à justifier l’emprisonnement des journalistes et l’atteinte à la liberté d’expression. Lui le communiste du palais qui il y a une vingtaine d’années se surpassait pour louer une autre constitution offerte par le roi Hassan II cette fois-ci. Mais nous n’acharnons pas ici sur l’homme il ne fait que lire ce que les services lui ont écrit, la vieillesse chez lui s’accompagne d’une déchéance morale et mentale qui inspire pitié. Dans son rôle de chef de Talibans monarchistes et médiatiques, il n’a pas besoin d’intellect.
Alors que l’Etat matraque le 22 mai sauvagement, avec des moyens sophistiqués dignes de n’importe quelle dictature du tiers monde, les talibans médiatiques commencent à s’organiser. L’Etat matraque et réprime, et eux légitiment. Ainsi rien n’a été épargne pour façonner l’opinion publique mais il est vrai que les cons ca ose tout et savent que depuis longtemps le ridicule ne tue pas.
Une dangereuse nihiliste radicale:
Alors que des jeunes gens sont ramenés aux hôpitaux pour soigner leurs blessures, et des manifestants sont humiliés et atteints dans leur dignité, la presse à la botte a semble-t-il un seul souci une seule mission, une seule fixette : parcourir les manifestations en longue et en large à la recherche des images qui cadrent avec les ordres. Ici rappelons une banalité : dans une manifestation, quel qu’en soit le mot d’ordre, il y a toujours des groupes ici et là, qui par excès de zèle ou portés par l’enthousiasme, scandent des slogans qui dérapent, qui sortent en tout cas du cadre de la manifestation. Parce que ce n’est pas un défilé militaire, et parce que bien souvent face aux matraques et à la répression il serait surhumain de garder son calme et sa rationalité. ET parce que les réponses qui auraient dues être apportées ne l’ont pas été. Que fait la presse aux ordres, les talibans médiatiques ? Ils figent ces instantanés pour donner l’impression d’une radicalisation qui n’en est pas une et ne retenir que ce qui arrange le discours que leurs maitres du pouvoir voulaient bien passer. La tactique est vieille, saisir des aspects anecdotiques et en faire la traduction du déroulement général d’une manifestation. A Marrakech, et c’est du vécu, une dizaine de jeunes gens dans une légèreté qui n’est pas étonnante renvoyaient la responsabilité de l’attentat de l’argana à l’Etat marocain. Ils ont été vite rappelés à l’ordre par les organisateurs ce qui n’a pas empêché la machine à propagande de titrer à de très larges échelles sur des salafistes(sic) qui ont pris en otage la manifestation de Marrakech dont le mot d’ordre aurait été d’accuser l’Etat marocain de terrorisme (re-sic). Ainsi va la presse de propagande.
Voilà comment on construit l’image d’une « radicalisation » qui n’en est pas une, et faire oublier une vérité de terrain : celui qui s’est radicalisé c’est l’Etat marocain , celui qui fait usage de la force et la violence , c’est l’Etat marocain, la sauvagerie et l’irresponsabilité c’est l’Etat Marocain.
Alors que cet Etat mobilisait dans le week-end dernier ses forces et ses outils, ses diverses unités de répression dont certains on en ignorait jusqu’à l’existence, les talibans médiatiques et politiques n’avaient qu’un seul souci, une seule mission, passer le message venu d’en haut : c’est Al Adl wa Al ihssane qui manifeste pas le 20 février. Les jeunes naïfs devraient être protégés par des paternels autoproclamés peu importe si le problème de l’instant c’est de soigner les blessures et réconforter les blessés dont personne n’ose encore dire qu’ils l’ont été par des missiles de l’organisation islamiste.
A suivre...
Depuis le pique-nique de Temara, c’est la folie d’un Etat encore atteint par ses démons répressifs. Matraques, terrorisation des manifestants, interdictions , intimidations , propagande et manipulation de l’opinion publique. L’Etat s’est lâché, et avec lui ses relais médiatiques qui aujourd’hui pas plus qu’hier n’ont rien fait pour mériter le respect qu’on donne au porteur de la noble carte de la presse.
Il y a quelques semaines, devant des parlementaires marocains, le ministre de l’intérieur, a dicté l’agenda de la « Constitution Mohammed VI » . Un référendum début juillet et des élections législatives en octobre 2011. Après la réforme imposée, la commission de constitutionnalistes accommandants imposée, voici le calendrier de réformette cocotte-minute lui aussi imposé. C’est à prendre ou à apprendre, dès moment que ca permet à l’Etat de fermer très vite la parenthèse 20 février et passer à autre chose.
Le problème c’est que ceux qui, par leur combat et leur manifestations, ont imposé le changement n’adhèrent guère ni à la méthodologie ni au calendrier imposés par les architectes du palais. Il était dès lors urgent pour l’Etat marocain d’agir et de faire ce qu’il a toujours su faire de mieux : la répression et la politique de la peur pour imposer sa réforme. Il sait qu’il en a les moyens : des forces de l’ordre à la pointe de technologie de la répression, sans doute ce qui se fait de mieux en la matière, des médias publics et privés à la botte toujours promptes à donner de la voie au service de la cause du moment. Celle de nos talibans institutionnelles et médiatiques c’est décrédibiliser et faire taire le mouvement 20 février par la force et par la répression.
La constitution selon le sieur Naciri:
Alors que l’Etat est occupé à préparer ses voyous, leurs matraques et moyens techniques, à la répression, Khalid Naciri titulaire du strapontin de la communication donnait le « là » à ce qui serait la machine à propagande. Le mouvement 20 février serait «phagocyté par les islamistes et les mouvements de gauche» dixit celui qui fait injure à la démocratie en parlant de démocratie, lui le ministre qui a passé l’essentiel de son temps à justifier l’emprisonnement des journalistes et l’atteinte à la liberté d’expression. Lui le communiste du palais qui il y a une vingtaine d’années se surpassait pour louer une autre constitution offerte par le roi Hassan II cette fois-ci. Mais nous n’acharnons pas ici sur l’homme il ne fait que lire ce que les services lui ont écrit, la vieillesse chez lui s’accompagne d’une déchéance morale et mentale qui inspire pitié. Dans son rôle de chef de Talibans monarchistes et médiatiques, il n’a pas besoin d’intellect.
Alors que l’Etat matraque le 22 mai sauvagement, avec des moyens sophistiqués dignes de n’importe quelle dictature du tiers monde, les talibans médiatiques commencent à s’organiser. L’Etat matraque et réprime, et eux légitiment. Ainsi rien n’a été épargne pour façonner l’opinion publique mais il est vrai que les cons ca ose tout et savent que depuis longtemps le ridicule ne tue pas.
Une dangereuse nihiliste radicale:
Alors que des jeunes gens sont ramenés aux hôpitaux pour soigner leurs blessures, et des manifestants sont humiliés et atteints dans leur dignité, la presse à la botte a semble-t-il un seul souci une seule mission, une seule fixette : parcourir les manifestations en longue et en large à la recherche des images qui cadrent avec les ordres. Ici rappelons une banalité : dans une manifestation, quel qu’en soit le mot d’ordre, il y a toujours des groupes ici et là, qui par excès de zèle ou portés par l’enthousiasme, scandent des slogans qui dérapent, qui sortent en tout cas du cadre de la manifestation. Parce que ce n’est pas un défilé militaire, et parce que bien souvent face aux matraques et à la répression il serait surhumain de garder son calme et sa rationalité. ET parce que les réponses qui auraient dues être apportées ne l’ont pas été. Que fait la presse aux ordres, les talibans médiatiques ? Ils figent ces instantanés pour donner l’impression d’une radicalisation qui n’en est pas une et ne retenir que ce qui arrange le discours que leurs maitres du pouvoir voulaient bien passer. La tactique est vieille, saisir des aspects anecdotiques et en faire la traduction du déroulement général d’une manifestation. A Marrakech, et c’est du vécu, une dizaine de jeunes gens dans une légèreté qui n’est pas étonnante renvoyaient la responsabilité de l’attentat de l’argana à l’Etat marocain. Ils ont été vite rappelés à l’ordre par les organisateurs ce qui n’a pas empêché la machine à propagande de titrer à de très larges échelles sur des salafistes(sic) qui ont pris en otage la manifestation de Marrakech dont le mot d’ordre aurait été d’accuser l’Etat marocain de terrorisme (re-sic). Ainsi va la presse de propagande.
Voilà comment on construit l’image d’une « radicalisation » qui n’en est pas une, et faire oublier une vérité de terrain : celui qui s’est radicalisé c’est l’Etat marocain , celui qui fait usage de la force et la violence , c’est l’Etat marocain, la sauvagerie et l’irresponsabilité c’est l’Etat Marocain.
Alors que cet Etat mobilisait dans le week-end dernier ses forces et ses outils, ses diverses unités de répression dont certains on en ignorait jusqu’à l’existence, les talibans médiatiques et politiques n’avaient qu’un seul souci, une seule mission, passer le message venu d’en haut : c’est Al Adl wa Al ihssane qui manifeste pas le 20 février. Les jeunes naïfs devraient être protégés par des paternels autoproclamés peu importe si le problème de l’instant c’est de soigner les blessures et réconforter les blessés dont personne n’ose encore dire qu’ils l’ont été par des missiles de l’organisation islamiste.
A suivre...
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