ROME - Moscou va dépêcher un envoyé spécial à Benghazi, fief des rebelles dans l'est de la Libye, ainsi qu'à Tripoli, afin d'effectuer une médiation dans le conflit libyen, a annoncé jeudi à Rome le président russe Dmitri Medvedev.
Ce dernier a fait cette annonce au cours d'une rencontre trilatérale avec le vice-président américain Joseph Biden et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
Lors du sommet du G8 la semaine dernière à Deauville (France), M. Medvedev avait annoncé l'envoi imminent à Benghazi d'un émissaire, le haut représentant russe pour l'Afrique Mikhaïl Marguelov. Jeudi, il a ajouté que cet émissaire se rendrait également dans la capitale libyenne, a indiqué à l'AFP un haut responsable russe proche du dossier.
Pendant leur entretien, les trois dirigeants se sont félicités d'une convergence de vues sur la Libye, rappelant l'unanimité exprimée au G8 pour réclamer le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Un peu plus tôt jeudi, M. Medvedev avait appelé à des négociations pour régler le conflit en Libye.
Nous aimerions autant que possible que le problème soit résolu à travers des négociations et pas par des moyens militaires, avait-il déclaré devant la presse, tout en reconnaissant que c'est une voie très difficile.
La capitale libyenne Tripoli a de nouveau été la cible de raids aériens nocturnes de l'Otan, au moment même où l'ONU a dénoncé des crimes contre l'humanité commis par le régime de Mouammar Kadhafi dans la répression de la révolte déclenchée il y a près de quatre mois.
Traditionnellement opposée à toute ingérence, la Russie, proche alliée de la Libye, avait finalement réclamé ouvertement le départ du colonel Kadhafi, à l'issue du G8. Après s'être abstenue pendant le vote à l'ONU de la résolution 1973 autorisant des frappes internationales en Libye, elle s'est posée en médiateur dans cette guerre menacée d'enlisement.
Le président du Conseil national de transition (CNT) des rebelles libyens avait alors salué la nouvelle position affichée par la Russie.
Les tentatives de trouver une solution politique au conflit qui a fait entre 10.000 et 15.000 morts depuis le 15 février selon des données compilées par l'ONU, sont au point mort, le colonel Kadhafi refusant de partir malgré les défections au sein du régime et les sanctions et pressions internationales.
La réunion entre MM. Medvedev, Berlusconi et Biden est intervenue à l'occasion des célébrations de la fête nationale italienne, auxquelles ont pris part quelque 80 délégations étrangères dont une trentaine de chefs d'Etat ou de gouvernement. Parmi les participants figuraient le vice-président chinois Xi Jinping, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy...
La radio israélienne avait évoqué l'éventualité d'une rencontre à cette occasion entre le président israélien Shimon Peres, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et M. Biden. Mais cet entretien n'a pas été confirmé.
Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait rencontré M. Abbas à Rome avant de s'envoler pour Israël et les Territoires palestiniens. M. Abbas doit rencontrer le pape Benoît XVI vendredi.
Les festivités romaines ont été l'occasion de plusieurs autres entretiens bilatéraux, notamment entre M. Berlusconi et le président afghan Hamid Karzai, qui ont conclu un accord de lutte contre le trafic de stupéfiants.
La journée s'est achevée par un dîner de gala au Quirinal, siège de la présidence italienne.
Des mesures de sécurité exceptionnelles avaient été déployées, avec quelque 2.500 membres des forces de police. Le ciel au-dessus de Rome, survolé seulement par des hélicoptères de la police et des carabiniers, a été fermé au trafic pendant toute la journée.
(©AFP / 02 juin 2011 20h20)
Ce dernier a fait cette annonce au cours d'une rencontre trilatérale avec le vice-président américain Joseph Biden et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
Lors du sommet du G8 la semaine dernière à Deauville (France), M. Medvedev avait annoncé l'envoi imminent à Benghazi d'un émissaire, le haut représentant russe pour l'Afrique Mikhaïl Marguelov. Jeudi, il a ajouté que cet émissaire se rendrait également dans la capitale libyenne, a indiqué à l'AFP un haut responsable russe proche du dossier.
Pendant leur entretien, les trois dirigeants se sont félicités d'une convergence de vues sur la Libye, rappelant l'unanimité exprimée au G8 pour réclamer le départ du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Un peu plus tôt jeudi, M. Medvedev avait appelé à des négociations pour régler le conflit en Libye.
Nous aimerions autant que possible que le problème soit résolu à travers des négociations et pas par des moyens militaires, avait-il déclaré devant la presse, tout en reconnaissant que c'est une voie très difficile.
La capitale libyenne Tripoli a de nouveau été la cible de raids aériens nocturnes de l'Otan, au moment même où l'ONU a dénoncé des crimes contre l'humanité commis par le régime de Mouammar Kadhafi dans la répression de la révolte déclenchée il y a près de quatre mois.
Traditionnellement opposée à toute ingérence, la Russie, proche alliée de la Libye, avait finalement réclamé ouvertement le départ du colonel Kadhafi, à l'issue du G8. Après s'être abstenue pendant le vote à l'ONU de la résolution 1973 autorisant des frappes internationales en Libye, elle s'est posée en médiateur dans cette guerre menacée d'enlisement.
Le président du Conseil national de transition (CNT) des rebelles libyens avait alors salué la nouvelle position affichée par la Russie.
Les tentatives de trouver une solution politique au conflit qui a fait entre 10.000 et 15.000 morts depuis le 15 février selon des données compilées par l'ONU, sont au point mort, le colonel Kadhafi refusant de partir malgré les défections au sein du régime et les sanctions et pressions internationales.
La réunion entre MM. Medvedev, Berlusconi et Biden est intervenue à l'occasion des célébrations de la fête nationale italienne, auxquelles ont pris part quelque 80 délégations étrangères dont une trentaine de chefs d'Etat ou de gouvernement. Parmi les participants figuraient le vice-président chinois Xi Jinping, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy...
La radio israélienne avait évoqué l'éventualité d'une rencontre à cette occasion entre le président israélien Shimon Peres, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et M. Biden. Mais cet entretien n'a pas été confirmé.
Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait rencontré M. Abbas à Rome avant de s'envoler pour Israël et les Territoires palestiniens. M. Abbas doit rencontrer le pape Benoît XVI vendredi.
Les festivités romaines ont été l'occasion de plusieurs autres entretiens bilatéraux, notamment entre M. Berlusconi et le président afghan Hamid Karzai, qui ont conclu un accord de lutte contre le trafic de stupéfiants.
La journée s'est achevée par un dîner de gala au Quirinal, siège de la présidence italienne.
Des mesures de sécurité exceptionnelles avaient été déployées, avec quelque 2.500 membres des forces de police. Le ciel au-dessus de Rome, survolé seulement par des hélicoptères de la police et des carabiniers, a été fermé au trafic pendant toute la journée.
(©AFP / 02 juin 2011 20h20)
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