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L'avortement séléctif cause un déficit de filles en Inde

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  • L'avortement séléctif cause un déficit de filles en Inde

    Au Rajasthan (Inde), il ne naît plus que 900 filles pour 1 000 garçons, la faute à des avortements sélectifs de plus en plus courants.

    L'Inde vient de recenser sa population : 1,181 milliard d'habitants, et un écart entre filles et garçons qui s'est encore creusé, passant de 927 filles nées pour 1 000 garçons (en 2001) à 914 pour 1 000 en 2011. Le pire niveau atteint depuis 1947, année de l'indépendance.

    Dans un village du district d'Alwar, Raffah est assise en tailleur dans la petite pièce du centre médical. « C'est ma quatorzième grossesse, parce que je n'ai toujours pas eu de garçon », raconte-t-elle. Toutes les femmes du district y viennent. C'est ici qu'on se pèse, qu'on vient récupérer – trop rarement – son traitement contraceptif.

    Sous sa « kurta » rouge, la longue chemise traditionnelle, un ventre rond et beaucoup d'espoir. « Je le fais pour mon mari et encore plus pour ma belle-mère », avoue-t-elle sous le regard de cette dernière, qui ne la quitte pas. Elle n'a jamais avorté. Jusqu'à présent, il fallait avoir les moyens pour « choisir » le sexe de son enfant.

    Le nombre d'échographes a augmenté de 80% en dix ans
    Mais aujourd'hui, la technologie se démocratise. Traditionnellement réservé aux classes sociales les plus élevées, l'avortement sélectif – ou « sélection par le sexe » – n'épargne désormais aucune zone, rurale ou urbaine, riche ou pauvre. Surtout au Rajasthan où le nombre d'appareils d'échographie a augmenté de 80% entre 2001 et 2011, ce qui a contribué à ce que le journaliste Salam Halamkar appelle un « génocide silencieux ».

    « Les machines ont pris la place des infanticides », explique l'infirmière du centre. « Un avortement engage moins une maman que le fait de noyer sa fille, comme ça a déjà été le cas ici. » Certaines ne comprennent pas que leur voisine ou amie n'en « profite » pas.

    A l'image de la belle-sœur de Raffah, pour qui l'avortement n'est pas nouveau :

    « Si tu l'avais voulu, tu aurais fait comme moi. Tu n'avais même pas à te déplacer. »

    Depuis quelque temps en effet, ce sont les échographes qui viennent aux patients, dans les maisons, au bord des routes sinueuses. La jeune femme de 32 ans, épuisée par tant de grossesses et d'enfants, explique que « si c'est encore une fille, je ne pourrais pas faire autrement que de prendre cette décision ».

    Elle rêve d'une échographie qui se termine par le tant attendu : « Vous allez célébrer. » Depuis 1994, le Pre-Natal Diagnostic Techniques Act interdit aux médecins de dévoiler le sexe de l'enfant lors d'une échographie. La formule est donc utilisée pour signifier à la mère qu'elle attend en garçon. Dans le cas contraire, le médecin lâche avec empathie : « Il ne vous reste qu'à prier. »

    Les filles, une perte de temps et d'argent

    Selon Rizwan Parwez, ces médecins corrompus sont au cœur du problème. Lui forme femmes et professionnels de santé au sein du Centre For Advocacy Research (Cfar), pour donner envie aux Indiennes de laisser en vie les petites filles : « Ils mettent fin à ces grossesses pour une seule raison : l'argent. »

    Dans la rue, il n'est pas difficile de connaître les ressources de chaque famille. Dans deux maisons voisines, on trouve respectivement dix filles et un garçon d'un côté, quatre garçons de l'autre. Fier, Adesh, le père de la fratrie masculine, explique qu'« avoir une petite fille, c'est comme arroser la jardin de son voisin ».

    Le système de dot – en théorie elle aussi interdite par la loi – oblige en effet une jeune épouse à remettre cadeaux et argent à la famille de son mari, pour intégrer pleinement cette dernière. Le fils, lui, reprend généralement l'affaire familiale et s'occupe de ses parents vieillissants.

    A l'écart, son épouse explique que comme beaucoup de ses amies, elle a honte. Elle portera en elle toute sa vie la culpabilité de n'avoir voulu que des garçons, « mais c'était pour les protéger ». Si les femmes perpétuent la tradition, c'est pour ne pas reproduire ce qu'elles ont vécu en naissant fille :

    « A chaque fois, j'ai préféré en finir tant qu'il en était encore temps. A ce stade, je ne me considérais pas encore comme mère, et je dois avouer que je choisissais aussi ma tranquillité et ma liberté. »

    « Nos fils ont des difficultés à se marier »

    Le Rajasthan est l'une des régions où la « sélection par le sexe » est la plus répandue. Dans cet Etat du Nord-Ouest, le ratio hommes/femmes y est passé sous la barre des 900 filles nées pour 1 000 garçons.

    Conséquence : les filles manquent, et, arrivées à l'âge de marier leurs enfants, les femmes regrettent d'avoir agi ainsi. « Nos fils ont des difficultés à se marier et doivent aller dans d'autres villages, voire d'autres régions » poursuit l'épouse de Adesh. L'organisation des unions au sein des castes s'en trouve bouleversée.

    Après les réfugiés climatiques, les sociétés occidentales verront-elles un jour débarquer des réfugiés matrimoniaux ? Le démographe de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) Christophe Guilmoto ne va pas jusque là, mais ne voit pas aucune solution « arithmétique » à ces déséquilibres.

    Selon le professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), ceux qui souffriront le plus de cette « folie masculinisante » sont les hommes pauvres. Les femmes devenues rares (et précieuses) opteront pour un mariage dans une caste plus élevée :

    « Le problème est très sérieux. Dans les prochaines années le pays connaîtra un goulot d'étranglement terrible. »

    L'homme célibataire, destin qui se résume à une déchéance

    Du coup, il mise sur la capacité de la société indienne à s'adapter, en faisant notamment une place plus honorable à l'homme célibataire, un destin aujourd'hui résumé à une « déchéance ». « Cela implique un peu de prostitution pour tenir les hommes occupés, éviter les viols et autres modes ordinaires de régulation de frustrations sexuelles », ajoute-t-il.

    Selon un rapport des Nations unies, 100 millions de femmes sont portées « manquantes » dans toute l'Asie, surtout en Inde et en Chine mais aussi au Bangladesh, en Iran et au Pakistan. Difficile donc d'entrevoir la fin de cette spirale. Et le chercheur de faire la comparaison entre le mariage en Inde et une file d'attente devant un cinéma bondé :

    « Plus les gens ratent la séance, plus ils retournent à la séance suivante. On en a pour cinquante ans de déséquilibre. »

    Source: Rue89

  • #2
    allah i star !!


    franchement , je suis à chaque fois surpris par la mentalité de certains "humains" vivant sur cette terre qui est tellement arriéré!!


    mais bon , c'est leurs problèmes !!

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    • #3
      L'avortement séléctif cause un déficit de filles en Inde
      Dans une démocratie en plus.........

      Quelle mentalité, je déteste ce pays à bien des égards!!!!!!!!!

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      • #4
        Si on on laisse les choses se faire naturellement, on compte en moyenne 105 naissances masculines pour 100 féminines, avec de légères oscillations d'environ 1 à 3% autour de ces chiffres. Avec un rapport des naissances garçons/filles de 100 à 90, on s'achemine vers le scénario imaginé par Amin Maalouf dans son roman "Le premier siècle après Béatrice": surpopulation masculine qui génère des troubles catastrophiques sans fin.

        A noter dans l'article, cette interrogation très significative d'un état d'esprit dans les pays développés face à la situation dans le reste du monde:
        les sociétés occidentales verront-elles un jour débarquer des réfugiés matrimoniaux?
        Telle que posée, la question suggère fortement la réponse ou plutôt la "riposte préventive": la mise en quarantaine des populations par lesquelles le malheur peut arriver.

        L'article signale que cette recherche coûte que coûte de la descendance mâle n'est pas spécifique à l'Inde:
        Selon un rapport des Nations unies, 100 millions de femmes sont portées « manquantes » dans toute l'Asie, surtout en Inde et en Chine mais aussi au Bangladesh, en Iran et au Pakistan.
        Quels effets cela va-t-il avoir sur la condition des femmes dans ces sociétés, notamment celles des milieux les plus défavorisés:
        L'organisation des unions au sein des castes s'en trouve bouleversée... ceux qui souffriront le plus de cette « folie masculinisante » sont les hommes pauvres. Les femmes devenues rares (et précieuses) opteront pour un mariage dans une caste plus élevée
        Et si la possibilité de choisir le sexe de leurs enfants était offerte à nos concitoyens??
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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        • #5
          Ben voilà la solution pour les fille algériennes qui pensent qu'il y a pénurie d'homme.
          Allez en Inde et vous serez chouchoutée
          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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          • #6
            et bien

            toute manière ils seront homos......c'est leur destiné....sans femmes ils ne peuvent rien.....

            et si on regarde bien ils préfèrent tous rester entre hommes....une homosexualité camouflée....
            griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

            lily
            la diablesse!

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            • #7
              La "pénurie des femmes" risque de relancer la traite de femmes sur une grande échelle. Je n'ose pas deviner quels réseaux pourraient se développer en amont et en aval de ce trafic.


              _
              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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              • #8
                La "pénurie des femmes" risque de relancer la traite de femmes sur une grande échelle. Je n'ose pas deviner quels réseaux pourraient se développer en amont et en aval de ce trafic.
                Mais non, ne t'en fais donc pas....

                Une bonne guerre mondiale, et l'équilibre sera restauré

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                • #9
                  Benam tu crois que l'esclavage massif reste encore possible?

                  Je n'y crois pas trop, les temps ont changé.
                  Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                  • #10
                    y a pas de contraception labas ?
                    Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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                    • #11
                      Bonsoir Megane,

                      Certainement pas l'esclavage massif, mais un business très lucratif pratiqué par des criminels, oui.
                      Dans l'article, la prostitution est bien présentée comme palliatif à la "pénurie de femme" et les difficultés que vont avoir les hommes les plus démunis à trouver femme sont signalées. On a ainsi les conditions pour une certaine marchandisation des femmes contre quoi des lois et la répression ne seront que peu efficaces. Il n'y a qu'à voir que, malgré la prohibition civile et l'interdit religieux de l'interruption volontaire de la grossesse, le commerce de l'avortement sélectif à un stade avancé de développement des foetus, est florissant en Inde, Chine, Pakistan, Bangladesh, etc. et s'y pratique quasiment au grand jour. Une région où vivent plus du tiers des habitants de la terre.

                      Les effets des déséquilibres démographiques provoqués par une telle pratique ne se feront sérieusement sentir que dans 15 à 20 ans. Et si la pratique se perpétue, les risques d'effets cumulatifs et mêmes multiplicateurs désastreux seront très grands.

                      Bonsoir damLaguL,

                      L'Inde est le premier pays au monde où la contraception à grande échelle a été tentée. Durant les années 1960, années de famine en Inde, les autorités offraient un poste radio à transistors (une grande chose à l'époque) à toute femme qui acceptait de se faire poser un stérilet. Les résultats ont été négligeables en raison des mentalités, des traditions et des croyances des populations.
                      Il y a quand même eu une baisse du taux de natalité en Inde (et dans d'autres pays du Tiers-Monde), due principalement à une scolarisation plus massive des enfants, des filles surtout, à l'urbanisation, à l'éclatement de la famille élargie, et... à une politique de limitation des naissances mieux adaptée culturellement.

                      Le sujet ici n'est pas la croissance démographique en Inde mais la «sélection par le sexe», un avortement provoqué quand les parents se rendent compte que le bébé qui va naître est une fille. Cela provoque un déséquilibre qui peut avoir des conséquences graves si ce phénomène de l' "avortement sélectif" n'est pas combattu de façon adéquate.

                      Chez nous, aujourd'hui encore, beaucoup de couples n'arrêtent pas de faire des enfants tant qu'il n'ont pas eu au moins une naissance masculine.

                      _
                      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                      • #12
                        benam bonsoir je m excuse d etre hors sujet
                        mais je me suis poser cette question parce que selon moi si on veut pas d enfant on doit se proteger mais il est vrai que ce n est pas le sujet du topic

                        et aussi a partir du moment ou desir avoir des bébé le plus important c est sa santé et non pas son sexe
                        y a pas qu en inde que les gens pense comme ca mais dans ma famille il existe des gens qui pense que c est mieu d avoir un garcon
                        par exemple le mari a ma soeur ne voulait absolument pas de filles il en a eu trois
                        Chaque pétales de cette rose correspond à tout l'amour qui nous unit depuis le premier jour . Donc il ne pourra à jamais se fâner.

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                        • #13
                          De vrais sauvages, l'un des pays les plus arriérés de la planète. Même s'ils font des colonies sur Mars, ils resteront sous-développés.

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