Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, atteint par un éclat de shrapnel au thorax lors de l'attaque de son palais vendredi à Sanaa, a été opéré "avec succès", samedi 4 juin en Arabie saoudite, selon une source médicale saoudienne.
M. Saleh, 69 ans, est arrivé samedi soir à Riyad à bord d'un avion médical saoudien, alors qu'un deuxième avion transportait des membres de sa famille, avaient annoncé des responsables saoudiens.
Dans un premier temps, les proches du président yéménite assuraient qu'il n'avait été que légèrement blessé lors de l'attaque à l'obus contre la présidence. La gravité des blessures d'Ali Abdallah Saleh pourrait cependant être bien plus importante. Officiellement, le président yéménite n'a qu'une légère blessure à la tête. Mais la BBC, citant des sources proches de la présidence, affirme que Saleh aurait en réalité reçu un éclat de shrapnel de plus de 7 centimètres sous la région du cœur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.
Le président aurait subi "deux opérations" à Riyad "la première a consisté à extraire un éclat [d'obus] de la poitrine, alors que la deuxième est une opération de neurochirurgie au cou, a déclaré un responsable médical. La prochaine opération sera une opération de chirurgie esthétique". Après "une période de convalescence de deux semaines", Ali Abdallah Saleh entend rentrer à Sanaa, a ajouté ce responsable.
LE VICE-PRÉSIDENT DEVRAIT DIRIGER LE PAYS
Le président Saleh, à droite, et le vice-président Mansour, en 2006.AFP/KHALED FAZAA
Selon la Constitution yéménite, le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, doit diriger le pays en l'absence du chef de l'Etat. Selon une agence de presse yéménite, M. Hadi se serait entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis, Gerald Feierstein. Pour l'opposition parlementaire, qui tente depuis plusieurs mois de négocier le départ du président, son départ précipité "marque, pour nous, le début de la fin de ce régime tyrannique et corrompu", selon son porte-parole Mohamed Qahtan. "Nous oeuvrerons avec toutes nos forces pour empêcher son retour", a-t-il ajouté, demandant également à être reçu par l'ambassadeur.
Mais aucune annonce officielle n'a été faite pour confirmer que le vice-président assurait l'intérim. Des sources proches de la présidence ont précisé que M. Mansour Hadi ne s'était pas installé dans le palais présidentiel, symbole du pouvoir suprême. Selon elles, c'est Ahmed, le fils aîné du président Saleh et commandant de la Garde républicaine, qui se trouve au palais.
Les hommes du cheikh Al-Ahmar, chef du puissant clan des Hached, sont engagés depuis le 23 mai dans des combats violents à Sanaa contre les forces fidèles au chef de l'Etat, qui ont fait des dizaines de morts et marqué un tournant dans le mouvement de contestation populaire, lancé en janvier, et resté jusqu'alors pacifique. Des heurts ont opposé par intermittence samedi à Sanaa les hommes de cheikh Ahmar aux forces fidèles à M. Saleh. Mais une source proche du chef tribal a fait état d'une médiation du roi Abdallah d'Arabie saoudite et assuré que cheikh Ahmar était prêt à un cessez-le-feu.
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters
M. Saleh, 69 ans, est arrivé samedi soir à Riyad à bord d'un avion médical saoudien, alors qu'un deuxième avion transportait des membres de sa famille, avaient annoncé des responsables saoudiens.
Dans un premier temps, les proches du président yéménite assuraient qu'il n'avait été que légèrement blessé lors de l'attaque à l'obus contre la présidence. La gravité des blessures d'Ali Abdallah Saleh pourrait cependant être bien plus importante. Officiellement, le président yéménite n'a qu'une légère blessure à la tête. Mais la BBC, citant des sources proches de la présidence, affirme que Saleh aurait en réalité reçu un éclat de shrapnel de plus de 7 centimètres sous la région du cœur et serait brûlé au second degré au thorax et au visage.
Le président aurait subi "deux opérations" à Riyad "la première a consisté à extraire un éclat [d'obus] de la poitrine, alors que la deuxième est une opération de neurochirurgie au cou, a déclaré un responsable médical. La prochaine opération sera une opération de chirurgie esthétique". Après "une période de convalescence de deux semaines", Ali Abdallah Saleh entend rentrer à Sanaa, a ajouté ce responsable.
LE VICE-PRÉSIDENT DEVRAIT DIRIGER LE PAYS
Le président Saleh, à droite, et le vice-président Mansour, en 2006.AFP/KHALED FAZAA
Selon la Constitution yéménite, le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, doit diriger le pays en l'absence du chef de l'Etat. Selon une agence de presse yéménite, M. Hadi se serait entretenu dimanche avec l'ambassadeur des Etats-Unis, Gerald Feierstein. Pour l'opposition parlementaire, qui tente depuis plusieurs mois de négocier le départ du président, son départ précipité "marque, pour nous, le début de la fin de ce régime tyrannique et corrompu", selon son porte-parole Mohamed Qahtan. "Nous oeuvrerons avec toutes nos forces pour empêcher son retour", a-t-il ajouté, demandant également à être reçu par l'ambassadeur.
Mais aucune annonce officielle n'a été faite pour confirmer que le vice-président assurait l'intérim. Des sources proches de la présidence ont précisé que M. Mansour Hadi ne s'était pas installé dans le palais présidentiel, symbole du pouvoir suprême. Selon elles, c'est Ahmed, le fils aîné du président Saleh et commandant de la Garde républicaine, qui se trouve au palais.
Les hommes du cheikh Al-Ahmar, chef du puissant clan des Hached, sont engagés depuis le 23 mai dans des combats violents à Sanaa contre les forces fidèles au chef de l'Etat, qui ont fait des dizaines de morts et marqué un tournant dans le mouvement de contestation populaire, lancé en janvier, et resté jusqu'alors pacifique. Des heurts ont opposé par intermittence samedi à Sanaa les hommes de cheikh Ahmar aux forces fidèles à M. Saleh. Mais une source proche du chef tribal a fait état d'une médiation du roi Abdallah d'Arabie saoudite et assuré que cheikh Ahmar était prêt à un cessez-le-feu.
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters
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