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Voir une femme se faire battre dans la rue

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  • Voir une femme se faire battre dans la rue

    J'ai une copine qui passe souvent au travail me prendre en voiture, sa voiture sent le kafour mais ma3liche, c'est gentil de sa part, ca m'évite le bus à l'heure de pointe et les reproches de mon père qui à chaque fois qu'il vient me chercher au travail, il me reproche de ne pas avoir mon permis. Je le comprends un peu, ca lui fait un détour, mais c'est lui qui insiste à venir me chercher, je lui ai pourtant dis que je me débrouillais pour rentrer, je ne suis pas une gosse, il me dit qu'il préfére le faire et affronter la circulation que d'écouter mes plaintes sur les transports tous les soirs, parce que ca l'empeche d'écouter les informations à la télé.
    Je ne comprends pas, chaque fois qu'il regarde le journal télévisé, il s'énérve et dit que regarder le jt, c'est comme écouter le preche d'un imam qui a perdu la mémoire.

    Sur notre chemin pour aller à la maison, ma copine s'est arreté trois fois. La premiére pour acheter un dissolvant sinon elle pourrait pas faire sa priére avec le vernis à ongles. La seconde pour passer récupérer son séchoir chez une copine. Et la troisiéme fois, et bien elle s'est arreté pour rien chez le libraire, parce qu'elle ne se rappelait pas du titre de l'ouvrage qu'elle devait commander. Le libraire lui a dis qu'elle lisait beaucoup, c'est pour ca sa mémoire ne retient plus rien. Ca a fais rire ma copine. Si le libraire m'avait fais cette remarque, je n'aurais pas ris, je lui aurais répondu avec des mots que sa mémoire à lui n'oublierait pas.

    Aprés ces arrets et le cassement de tete pour trouver un parking, nous sommes enfin sur le chemin qui méne à la maison. J'avais hate de rentrer, j'étais fatiguée et l'odeur du kafour me donnait la nausée. Je n'ai pas voulu le dire à ma copine pour ne pas la froisser, parce qu'une fois, une autre copine lui a fais la remarque sur l'odeur du kafour, elle lui a répondu que si l'odeur la genait, elle n'avait qu'à prendre un taxi qui sent laghmel ou le bus qui sent kroussette la3tarresse et les chaussettes pas lavés.

    A part l'odeur du camphre et les coups de frein violents, le trajet s'est bien passé. Il y'avait de la bonne musique, mais qu'on n'écoutait pas parce que nous discutions de travail et de la prochaine sortie avec le groupe.
    Tout allait bien, on approchait de chez nous. Ma copine n'habite pas loin de chez moi.
    Mais voila que, avant de prendre le carrefour, sur le trottoir à gauche, on voit un homme entrain de frapper une femme sur la tete! Ma copine ne pouvait pas s'arreter. Il n'y' pas de place pour garer. Elle crie à un homme moustachu, qui était adossé à un arbre plus frele que lui, d'aller secourir la femme qui se faisait tabasser à quelques pas de la ou il était. Il lui répond qu'il la vu et qu'il a essayé de l'aider mais l'homme lui a dis de ne pas se meler car c'est sa femme, et que lui, l'homme adossé à l'arbre, ne se mele pas des affaires de couples.
    Notre sang, à ma copine et à moi, et les roues de la voiture n'ont fais qu'un tour. Ma copine a arreté brusaquement la voiture sur le trottoir, et nous sommes descendus.
    Nous sommes d'abord passés dire à l'homme adossé à l'arbre ce que nous pensions de sa passivité devant une femme qui se fait tabasser et de ses chlagheme que ma copine lui a conseillé de raser car il ne les méritait pas, ensuite nous sommes allés aider la pauvre femme.

    L'homme était toujours entrain de frapper la femme sur la tete, il lui disait khoudi ya bent el kalb et la bousculait. Elle, elle cachait son visage, on ne l'entendait pas pleurer.
    J'ai dis à l'homme que c'était 3ib a3lih de frapper une femme sans défense et en plus dans la rue, il m'a répondu de me meler de mes affaires et de continuer mon chemin, et que c'est sa femme, il la frappe n'importe ou et ca ne regarde personne.
    Il avait des dents qui faisaient peur et pas brossés, on voyait quelques restes d'orange sur la gencive inférieure et entre ses dents jaunis.
    Ma copine, elle, elle n'a pas pris de gant, elle l'a appelé par des mots commencant par un T et un Ch en lui faisant remarquer que meme si c'est sa femme, il n'avait pas le droit de la frapper. Bien sur, l'homme a sorti tout le vocabulaire grossier qu'il connaissait et nous a menacé de nous frapper aussi.
    Pendant que ma copine et le mari violent échangeaient leur liste de noms d'oiseaux, j'essayais de parler à la femme qui protégeait toujours son visage avec les mains comme si elle s'était résigné à recevoir des coups. Elle ne voulait pas me répondre craignant peut-etre la réaction de son mari.
    Autour de nous, une petite foule s'est formé, qui nous regardait sans intervenir, comme si c'était un spectacle de rue, il y'en avait qui riaient.

    En voyant, ce petit attroupement, deux policiers sont arrivés. Ou étaient-ils quand la femme se faisait tabasser!
    Ils ont voulu savoir ce qui se passait. Aprés nous avoir écouté et écouté le mari violent qui leur a dis qu'il ne frappait pas sa femme, mais la bousculait bark, el kadab, les policiers ont interrogé la femme qui a approuvé avec des yeux terrifiés le mensonge de son mari.
    Les policiers ont dis à l'homme de prendre sa femme et de rentrer chez lui et que la prochaine fois il régle ses problémes de famille à la maison, pas dans la rue.
    L'homme a pris violemment sa femme par le bras et ils sont partis.
    Les policiers ont dispersé la foule. Ensuite, il nous ont demandé si la voiture qui était garée sur le trottoir était à nous, ma copine a dis, avec la rage dans la voix, que c'était sa voiture. L'un des policiers lui a dis que si elle ne voulait pas avoir de contravention, elle avait intéret à la déplacer et rentrer chez elle.
    Nous sommes partis sans discuter avec les policiers parce que leur regard était menacant.

    Quand je suis rentré chez moi, dés que mon père a vu la tete que je faisais, il m'a dis wach sralek tani elyoum. Je n'avais pas envie de parler de ce qui s'était passé, je lui ai dis on a eu une crevaison en route. Il m'a dis et bien sur ta copine n'avait pas de roue de secours.
    J'aime bien quand mon père me taquine, mais ce jour-la le coeur n'y'était pas, parce que je voyais toujours la femme et son regard craintif quand elle répondait aux policiers.

    Et vous, qu'est ce que vous feriez, si voyiez une personne se faire battre dans la rue?
    Dernière modification par Makhlouka, 06 juin 2011, 21h05.

  • #2
    Makhlouka Bravo pour ton récit

    Et puis Honnêtement je trouve que toi et tes copines avez pris un grand risque en essayant d'intervenir ...Chapeau pour votre courage

    Et vous, qu'est ce que vous feriez, si voyiez une personne se faire battre dans la rue?
    Non , honnêtement je n'aurai pas intervenu (Trop peureuse pour le faire ), J'aurai appelé les flics peut Etre si j'en trouve un sur mon chemin (quoi que lui aussi te dira je ne me mêle pas des affaires de couple ) ...
    « Celui qui ne sait pas hurler , Jamais ne trouvera sa bande " CPE

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    • #3
      PremierJour
      merci, tu sais quand on est deux ou plus, on est plus courageux, mais je crois que meme seul, j'aurais intervenu.

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      • #4
        je ne peux pas

        laisser un homme battre une femme de plus devant moi...mon impulsivité et mon adrénaline fait que j'interviens.....
        griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

        lily
        la diablesse!

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        • #5
          bravo pour l'histoire

          ca m'est deja arrivé , mais bon je suis un homme le risque est pas le meme.
          demain c'est loin

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          • #6
            JE passe mon chemin
            si il l a frappe c qu elle le sait
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              lily
              quand je vois quelqu'un frapper un enfant ou maltraiter, j'interviens, je ne peux pas supporter ca, par contre quand un homme se fait battre par un autre homme, c'est plus délicat.

              yip man
              tu n'as pas eu de probléme?

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              • #8
                par contre

                pour deux hommes je gueule mais je n'interviens pas....j'essaie de résonner...
                je haie la violence....
                griffer ma feuille est mon plus bel amour plus elle souffre plus je me sens vivante!

                lily
                la diablesse!

                Commentaire


                • #9
                  SOLAS
                  j'éspére que tu plaisante.

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                  • #10
                    Bravo....

                    Je serais comme ta copine : mon sang il remonte vite fait dans ces cas lá ! Surtout si c est en pleine rue ou il y a du monde....

                    Lá ou je vis un coup de fil aux policiers, et y a pas de discussions c est direct au poste ! Les femmes vant mem de pouvoir porter plainte...elles voient des femmes policiers et une psy....

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                    • #11
                      Bonsoir makhlouka,
                      Un plaisir de te lire, et d'admirer ta bravoure aussi lol

                      Et quand c'est le père qui frappe la mère et qu'on est l'enfant? On fait comment? Je me suis souvent posé la question... dure dure d'etre un enfant dans ce cas la!

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                      • #12
                        bien sur atha mahboult

                        je lui aurais pete la gueule
                        c de la hogra qui m horripile au plus haut point
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                        • #13
                          Bravo makhlouka pour ton intervention avec ton amie...

                          Moi même seule je n'aurai pas pu passer sans agir....Tant pis si je perd des dents, j'agis et je reflechi apres...Ca m'a sauvé plusieur fois!!!

                          Code HTML:
                          Les policiers ont dis à l'homme de prendre sa femme et de rentrer chez lui et que la prochaine fois il régle ses problémes de famille à la maison, pas dans la rue
                          Oui en gros, tue la entre quatres murs....seigneur battre sa femme c'est encore d'un tel banal en Algérie....La preuve cet homme ose sans honte le faire en public; "Elle lui appartient":22:

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                          • #14
                            tu n'as pas eu de probléme?

                            non ca m'est arrivé plusieurs fois pour tout te dire et jamais eu de problème.(certains je les connaissais de vue)
                            demain c'est loin

                            Commentaire


                            • #15
                              merci pour ton récit même si c pour nous racinter une histoire pas franchement drôle, ton courage et ton attitude sont exemplaire

                              quant a répondre a ta question , il ya quelques années de ça , j'étais en club avec des copines , a la table a coté de la notre il ya avait un couple et le mr commencer a parler très fort et d'un coup il c jeté sur sa copine, il a commencé a lui donner des claques et a l'insulter, il était tellement bourré qu'il en est tombé de sa chaise, c a ce moment la que nous sommes toutes intervenus, on lui a renversé dessus chacune notre tour notre verre et les seaux a glace, ensuite nous sommes allées voir les vigiles, entre temps sa copine était partis

                              sincèrement je sais pas si seule j'aurais pris le risque d'intervenir
                              « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
                              Boris Vian

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