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Une gestion plus active des réserves de change en Algérie en projet

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  • Une gestion plus active des réserves de change en Algérie en projet

    La controverse au sujet de la gestion des réserves de change refait surface. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui excluait hier encore l’option de s’investir dans les fonds souverains, a annoncé une réflexion qui a pour but de parvenir à une gestion beaucoup plus dynamique des placements de l’Algérie à l’étranger.

    Invité, hier, dans les studios de la Chaîne III de la Radio algérienne, le premier argentier du pays a fait savoir, sans se laisser prendre dans le filet des détails, que le gouvernement «a initié une démarche avec des partenaires pour pouvoir réfléchir, à l’avenir, à une gestion plus active de nos réserves de change».
    A une autre question qui évoquait l’utilité d’un placement financier sans rendement, Karim Djoudi a expliqué que «le choix de l’Algérie était de limiter le risque de perte en capital» quitte à tirer «moins de rendement». «Et pour cela, l’investissement de l’Algérie se fait dans des actifs d’Etat et non pas dans des actifs privés de type fonds souverains.» Autrement dit, les responsables en charge de penser les stratégies financières du pays ont opté pour la limitation des risques que d’investir dans des fonds souverains. Il s’agit, pour eux, du scénario le moins risqué.
    Le ministre des Finances n’a soufflé aucun mot explicatif au sujet de cette nouvelle démarche qui consiste à cuisiner une recette beaucoup plus «digeste» quant à la gestion des réserves de change, investis en bons de Trésor à l’étranger.

    Le ministre a tenté tant bien que mal de planter un décor qui, de prime abord, n’est aucunement révélateur d’un quelconque changement en matière de gestion des réserves de change. «Il est évident aujourd’hui, compte tenu d’un contexte international de très grande incertitude et sur le plan des actifs financiers et sur celui des actifs physiques, que la prudence voudrait que nous investissions plus dans des actifs sécurisés». Par ailleurs, l’intervention de M. Djoudi, hier, sur les ondes de la Radio algérienne était consacrée à justifier la dépense effrénée de l’Etat comprise dans le projet de loi de finances complémentaire 2011, dont la hausse est estimée à 25% comparativement à la loi budgétaire initiale de l’exercice 2011. Sur le plan économique, l’assainissement des entreprises publiques coûtera à l’Etat 500 milliards de dinars, dont 200 milliards de dinars sont consacrés au rachat de la dette de Sonelgaz au niveau de la Banque nationale d’Algérie (BNA), aux bonifications des crédits bancaires et au gel des découverts pour les entreprises publiques.
    Décidément, l’Etat volontariste ne lésine aucunement sur les moyens pour éviter le naufrage des entreprises publiques semblables à de véritables gouffres financiers.

    Sur le plan social, les récentes décisions de révision des régimes indemnitaires coûteront 1600 milliards de dinars. Pour le seul exercice 2010 et les cinq premiers mois de l’année en cours, la couverture financière qu’implique cette révision est estimée à 850 milliards de dinars, d’après le ministre des Finances.
    Le ministre table sur une fin d’exercice sans appel au concours du Fonds de régulation des recettes (FRR). «Nous travaillons sur la base d’une projection de déficit effectif de 10% du PIB avec une couverture qui devrait se faire sans recourir au FRR qui est passé de 4300 à 4800 milliards de dinars, soit plus de 40% du PIB en termes d’épargne publique», a-t-il indiqué.
    Quoi qu’il en soit, les caisses de l’Etat sont plus que jamais mises à rude épreuve. L’urgence de construire une économie diversifiée semble être reléguée au second plan au profit d’une paix sociale qui s’annonce bon gré, mal gré, de caractère très fragile.

    Ali Titouche - El Watan.
    Dernière modification par RoboCop, 07 juin 2011, 17h07.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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