Dette publique
Le Trésor marque une pause
· Pas d’émission internationale dans l’immédiat
· Des levées au compte-gouttes sur le marché domestique
· Des prêts multilatéraux pour accélérer les réformes
DEUX questions sont sur toutes les lèvres dans le microcosme financier. Le Maroc prépare-t-il une nouvelle sortie sur le marché international des capitaux? Pourquoi le Trésor limite-t-il ses levées sur le marché de la dette intérieure?
Pour Zouhair Chorfi, directeur du Trésor, «il est temps de stabiliser la dette extérieure et de marquer une pause pour la dette intérieure».
Concernant l’endettement extérieur, l’Etat ne sortira sur le marché international qu’en dernier ressort, même si la loi de Finances prévoit une levée de 7 milliards de DH. Pour l’heure, sa marge de manœuvre est suffisamment large et d’autres alternatives s’offrent à lui, grâce à son aisance financière.
En cas de besoin, poursuit le directeur du Trésor, nous privilégierons les prêts des institutions multilatérales comme la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement. Non seulement ils sont assortis de conditions plus avantageuses, mais ils contribuent à accélérer les réformes. Pour rappel, en 2005, un prêt de la Banque mondiale de 5 millions de dollars avait permis de mettre sur les rails la réforme du transport des marchandises. D’autres prêts ont bénéficié au secteur financier, à l’habitat, à la gestion de l’eau...
Aujourd’hui, les préparatifs vont bon train en vue de décrocher un prêt Banque mondiale visant à mettre en branle la réforme de la politique énergétique, avant la fin de cette année. Le ministère des Affaires générales appuie le ministère de l’Energie dans «la réflexion». Ainsi, 4 groupes de travail viennent d’être constitués pour plancher sur les grands axes de la réforme. Ils remettront leur copie en juin. Devrait s’en suivre le déblocage du prêt. Sur le fond, pas de changement dans la ligne de conduite dans la gestion de la dette publique. Le désendettement extérieur suit son cours. Depuis 1993, la dette extérieure est marquée par des flux négatifs de 5 à 8 milliards de DH par an, du fait des remboursements annuels des tombées. Le Maroc continuera donc à emprunter, mais tout juste pour rembourser ses emprunts antérieurs. A signaler qu’en 2005, le Maroc a ainsi mobilisé 9 milliards de DH et remboursé près de 10 milliards de DH. Les flux négatifs ont donc été limités à 1 milliard de DH. La même ligne de conduite est observée en 2006.
Sur le marché domestique, le Trésor maintient aussi une présence minimale. Son choix se justifie bien sûr par son «aisance financière». A fin mars, les recettes fiscales sont exceptionnelles. Elles se sont améliorées de 10,5% à 32 milliards de DH. Depuis janvier, le Trésor n’a pas levé plus de 10 milliards de DH sur le marché primaire alors que la demande des intermédiaires en valeurs du Trésor (IVT) dépassait les 64 milliards de DH. Par ses refus, le Trésor signifie aussi qu’il est opposé à une baisse brutale des taux obligataires.
Désormais, les intermédiaires devront s’y faire. Les caisses de l’Etat sont suffisamment alimentées et le Trésor n’animera plus de façon systématique le marché obligataire comme il l’a fait jusqu’à présent. Les opérateurs le lui avaient d’ailleurs suffisamment reproché. La balle est dans leur camp.
Le Trésor marque une pause
· Pas d’émission internationale dans l’immédiat
· Des levées au compte-gouttes sur le marché domestique
· Des prêts multilatéraux pour accélérer les réformes
DEUX questions sont sur toutes les lèvres dans le microcosme financier. Le Maroc prépare-t-il une nouvelle sortie sur le marché international des capitaux? Pourquoi le Trésor limite-t-il ses levées sur le marché de la dette intérieure?
Pour Zouhair Chorfi, directeur du Trésor, «il est temps de stabiliser la dette extérieure et de marquer une pause pour la dette intérieure».
Concernant l’endettement extérieur, l’Etat ne sortira sur le marché international qu’en dernier ressort, même si la loi de Finances prévoit une levée de 7 milliards de DH. Pour l’heure, sa marge de manœuvre est suffisamment large et d’autres alternatives s’offrent à lui, grâce à son aisance financière.
En cas de besoin, poursuit le directeur du Trésor, nous privilégierons les prêts des institutions multilatérales comme la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement. Non seulement ils sont assortis de conditions plus avantageuses, mais ils contribuent à accélérer les réformes. Pour rappel, en 2005, un prêt de la Banque mondiale de 5 millions de dollars avait permis de mettre sur les rails la réforme du transport des marchandises. D’autres prêts ont bénéficié au secteur financier, à l’habitat, à la gestion de l’eau...
Aujourd’hui, les préparatifs vont bon train en vue de décrocher un prêt Banque mondiale visant à mettre en branle la réforme de la politique énergétique, avant la fin de cette année. Le ministère des Affaires générales appuie le ministère de l’Energie dans «la réflexion». Ainsi, 4 groupes de travail viennent d’être constitués pour plancher sur les grands axes de la réforme. Ils remettront leur copie en juin. Devrait s’en suivre le déblocage du prêt. Sur le fond, pas de changement dans la ligne de conduite dans la gestion de la dette publique. Le désendettement extérieur suit son cours. Depuis 1993, la dette extérieure est marquée par des flux négatifs de 5 à 8 milliards de DH par an, du fait des remboursements annuels des tombées. Le Maroc continuera donc à emprunter, mais tout juste pour rembourser ses emprunts antérieurs. A signaler qu’en 2005, le Maroc a ainsi mobilisé 9 milliards de DH et remboursé près de 10 milliards de DH. Les flux négatifs ont donc été limités à 1 milliard de DH. La même ligne de conduite est observée en 2006.
Sur le marché domestique, le Trésor maintient aussi une présence minimale. Son choix se justifie bien sûr par son «aisance financière». A fin mars, les recettes fiscales sont exceptionnelles. Elles se sont améliorées de 10,5% à 32 milliards de DH. Depuis janvier, le Trésor n’a pas levé plus de 10 milliards de DH sur le marché primaire alors que la demande des intermédiaires en valeurs du Trésor (IVT) dépassait les 64 milliards de DH. Par ses refus, le Trésor signifie aussi qu’il est opposé à une baisse brutale des taux obligataires.
Désormais, les intermédiaires devront s’y faire. Les caisses de l’Etat sont suffisamment alimentées et le Trésor n’animera plus de façon systématique le marché obligataire comme il l’a fait jusqu’à présent. Les opérateurs le lui avaient d’ailleurs suffisamment reproché. La balle est dans leur camp.
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