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Les membres de l'Otan temporisent sur les renforts en Libye

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  • Les membres de l'Otan temporisent sur les renforts en Libye

    - Publié le 08/06/2011 à 21:13


    BRUXELLES (Reuters) - Trois mois après le début de la campagne militaire en Libye, les membres de l'Otan ont temporisé mercredi sur un soutien accru et élargi aux pays occidentaux menant les opérations sur le terrain.

    Si aucun allié n'a exclu de rejoindre la coalition ou, pour ceux y participant déjà, d'étendre le champ des interventions, Paris, Londres et le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, ne sont pas parvenus à arracher la moindre contribution concrète lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan, à Bruxelles.

    "Ce qu'Anders Fogh Rasmussen a demandé, c'est que les pays ne participant pas à la coalition la rejoignent et que ceux qui ne participent pas aux frappes au sol le fassent", a expliqué le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.

    "Mais je pense que les pays qui pourraient rejoindre doivent surmonter des problèmes de politique intérieure. L'Italie les a surmontés, d'autres sont prisonniers d'un calendrier qui ne leur permet pas de nous rejoindre aussi rapidement que nous le souhaiterions", a-t-il poursuivi.

    La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont poussé lors de cette réunion pour que l'Espagne, la Turquie, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Pologne fassent un geste.

    Selon un responsable américain, le Secrétaire à la Défense Robert Gates a porté personnellement ce message.

    "Le point principal (de l'intervention) c'était que si vous êtes impliqués dans les opérations et que vous ne faites pas tout ce qui est en votre pouvoir, vous devriez. Et si vous n'êtes pas partie prenante des opérations, il est temps de l'être", a dit ce responsable américain.

    "Aucun pays n'a dit qu'il allait faire plus ou a pris une décision mais aucun n'a fermé la porte", a-t-il ajouté.

    Los de déclarations à la presse, la ministre espagnole Carme Chacon a dit que Madrid n'envisageait pas de modifier son dispositif en Libye.

    Le ministre allemand, Thomas de Maizière, dont le pays s'est abstenu aux Nations unies lors du vote de la résolution autorisant une intervention militaire, a lui aussi indiqué que Berlin ne prévoyait pas de rejoindre la coalition.

    AUCUNE GARANTIE SUR LE CALENDRIER

    A l'heure actuelle, seuls huit Etats membres de l'Otan sur 28 participent aux opérations en Libye, la France et la Grande-Bretagne assurant le principal du travail.

    Un responsable américain avait prévenu mardi qu'un soutien élargi était nécessaire car les équipages de combat commencent à fatiguer et les coûts de maintenance s'accumulent.

    Même si plusieurs sources de haut rang au sein de l'Otan ont assuré au cours des dernières heures que les frappes en Libye avaient largement affaibli les forces de Mouammar Kadhafi, des analystes estiment que le conflit pourrait se poursuivre encore plusieurs mois.

    L'intensification des bombardements, notamment sur Tripoli, ces derniers jours et l'entrée en jeu d'hélicoptères de combat français et britanniques ne devraient d'ailleurs pas changer fondamentalement la donne, estiment-ils.

    La faiblesse relative des rebelles libyens et le fait que les Alliés aient exclu d'envoyer des troupes au sol n'offrent aucune garantie sur une fin du conflit en septembre, date avancée la semaine dernière par le secrétaire général de l'Otan.

    PAS D'ACCÉLÉRATION ATTENDUE

    Cette question était sur toutes les lèvres à Bruxelles, tout comme celle de la préparation de l'après-Kadhafi.

    Gérard Longuet a défendu le bilan de la mission en faisant valoir qu'il n'y avait pas de pertes du côté de l'Otan, pas d'invasion de la Libye et que les Libyens s'opposant au colonel Kadhafi pouvaient désormais le faire "sans être décimés".

    "Je considère que cela marche", a-t-il insisté, même s'il a dit ne pas partager le point de vue de plusieurs pays de l'Otan selon lequel les choses pourraient s'accélérer sur le terrain.

    Comme Anders Fogh Rasmussen, il a aussi souligné qu'il ne voyait pas l'Otan occuper un rôle de premier plan après le départ du colonel Kadhafi.

    L'amiral américain Samuel Locklear, qui commande le centre d'opérations de Naples d'où est conduite la mission en Libye, a toutefois indiqué qu'une petite force des Nations unies, de l'UE et de l'Otan pourrait être nécessaire pour assurer la transition vers la démocratie.

    Un diplomate à l'Alliance a fait valoir mardi que les Alliés étaient inquiets des risques de déstabilisation pour l'ensemble du Sahel si la Libye était en proie à l'instabilité.

    Julien Toyer, édité par Jean-Philippe Lefief
    Dernière modification par nacer-eddine06, 08 juin 2011, 20h58.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    J'espère que la Turquie ne participera pas, c'est tout de même un pays qui a un gros poids militaire au sein de l'alliance atlantique, un pays musulman ne devrait pas frapper sur un autre, surtout que là la Libie faisait partie de l'Empire Ottoman, on frappe pas sur des cousins !

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