Le dégel entre Alger et Paris se poursuit. Selon nos informations, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, effectuera en fin de semaine prochaine une visite de travail à Alger. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, c’est la première fois qu’un ministre français des Affaires étrangères effectuera une visite de travail à Alger. Bernard Kouchner, qui a occupé le poste entre mai 2007 et novembre 2010, n’a jamais réussi à se rendre en Algérie. A plusieurs reprises, sa visite a été annulée par la partie algérienne. Et Michèle Alliot‑Marie, qui lui a succédé, n’est pas restée longtemps aux Affaires étrangères. Elle a quitté son poste trois mois après sa nomination à cause du scandale de ses vacances en Tunisie.
A Alger, la visite d’Alain Juppé sera l’occasion d’aborder les relations bilatérales qui connaissent un réchauffement depuis quelques mois. Plusieurs dossiers d’investissements français en Algérie viennent d’être débloqués et les perspectives s’annoncent bonnes pour les groupes de ce pays sur le marché algérien.
Alain Juppé vient aussi à Alger dans un contexte régional marqué par la situation en Libye. La France est en première ligne dans ce dossier. C’est elle qui a mené la bataille au Conseil de sécurité pour le vote d’une résolution autorisant les frappes contre les troupes libyennes. Elle est également l’un des rares pays à reconnaître le CNT, l’organe politique de la rébellion libyenne.
L’Algérie est opposée aux frappes et plaide en faveur d’une solution négociée dans le cadre de l’Union africaine. Mais depuis quelques jours, sa position a légèrement évolué. Selon nos sources, des contacts ont été engagés avec le CNT à l’étranger. L’Algérie est également citée parmi les pays qui pourraient accueillir Mouamar Kadhafi si le président libyen acceptait de quitter le pouvoir.
Samir Allam
A Alger, la visite d’Alain Juppé sera l’occasion d’aborder les relations bilatérales qui connaissent un réchauffement depuis quelques mois. Plusieurs dossiers d’investissements français en Algérie viennent d’être débloqués et les perspectives s’annoncent bonnes pour les groupes de ce pays sur le marché algérien.
Alain Juppé vient aussi à Alger dans un contexte régional marqué par la situation en Libye. La France est en première ligne dans ce dossier. C’est elle qui a mené la bataille au Conseil de sécurité pour le vote d’une résolution autorisant les frappes contre les troupes libyennes. Elle est également l’un des rares pays à reconnaître le CNT, l’organe politique de la rébellion libyenne.
L’Algérie est opposée aux frappes et plaide en faveur d’une solution négociée dans le cadre de l’Union africaine. Mais depuis quelques jours, sa position a légèrement évolué. Selon nos sources, des contacts ont été engagés avec le CNT à l’étranger. L’Algérie est également citée parmi les pays qui pourraient accueillir Mouamar Kadhafi si le président libyen acceptait de quitter le pouvoir.
Samir Allam
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