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La Turquie a offert une "garantie" à Mouammar Kadhafi pour qu'il quitte son pays. Toutefois, Ankara n'a pas reçu de réponse jusqu'à présent, a déclaré vendredi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
Serait-ce la porte de sortie honorable attendue par le dirigeant libyen ? La Turquie a offert une "garantie" à Mouammar Kadhafi pour qu'il quitte son pays. Toutefois, Ankara n'a pas reçu de réponse jusqu'à présent, a déclaré vendredi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
Kadhafi "n'a pas d'autre solution que de quitter la Libye, avec une garantie qui lui sera donnée. Nous lui avons donné cette garantie. Nous lui avons dit que nous apporterions notre aide pour qu'il soit envoyé là où il le souhaite", a dit M. Erdogan à la chaîne de télévision NTV, sans préciser qu'elles assurances lui ont été données.
"Selon la réponse qu'il nous donnera, nous soumettrons cette question à nos alliés (de l'Otan), mais malheureusement, nous n'avons pas reçu de réponse jusqu'à présent", a-t-il ajouté. Le Premier ministre turc a déploré le fait que le colonel Kadhafi et son entourage continuent à "résister vraiment au changement" bien que le dirigeant libyen ait "largement perdu son statut de leader" au sein des tribus du pays.
Jeudi, à la réunion du Groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a assuré devant la presse que des discussions dans l'entourage de Mouammar Kadhafi avaient lieu sur une "possible transition" du pouvoir en Libye. Elle a appelé les puissances mondiales à "commencer le travail très difficile mais nécessaire avec (le Conseil national de transition, qui représente la rébellion) et le régime de Kadhafi pour tenter d'aboutir au type de transition du pouvoir" dont la Libye a besoin.
Contacts noués en vain
Recep Tayyip Erdogan a déjà demandé début mai au colonel Kadhafi de quitter le pouvoir et son pays, après que la Turquie eut noué en vain des contacts discrets pour lui demander de se retirer. La Turquie, seul pays musulman membre de l'Otan et important acteur régional, a peu à peu durci sa position à l'égard de la Libye, après avoir dans un premier temps critiqué les frappes aériennes occidentales contre ce pays. Elle a refusé de prendre part aux raids aériens, mais a fourni six navires de guerre pour les opérations visant à faire respecter l'embargo sur les armes dans les eaux libyennes, imposé par l'Otan.
Elle a aussi mené plusieurs opérations humanitaires en Libye, évacuant plusieurs centaines de Libyens des zones tenues par les rebelles. En Avril, la Turquie a proposé une "feuille de route" pour résoudre la crise libyenne, comprenant un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège par l'armée de Kadhafi des villes tenues par les rebelles, et un "processus de transformation" politique devant mener à des élections libres. Cette initiative a fait long feu.
le 10 juin 2011 à 22:29
LCI.fr
Serait-ce la porte de sortie honorable attendue par le dirigeant libyen ? La Turquie a offert une "garantie" à Mouammar Kadhafi pour qu'il quitte son pays. Toutefois, Ankara n'a pas reçu de réponse jusqu'à présent, a déclaré vendredi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
Kadhafi "n'a pas d'autre solution que de quitter la Libye, avec une garantie qui lui sera donnée. Nous lui avons donné cette garantie. Nous lui avons dit que nous apporterions notre aide pour qu'il soit envoyé là où il le souhaite", a dit M. Erdogan à la chaîne de télévision NTV, sans préciser qu'elles assurances lui ont été données.
"Selon la réponse qu'il nous donnera, nous soumettrons cette question à nos alliés (de l'Otan), mais malheureusement, nous n'avons pas reçu de réponse jusqu'à présent", a-t-il ajouté. Le Premier ministre turc a déploré le fait que le colonel Kadhafi et son entourage continuent à "résister vraiment au changement" bien que le dirigeant libyen ait "largement perdu son statut de leader" au sein des tribus du pays.
Jeudi, à la réunion du Groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a assuré devant la presse que des discussions dans l'entourage de Mouammar Kadhafi avaient lieu sur une "possible transition" du pouvoir en Libye. Elle a appelé les puissances mondiales à "commencer le travail très difficile mais nécessaire avec (le Conseil national de transition, qui représente la rébellion) et le régime de Kadhafi pour tenter d'aboutir au type de transition du pouvoir" dont la Libye a besoin.
Contacts noués en vain
Recep Tayyip Erdogan a déjà demandé début mai au colonel Kadhafi de quitter le pouvoir et son pays, après que la Turquie eut noué en vain des contacts discrets pour lui demander de se retirer. La Turquie, seul pays musulman membre de l'Otan et important acteur régional, a peu à peu durci sa position à l'égard de la Libye, après avoir dans un premier temps critiqué les frappes aériennes occidentales contre ce pays. Elle a refusé de prendre part aux raids aériens, mais a fourni six navires de guerre pour les opérations visant à faire respecter l'embargo sur les armes dans les eaux libyennes, imposé par l'Otan.
Elle a aussi mené plusieurs opérations humanitaires en Libye, évacuant plusieurs centaines de Libyens des zones tenues par les rebelles. En Avril, la Turquie a proposé une "feuille de route" pour résoudre la crise libyenne, comprenant un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège par l'armée de Kadhafi des villes tenues par les rebelles, et un "processus de transformation" politique devant mener à des élections libres. Cette initiative a fait long feu.
le 10 juin 2011 à 22:29
LCI.fr