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Maroc : La nouvelle constitution octroie de nouveaux pouvoirs au roi

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  • Maroc : La nouvelle constitution octroie de nouveaux pouvoirs au roi

    Rabat.- Le mardi 7 juin,

    les responsables des partis politiques conviés au cabinet royal pour prendre connaissance des prémices de la nouvelle constitution marocaine ont eu cette semaine la mauvaise surprise de se faire délester de leurs portables à l’entrée du palais. L’instruction émanait du duo formé par le conseiller royal Mohamed Moâtassim et le constitutionnaliste Abdellatif Menouni, qui ne voulaient en aucun cas prendre le risque d’une fuite des propositions sur la nouvelle charte.

    Mais ce n’était qu’un début. Dans le cabinet royal, le duo Moâtassim-Menouni refusa également de remettre une copie du projet aux conviés. Faute de copie, les pauvres invités se résignèrent à écouter méticuleusement pendant une dizaine d’heures, article après article, ce qui devrait devenir, après l’avis favorable de l’arbitre suprême, le roi, la nouvelle charte octroyée. « Vous nous donnerez votre avis après », lança Moâtassim à ses invités.

    Mais à la surprise du duo Moâtassim-Menouni, trois des conviés, les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT), du Congrès national ittihadi (CNI) et du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) refussèrent cette « manière de travailler », selon les dires de l’un d’eux. Abderrahmane Benameur, du PADS, annoncera le retrait de sa formation, parce que dira-t-il en substance, « le projet de constitution doit être soumis aux instances supérieures du parti qui doivent décider en dernier lieu, et je ne sais pas comment je vais leur transmettre quelque chose que je n’ai pas ».

    A part cet incident, ce qui a pu être collecté à la main, et à la va-vite, par certains conviés donne un panorama assez visible, même s’il est incomplet, de ce que va être la future constitution du royaume. Une nouvelle constitution, qui devrait être soumise à un référendum au début du mois de juillet pour adoption.

    Premier élément d’importance, le roi passerait de « représentant suprême de la nation », tel que prévu par l’article 19 de la constitution actuelle, à celui de « représentant suprême de l’Etat ». La « sacralité » du roi, qui a été la cause de centaines de condamnations et d’emprisonnements de citoyens, devrait passer à la trappe. L’article 23 de la constitution qui signale que « la personne du roi est inviolable et sacrée », devrait être remplacée par la présente formule : « « la personne du roi est inviolable ». Ce qui veut dire aussi que le roi continuerait à être au dessus des lois et qu’il ne pourrait pas être poursuivi par la justice, ordinaire ou exceptionnelle.

    Le Tamazight, la langue ancestrale des Berbères, devrait avoir droit de cité au Maroc. Elle ne serait plus considérée comme une langue « nationale », ce qui la plaçait dans le domaine du folklore, mais comme une langue officielle dont l’utilisation et la connaissance devraient être obligatoires. Une loi organisationnelle devrait être rapidement élaborée et mise en place.
    Après cette présentation, manifestement incomplète, certains journaux ont commencé à parler de « deuxième révolution du roi et du peuple », parce que, croient-ils, dans la nouvelle charte le roi devrait garder uniquement la haute main sur la défense et la religion. C’est-à-dire qu’à part les forces armées royales et la « commanderie des croyants », Mohamed VI devrait se débarrasser des autres responsabilités étatiques. C’est le scénario officiel, pour le moins.

    Or, ce scénario ne résiste pas à la réalité des faits. Ou plutôt à la réalité des bribes d’information qu’on a du nouveau texte de la constitution.
    Premièrement, si les pouvoirs, encore à préciser, du premier ministre et du parlement seraient renforcés, le premier rôle au gouvernement continuerait à être tenu par le roi. Exemple : le souverain continuerait à présider le conseil des ministres, et si le premier ministre, qui devrait avoir le titre de « président du gouvernement », devait le présider ce serait uniquement après délégation du chef de l’Etat.

    Et si le nouveau texte constitutionnel octroie d’amples pouvoirs de nominations au premier ministre, ces dernières devraient auparavant, et postérieurement, passer par le filtre de l’onction royale. On voit mal quelqu’un, même extrêmement compétent dans son domaine, mais qui déplairait au roi, accéder à la fonction à laquelle le chef du gouvernement voudrait lui confier.
    En somme, Mohamed VI continuerait à contrôler la défense, la religion et le gouvernement.

    Deuxièmement, le roi ne lâche pas prise dans le domaine de la justice. Il devrait continuer à présider le Haut conseil du pouvoir judiciaire qui prend la relève du Conseil supérieur de la magistrature. Un quota devrait être instauré pour les femmes, mais des personnalités extérieures au monde de la magistrature devraient être imposées (nominations faisant partie des prérogatives du roi) comme le président de l’Institution du médiateur et celui du Conseil national des droits de l’homme (actuellement dirigés respectivement par Abdelaziz Benzakour et Driss El Yazami). Donc, après la défense, la religion, le gouvernement, il faut rajouter la justice.

    Troisièmement, le roi devrait présider le nouveau Conseil national de sécurité, un organisme qui existe dans des pays comme les Etats-Unis, Israël et la Turquie mais pas dans un pays avec une dimension modeste comme le nôtre (ce serait une une idée de Fouad Ali El Himma, le patron du Parti authenticité et modernité), et qui devrait contrôler tous les appareils de sécurité du Maroc. A commencer par la DST et la DGED, qui échapperaient ainsi au chef du gouvernement.

    Récapitulons. La défense, la religion, le gouvernement, la justice et la sécurité devraient rester entre les mains du souverain. C’est l’essentiel su pouvoir. On se demande alors où est le changement annoncé ?

    A juste titre, le politologue et professeur universitaire Mohamed Darif, qui n’est pas un homme exalté, a visé juste il y a quelques jours quand il a affirmé : « Nous sommes loin d’une monarchie parlementaire ».

    Ali Lmrabet

  • #2
    article non crédible à mes yeux , attendons de voir le texte de cette nouvelle constitution pour prendre position
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      Ali Lmrabet
      Rien qu'en lisant la source !!!! on voit bien qu'il allait débiter des conneries qui n'ont ni tete ni q .....

      La nouvelle constitution n'est pas encore presentée aux partis , on connait pas son contenu ..... or le Coq a deja mal au .... .

      Les ennemis doivent encore un peu patienter quand meme .

      Commentaire


      • #4
        article non crédible à mes yeux , attendons de voir le texte de cette nouvelle constitution pour prendre position
        Rien qu'en lisant la source !!!! on voit bien qu'il allait débiter des conneries qui n'ont ni tete ni q .....

        La nouvelle constitution n'est pas encore presentée aux partis , on connait pas son contenu ..... or le Coq a deja mal au .... .

        Les ennemis doivent encore un peu patienter quand meme .
        J'aimerai bien lire vos commentaires marrants sur le site ou a ete publie cet article,. je suis sur que Lamrabet vous repondra

        Allez y qu'on rigole un peu quand vous serez confrontes a d'autres marocains

        ici, c'est seulement les echos de la voix de vos maitres que vous entendrez...

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        • #5
          Selon le draft présenté aux partis et aux syndicats

          Les représentants des partis et des syndicats, lors de la réunion du mécanisme de suivi tenue le mardi 7 juin à Rabat.

          On n'en est pas encore à la mouture finale, mais selon le premier jet présenté mardi aux partis politiques et aux centrales syndicales, la nouvelle Constitution attendue devrait consacrer un changement profond, notamment dans les rapports entre les différentes institutions, à savoir la monarchie, le Parlement et le gouvernement



          Plus de neuf heures, c'est le temps qu'aurait duré la réunion du mécanisme politique de suivi, de concertation et d'échange de vues au sujet de la révision constitutionnelle, tenue mardi 7 juillet au Cabinet royal à Rabat, en présence des représentants des partis politiques et des syndicats.
          A cette occasion, le président de la Commission consultative de la réforme constitutionnelle, Abdelatif Menouni a fait un exposé sur les dispositions essentielles de la nouvelle Constitution annoncée dans le discours royal du 9 mars dernier.
          Des dispositions jugées “audacieuses et modernistes” par des chefs des formations politiques, notamment en ce qui concerne la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la Justice ou encore le renforcement des prérogatives du Premier ministre.
          Prérogatives élargies du Premier ministre...
          En ce qui concerne la séparation des pouvoirs, la nouvelle Constitution prévoit des prérogatives élargies et précises en faveur du chef du gouvernement.
          C'est désormais ce dernier, en tant que président du gouvernement (ce sera sa nouvelle appellation), qui nommera en effet aux hautes fonctions de l'Etat (walis, gouverneurs, ambassadeurs) ainsi qu'aux postes-clé dans les entreprises publiques, etc.
          C'est le Premier ministre (issu du parti majoritaire) également qui choisira les ministres qu'il peut révoquer quand il le veut, le Conseil des ministres sera constitutionnalisé, et le président du gouvernement pourra présider ce conseil par délégation. Ce qui, selon le politologue Mohamed Darif contacté par nos soins “représente une réelle nouveauté”.
          La question de l'élargissement et la précision du champ d'intervention du Premier ministre est d'autant plus importante qu'elle a souvent nourri des polémiques, dont deux qui étaient survenues il y a trois ans et que nous citerons à titre d'exemple.
          La première, qui remonte au 22 août 2008, fait suite à la nomination, par le Roi, de Abdelali Benamour à la présidence du Conseil de la concurrence. Beaucoup avaient alors estimé qu'il y avait là un “empiétement” du souverain sur ce qui ne relèverait pas de ses pouvoirs, évoquant dans ce sens la loi 6-99 sur les prix et la concurrence selon laquelle ce pouvoir de nomination devrait revenir au Premier ministre...
          La seconde, survenue en septembre de la même année, avait été provoquée par Mohamed El Yazghi. Celui-ci avait contesté lors d'un Conseil du gouvernement, la validité juridique d'un dahir que le Roi venait d'édicter un mois auparavant relative au statut des agents d'autorité (walis, gouverneurs, etc.). Car selon l'ancien secrétaire général de l'USFP, c'est plutôt une loi qui aurait dû être élaborée par le gouvernement et soumise au Parlement. Bref, tout cela ne devrait plus se reproduire...
          ... Et du Parlement
          Le projet de la nouvelle Constitution maintient le bicaméralisme mais renforce considérablement les prérogatives de la Chambre des représentants, alors que celle des conseillers, dont beaucoup réclamaient la suppression, a vu ses pouvoirs réduits à une simple représentativité territoriale.
          La première Chambre du Parlement pourra donc désormais légiférer dans 40 domaines (contre 9 actuellement).
          Autre nouveauté: un tiers seulement de ses membres suffit pour présenter une motion de censure contre le gouvernement, alors que l'actuelle loi exige la majorité absolue.
          En ce qui concerne le pouvoir judiciaire, le ministre de tutelle ne présidera plus le Conseil supérieur de la magistrature au nom du Roi qui se chargera lui-même de cette mission.
          Et le Roi dans tout cela?
          Il gardera son titre de “Commandeur des croyants” que lui confère l'article 19 de l'actuelle Constitution. Mais si le souverain pourra toujours émettre des dahirs, ce sera uniquement dans le domaine religieux, toute autre législation sera de l'apanage du Parlement.
          A noter que si le pouvoir des nominations aux hautes fonctions étatiques revient au Premier ministre, celles-ci se feront cependant avec l'accord du palais. Ce que résume ainsi Mohamed Darif: “Le Roi gardera de toute façon son rôle politique, en tant qu'arbitre, et pas forcément un arbitre passif”...
          Aussi, la nouvelle Constitution prévoit-elle d'ériger l'amazigh au rang de langue officielle.
          Pour rappel, la Commission consultative devrait remettre sa mouture finale au Roi avant le 15 juin courant, tandis qu'un référendum populaire est attendu le mois prochain.
          A noter que toutes ces informations proviennent des indiscrétions à l'issue de la réunion de ce mardi, et qu'elles ont été communiquées aux partis et aux syndicats de façon orale. Ce qui avait d'ailleurs provoqué le retrait de la réunion du PADS, du CNI et de la CDT en guise de protestation contre la non remise d'une copie écrite du projet.

          Bassirou BA

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          • #6
            Vous ne trouvez pas que c'est un peu court, d'ici a debut juillet pour voter pour un texte qu'on ne connait pas encore?

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