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La révolution arabe en débat à la CNCD Oran

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  • La révolution arabe en débat à la CNCD Oran

    Le meeting organisé par la CNCD-Oran a finalement eu lieu, l’autorisation de la wilaya a été obtenue à la toute dernière minute.

    Avec pour slogan «Le printemps arabe s’invite à Oran», cette manifestation est voulue de dimension internationale, avec la participation d’acteurs ou de témoins des révolutions qui ont secoué bon nombre de pays arabes en cette année 2011. Toutefois, force est de reconnaître que le public oranais a quelque peu fait défaut. Tout au plus, l’assistance ne comptait qu’entre 100 et 120 spectateurs, pour une salle pouvant contenir plus d’un millier de personnes. Kaddour Chouicha, membre de la LADDH et représentant de la CNCD-Oran, attribue cette «défection» à deux raisons : en premier le comportement des autorités locales qui font attendre les organisateurs jusqu’à la dernière minute pour l’obtention de l’autorisation, les empêchant de ce fait de faire leur travail de communication ; en second lieu, il reconnaît aussi une certaine distance de la part des militants constatée ces dernières semaines sur le terrain.
    «Nous ne sommes pas là pour faire un feu de paille. Notre lutte est un combat de longue haleine, où il est nécessaire d’avoir de la maturité», lance-t-il à l’assistance. Lors du meeting de jeudi, il a été question de l’expérience arabe, la parole a été donnée au Tunisien Me Anouar El Bassi, membre du groupe des 25, le fameux collectif d’avocats qui poursuit actuellement les anciens ministres, ayant servi sous le règne de Ben Ali, de détournements publics. «C’est au peuple de choisir son dirigeant et non aux dirigeants de choisir leur peuple !», a-t-il tonné, avant de se lancer dans la genèse de la révolution tunisienne, dont l’élément déclencheur a été sans aucun doute l’immolation par le feu de Bouaziz, le 17 décembre 2010, avant d’aboutir, moins d’un mois après, à la fuite de Ben Ali.
    Si le premier pas a été franchi le 14 janvier dernier, dit-il, le combat pour la démocratie en Tunisie est loin d’être terminé. Pour lui, les acteurs de l’ancien régime restent encore bien implantés dans différents secteurs de la Tunisie actuelle. «Ceci est un fait, d’où la nécessité de la création du collectif des 25 avocats, ayant pour but premier de protéger les biens des Tunisiens et de mettre les corrompus et les incompétents de l’ancien régime hors d’état de nuire», a-t-il affirmé. La parole a ensuite été donnée à la révolutionnaire égyptienne Sali El Khodari. Son intervention était axée sur le rôle prépondérant joué par les réseaux sociaux, notamment facebook et Twitter, pour la bonne marche de la révolution égyptienne.
    Invités tunisiens et égyptiens
    Elle a toutefois tenu à mettre les choses au point : «Internet a été un outil et non la révolution elle-même.» Faisant une rétrospective du soulèvement en Egypte, elle a déclaré à l’assistance que la grogne chez le peuple contre le régime de Moubarak était abyssal ; en vérité, cela a débuté depuis l’année 2006, quand un citoyen du nom de Imad El Kébir a été torturé par un policier à l’intérieur du commissariat. «Cela a été filmé et posté sur Youtube, ce qui a eu pour effet l’arrestation et le jugement du policier tortionnaire, c’était une grande première en Egypte», a-t-elle dénoncé. Pour elle, c’est depuis cet épisode que bon nombre de forums, dénonçant la répression, ont vu le jour sur internet. Ils se sont intensifiés, particulièrement après l’assassinat politique du jeune Khaled Saïd. Pour le peuple égyptien, explique-t-elle, c’était vraiment le ras-le-bol, d’où le fait qu’il n’a pas hésité, dès le 25 janvier, c’est-à-dire le 1er jour du soulèvement populaire, à crier haut et fort : «Le peuple veut la chute du régime !»
    Toutefois, précise-t-elle : «Quand bien même Moubarak a été destitué, la lutte n’est pas encore finie et nous restons toujours sur nos gardes.» Pour sa part, Ahmed El Bernoussi, l’un des représentants de l’ONG Transaprency au Maroc, est revenu sur le mouvement des jeunes Marocains protestataires qui est né le 20 février dernier. Il a également parlé de la pression que subissent les associations quand il s’agit de dénoncer la corruption. Il a ainsi fait le lien entre le combat contre la corruption et le Mouvement du 20 février. L’émotion dans la salle était «palpable» lors de l’intervention de l’opposant syrien Adnan Bouch, qui est aussi représentant de la communauté syrienne en Algérie. Il n’y est pas allé de main morte pour pointer du doigt le régime actuel syrien, qu’il juge «monstrueux» : «Le peuple syrien, contrairement aux autres peuples arabes, a tout le temps vécu l’enfermement. Il n’ y a ni partis politiques, ni presse libre, ni syndicats autonomes, ni associations libres. On n’a que trois journaux étatiques et un parti unique. Tous les sept ans, le chef de l’Etat peut se targuer d’un vote de pacotille où il est élu avec 99,99%.»
    Pour lui, la férocité du régime syrien est bien pire que celle des régimes yéménite ou libyen. «Le nombre de morts en Syrie, lors de ces deux derniers mois, est bien plus important que les victimes syriennes des deux guerres, 1967 et 1973, contre Israël», dénonce-t-il. L’étincelle qui a provoqué le soulèvement en Syrie, dit-il, remonte au jour où des enfants syriens ont écrit à la craie : «Echaâb yourid iskat en-nidam» (le peuple veut destituer le régime). «Ces enfants, dont l’âge ne dépassait pas dix ans, ont été torturés», affirme-t-il. Toutefois, restant confiant, il assure que le régime de Bachar Al Assad vit en ce moment ses derniers jours.Pour finir, la parole a été donnée Me Bouchachi. Ce dernier a fait un portrait sans concession de l’Algérie d’aujourd’hui : «Nous ne sommes pas un Etat de droit. Peut-on appeler un Etat de droit un pays qui est dirigé par téléphone ?», faisant ainsi référence à la demande déposée il y a plus d’une semaine pour organiser une conférence autour du thème de la corruption et que le wali d’Alger a refusée, avançant pour prétexte «des ordres venus d’en haut».
    Sans mâcher ses mots, Me Bouchachi a également dénoncé l’opération menée par l’Etat de «corrompre» le peuple, et cela est conforté par la manne pétrolière. «L’Etat a de quoi acheter la paix sociale, mais pour ce qui est des réformes de fond, là, il est incompétent, et c’est à nous de faire en sorte d’y mettre la pression», a-t-il assuré. Après les interventions, un débat a été engagé avec le public. Le meeting s’est clôturé, dans le calme, vers de 20h.


    Akram El Kébir


    El Watan


    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Ce n'est plus l'heure des débats , il faut agir pour éjecter une junte qui sévit depuis 1962 où du moins la pousser à rentrer dans les casernes et laisser les civils ( pas les marionnettes Bouteflika , Ouyahia , belkhadem) instaurer une vraie démocratie...

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    • #3
      Les gens se demandent encore pourquoi..ça va mal au magrheb..

      mais bon ça a le merite d'exister...

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      • #4
        Ce n'est plus l'heure des débats , il faut agir pour éjecter une junte qui sévit depuis 1962 où du moins la pousser à rentrer dans les casernes et laisser les civils ( pas les marionnettes Bouteflika , Ouyahia , belkhadem) instaurer une vraie démocratie...
        ben dis donc. t'as une très haute opinion des civils!
        le DRS contrôle toute la Galaxie

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        • #5
          ben dis donc. t'as une très haute opinion des civils!
          Dans un autre post tu as mentionné le mot " révolution".
          Hé bien voilà, une occasion de revolutionner .

          Ce sont toujours les civils qui organisent les révolutions, pas les militaires .
          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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