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Les hackers d'Anonymous ont réussi à bloquer samedi pendant une heure le site de la police espagnole, en le bombardant de requêtes, selon le «Spiegel»? Une riposte à l'interpellation vendredi de trois pirates informatiques considérés comme les responsables pour l'Espagne de cette organisation internationale de la Toile ? Parfois qualifié de «Robin des bois» informatique, Anonymous s'était fait connaître par des attaques contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard, en réponse à leur décision de bloquer les versements à WikiLeaks.
- Vendredi les autorités espagnoles avaient en effet annoncé l'arrestation de trois pirates informatiques considérés comme les responsables ibères d'Anonymous. A Gijon (nord-ouest de l'Espagne), au domicile de l'un des trois pirates, les enquêteurs ont retrouvé un serveur informatique à partir duquel des attaques ont été menées contre les sites des gouvernements d'Egypte, d'Algérie, de Libye, d'Iran, du Chili, de Colombie et de Nouvelle-Zélande. Ils sont aussi accusés de s'en être pris aux sites web du Parlement espagnol, de la police régionale de Catalogne, de la Commission électorale espagnole ou encore du syndicat UGT.
Selon la police espagnole, à partir du même serveur, des attaques ont également été lancées contre les sites des banques espagnoles BBVA et Bankia, et la boutique en ligne de PlayStation du géant de l'électronique japonais Sony. Selon l'agence Reuters, ce portail qui compte 77 millions d'utilisateurs, a été victime d'un des plus importants vols de données jamais organisé sur la Toile. Les faits remonteraient aux 16 et 17 avril. Le 5 mai dernier, Sony accusé les hackers d'Anonymous d'être indirectement à l'origine de cette attaque, ce que le groupe de pirates informatiques a démenti.
Les Anonymous au FMI ?
Ce dimanche, le New York Times a révélé que le FMI a été la cible d'une attaque informatique sophistiquée plus tôt cette année, citant des hauts responsables de l'institution financière. Le journal précise que la Banque mondiale, dont le siège dans la capitale fédérale est situé de l'autre côté de la rue, avait par précaution coupé les liens informatiques entre les deux entités durant l'incident. Les responsables du FMI n'ont pas dit d'où était partie cette attaque.
Début juin, les pirates informatiques du groupe Anonymous avaient appelé à une attaque en ligne contre le FMI, afin de protester contre les restrictions sévères imposées à la Grèce dans le cadre de son sauvetage financier.