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Maroc des gendarmes en prison

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  • Maroc des gendarmes en prison

    Le général de division et commandant perpétuel de la Gendarmerie royale (pratiquement 40 ans à la tête de ce corps paramilitaire) Hosni Benslimane a envoyé en taule à 7 gendarmes, dont un élève gendarme.

    Leur crime ? Est-ce pour avoir extorqué de l’argent à des citoyens sur les routes du royaume ? Avoir tabassé de pauvres paysans illettrés dans un lointain village de l’Atlas ? Non. Ces 7 gendarmes ont été arrêtés et incarcérés à la prison de Salé pour avoir visité un mur Facebook qu’un petit malin (sûrement en uniforme et connaissant les arcanes de la gendarmerie) a créé pour dénoncer la corruption et les injustices au sein de la « chose » de Benslimane.

    Pour arrêter ces simples curieux, la gendarmerie aurait procédé, sans autorisation judiciaire et utilisant des moyens techniques d’espionnage qui ne sont pas à la portée de tout le monde, à la surveillance d’Internet. Le but de cette opération de répression interne n’est pas gratuit. Il est évident que l’intention est d’effrayer tous les gendarmes qui voudraient s’informer sur la corruption et les injustices qui sévissent à l’intérieur de leur institution.

    demainonline
    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

  • #2
    Le but de cette opération de répression interne n’est pas gratuit. Il est évident que l’intention est d’effrayer tous les gendarmes qui voudraient s’informer sur la corruption et les injustices qui sévissent à l’intérieur de leur institution.
    Après sa vient dénoncer la Hogra en Algérie !

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    • #3
      Pas trop vite les gars!!Attendez d'abord que les MOKHAZNIS de service viennent faire le baisemains habituel avant de commencer,peut être qu'ils vont nous parler des dernières manifestations réclamants le jugement du Général pour les crimes commis contre les manifestants.

      A titre de comparaison, Benslimane a survécu à ,Madbouh, Oufkir ,Dlimi ,Basri Hachiche 2,.......

      Un vrai fossile vivant de la répression Makhzeniene
      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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      • #4
        http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=

        While watching this I was proud of the young men burning a picture of a very dangerous and powerful man in Morocco. I also felt joy; this is a major step in breaking free and crossing a significant line. Compare the burning of this picture to burning a picture of the right hand of Mubarak. I would like to add that I also got a little impatient because I just wanted that picture to BURN!

        But who is Hosni Benslimane?

        He is the head of the Moroccan Royal Gendarmerie. You can split the Gendarmerie in two segments : one segment covers public security and maintaining order, and we all know how 'Public security and order' is interpreted in Morocco. You don't know? Think sticks,bullets and jails.


        Type in 'gendarme maroc' on youtube and you will see it for yourself. Video's of policemen taking bribes, clashes with unarmed citizens and beatings of peaceful protesters.
        The second segment contains the Makhzen; the elite, security service bosses, tribal leaders, and top-ranking military personnel. The old guard of advisors, dignitaries and generals who became so powerful under Hassan II remain at the currents king side. They have one thing in common: corruption. And Benslimane is a big one .

        The Moroccan association for Human Rights officially accused Benslimane of torture. Moreover France had issued the following warrant:

        In 2006 France has issued international arrest warrants for four Moroccans over the 1965 abduction of a high-profile opponent to Morocco's then King Hassan II, an event that has embarrassed the two nations for four decades. The head of Morocco's Royal Gendarmerie and a former intelligence chief are among the suspects being sought.


        Mehdi ben Barka, a hero for the international left, was kidnapped in
        broad daylight in front of the smart Lipp restaurant in the heart of
        Paris and his fate remains unknown. French investigators believe he was

        tortured and killed. (Reuters,2006)


        Hosni Benslimane had everything to be succesfull on his side. His grandfather was from a prominent family from Fez, and foreign minister under Moulay Hafid, his uncle was Ambassador and member of the Council of Regency in 1955. His mother is none other than Hiba Khatib, Dr. Abdelkrim Khatib's sister, several times minister and founder of the current Justice and Development Party. In short, he comes from a wealthy family with close ties to the king.(TelQuel, 2009)
        (See the shortened bio at the end of this article)

        After the failed coup in 1972 against the late King Hassan II, Benslimane was promoted to commander of the Gendarmerie. His first task was the file managment ofTazmamart prison where the coup leaders were held under the ground. http://en.wikipedia.org/wiki/Tazmamart
        Communication with the prison was held by one of his guys: Commander Faddoul.(TelQuel,2009)


        I think I have given all the reasons why I was experiencing a feeling of euphoria when I saw his picture burning. He is the perfect example of the 'el qam3' or 'opression. This Hosni has imprisoned, tortured, killed and oppressed the Moroccan people for decades.





        He is one of the first figures in Morocco which we need to get rid off. Just like the Egyptian Hosni, this Moroccan Hosni has to GO.
        DEGAGE BENSLIMANE!


        Bio
        1935. Born in El Jadida.
        1957. Winner of the Mohammed V promoted the Royal Armed Forces (FAR).
        1958. Goalkeeper then deputy president of the FAR team.
        1959. High Commissioner for Youth and Sports.
        1964. Commandant of the Auxiliary Forces.
        1966. Commander of the Mobile Intervention.
        1968. Director of the Directorate General of National Security.
        1971. Governor of Tangiers.
        1972. Governor of Kenitra.
        1973. Commander of the Royal Canadian Mounted Police.
        1992. Major General.
        1993. Chairman of the National Olympic Committee.
        1994. President of the Royal Moroccan Football Federation.
        2003. General corps.


        By Mariam El Maslouhi
        Dernière modification par AARROU, 13 juin 2011, 23h37.
        "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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        • #5
          Le but de cette opération de répression interne n’est pas gratuit. Il est évident que l’intention est d’effrayer tous les gendarmes qui voudraient s’informer sur la corruption et les injustices qui sévissent à l’intérieur de leur institution.
          Ainsi va la vie au royaume enchanté...:22:

          Un signal fort aux curieux....Circulez, il n'y a rien à voir....:22:

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          • #6
            Il est évident que l’intention est d’effrayer tous les gendarmes qui voudraient s’informer sur la corruption et les injustices qui sévissent à l’intérieur de leur institution.
            une arrestation ici , une autre là pour maintenir toute la populace sur le qui vive ..la présence fictive du Maghzen partout ..méthode terrorisme invisible ,de faire peur bleue ...on ne peut jouer avec le Makhzen .

            *Interdit de s informer , pas de liberté de connaitre ce qui se passe au royaume enchanté ..
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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            • #7
              allons allons !! pour être sûr de l'info faut être sûr de la crédibilité de la source !!

              si mr le posteur du topic a une autre source du même article à nous faire partager ! je le remercie d'avance !!

              Commentaire


              • #8
                @tenebre
                le Titre original de la dépeche !

                Le général Benslimane n’aime pas Facebook
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                Commentaire


                • #9
                  allons allons !! pour être sûr de l'info faut être sûr de la crédibilité de la source !!

                  si mr le posteur du topic a une autre source du même article à nous faire partager ! je le remercie d'avance !!


                  Le lechemainsetpieds a commencé!!

                  [B]
                  Haidar va témoigner contre le général Benslimane
                  L’indépendantiste sahraouie Aminatou Haidar va témoigner contre le général Hosni Benslimane devant un juge d’instruction espagnol. Son témoignage qui devait se formaliser il y a deux semaines à Madrid a été reporté jusqu’au mois de mai afin de permettre aux 13 autres témoins, qui résident hors d’Espagne, de se déplacer jusqu’à Madrid.
                  Le juge d’instruction Pablo Ruz en charge de ce dossier mène l’enquête sur une affaire de « tortures et génocide contre le peuple sahraoui » qui auraient été commis entre 1976 et 1987, selon des sources judiciaires espagnoles. Et il souhaiterait entendre Aminatou Haidar en présence des 13 autres témoins et qui se trouveraient dans les camps de réfugiés de Tindouf.
                  Le juge Ruz avait demandé en novembre dernier au ministère espagnol de a justice si son homologue marocain avait répondu à la commission rogatoire internationale que son prédécesseur, le juge Baltasar Garzon, avait envoyé au Maroc en octobre 2008 suite à une plainte déposée contre 13 hauts responsables policiers marocains.
                  Parmi les personnes que le juge Pablo Ruz veut entendre on trouve la crème de la répression au Maroc. Outre le général Hosni Benslimane, commandant en chef de la gendarmerie royale, qui aurait « ordonné et dirigé une campagne de détentions et de disparitions à Smara en 1976 » selon la plainte, il y a l’actuel délégué général de l’administration pénitentiaire Abdelhafid Benhachem, présumé responsable direct de « séquestrations commises à Laâyoune en 1987. Mais il y a aussi d’autres noms. Un certain colonel Abdelhak Lemdaouar soupçonné de détentions massives dans la région d’Erbib, au Sahara et un autre officier de la gendarmerie, Mustapha Hamdaoui qui dirigeait la gendarmerie de Tan Tan.
                  S’ensuivent d’autres noms mal transcrits comme celui de « Ben Hima », qui serait en réalité l’ancien premier ministre Mohamed Benhima, mais qui est visé pour sa gestion en tant que ministre de l’intérieur durant la période 1977-1979. Mohamed Benhima, père de l’actuel PDG de la Royal Air Maroc, Driss Benhima, est décédé en 1992.
                  On retrouve aussi des noms comme celui de « Amimi » dont on ne sait pas s’il a une relation avec Abdellah Amimi, actuel wali de la région Guelmim-Smara et qui occupait un poste de caïd du ministère de l’intérieur dans les années 70 et 80. Sa biographie ne le situe pas au Sahara occidental à cette époque. Par contre Saïd Ouassou a bien servi comme gouverneur à Smara entre 1976 et 1977 et à Laâyoune entre 1977 et 1979. Ouassou est décédé en 2010. L’ancien directeur adjoint de la DST, Abdealziz Allabouch, lui est toujours vivant, mais son ex patron Driss Basri, décédé également, n’a pourtant jamais été inquiété dans cette affaire.
                  Il y a aussi l’ex préfet de police de Laâyoune et contrôleur général de la police, Brahim Bensami et son collègue Hariz El Arbi, les deux sont déjà sous la ligne de mire de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) pour d’autres cas de torture. La liste se termine par d’autres noms : « Driss Sbai », « Hamid Sanhaji » et « Ayachi », dont, pour le moment, on sait peu de choses.
                  En 2007, suite à cette plainte déposée par des associations de défense des droits de l’homme et des parents de disparus sahraouis, le juge Baltasar Garzon avait, avant de commencer à diligenter, demandé aux autorités marocaines si ces personnes étaient sous le coup d’une enquête criminelle. Faute de réponse de la part du Maroc, l’enquête du juge avait été ralentie à cause des problèmes judiciaires de Garzon.
                  C’est cette enquête qui est relancée suite au refus des autorités marocaines de répondre aux diligences du juge espagnol et à la relance e cette commission rogatoire faite au mois de mai dernier. On estime à 542 le nombre de disparus sahraouis. Un chiffre que les autorités marocaines ne nient pas.

                  Demainonline
                  "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                  • #10
                    il suffit qu'un torchon publie une info pour que tout le monde saute dessus à bras raccourcis

                    ça me fait penser au dicton du coiffeur et du minaret

                    mais bon..

                    moi je préfère attendre la confirmation d'une source plus fiable

                    au fait, lemrabet ? c'est pas lui qui avait annoncé l'arrivée des chars, des tanks , des blindés, à la veille du 20 février, même que elpais avait repris l'info ?

                    au fait, elpais ? c'est pas elpais qui avait affiché des photos de pauvres petits enfants palestiniens, en les faisant passer pour des sahraouis ?

                    tu parles d'une source

                    alors soyez fair, attendez confirmation avant de déblatérer
                    Dernière modification par megamax, 14 juin 2011, 10h32. Motif: orthographe
                    La vitesse de la lumière dépassant celle du son, certaines personnes paraissent brillantes avant de l'ouvrir

                    Commentaire


                    • #11
                      au fait, lemrabet ? c'est pas lui qui avait annoncé l'arrivée des chars, des tanks , des blindés, à la veille du 20 février, même que elpais avait repris l'info ?

                      au fait, elpais ? c'est pas elpais qui avait afficher des photos de pauvres petits enfants palestiniens, en les faisant passer pour des sahraouis ?

                      tu parles d'une source

                      alors soyez fair, attendez confirmation avant de déblatérer Megamax
                      __________________
                      ----------------------------------------------------------------------

                      tu as repondu a notre place,merci. nocomment.

                      Commentaire


                      • #12
                        au fait, lemrabet ? c'est pas lui qui avait annoncé l'arrivée des chars, des tanks , des blindés, à la veille du 20 février, même que elpais avait repris l'info ?
                        C'est aussi lui qui nous a sortie le fameux/fumeux exil du Prince Moulay Rachid au USA....Ou que se sont les service secret marocain qui sont dérrière l'attentat de Madrid
                        Il est a rappeler que l'idole de la Maison de la Presse Algérienne a étais condamner pour diffamation par le tribunal de Madrid

                        Mais bon vous savez quand on par le du Maroc, il y a 2 réalité, la vrai et celle d'immaginaire, d'ailleur ils bosent ensemble ( Maison de la Presse Algérienne, Presse Madrilène, et Ali Lemrabet)

                        Commentaire


                        • #13
                          Personne n'a jamais défendu ni le général benslimane ni un autre général.
                          Au Maroc ne nous sommes pas admiratifs des généraux.
                          La gendarmerie est un corps d'armée,donc les arrestations reléve du domaine militaire.Ou peut-étre ce journaliste n'a plus d'arrestations de civils a mettre sous la dent.La prochaine fois il n'a qu'a faire la tournée des casernes.Il trouvera surement des militaires au cachot.

                          Commentaire


                          • #14
                            Le lechemainsetpieds a commencé!!

                            AARROU

                            précédé par les élucubrations d'un lécheur des brodequins de ses généraux

                            Histoire à dormir debout !!

                            Envoyer des gendarmes en prison pour avoir visité un mur facebook

                            Je suppose que c'est le site du fameux Ali lamrabet connu pour ses bobards..
                            Dernière modification par soussi82, 14 juin 2011, 19h58.

                            Commentaire


                            • #15
                              Demainonline un orchon
                              Telquel va vous plaire






                              [B]Par Driss Bennani
                              Portrait-Enquête.
                              Le mystère Benslimane

                              C'est qui le lechemainsetpiedsales?? UN GENERAL??Genial!!!!!!!!


                              1973. Housni Benslimane
                              embrasse la main de Hassan II
                              lors de l’Aïd Al Adha. à droite,
                              le futur Mohammed VI, 12 ans.
                              (AL WATAN AL ANE)

                              Militaire le plus gradé du royaume, le général Housni Benslimane contrôle encore, à 72 ans, la majorité du territoire. Et dirige, en chef absolu, une véritable “armée dans l'armée”. Comment cet ancien gardien de but des FAR est-il devenu un des piliers du régime, et qu'est-ce qui explique son exceptionnelle longévité ? TelQuel braque ses projecteurs sur la carrière, jalonnée de zones d'ombres, d'un homme aussi puissant que secret.


                              “Housni Benslimane trouve toujours le moyen d'être sur la photo officielle”. Le commentaire est d'un ancien militaire, aujourd'hui à la

                              retraite. Comme beaucoup d'autres de ses “camarades”, l'ancien colonel a esquissé un large sourire en regardant le reportage télé, consacré à la dernière réunion sécuritaire tenue par Chakib Benmoussa. Le ministre de l'Intérieur y exposait les grandes lignes du risque terroriste qui plane sur le pays. Devant lui : une pléiade de walis, de gouverneurs et, quoique plus en retrait dans la salle, quelques hauts gradés en uniforme.

                              Housni Benslimane, le patron de la Gendarmerie royale, est, quant à lui, au premier plan… juste à la droite du ministre de l'Intérieur. Malgré la gravité du moment (l'état d'alerte est décrété), le général assiste à la réunion en tenue civile : un élégant costume-cravate de couleur sombre, qui contraste avec son teint pâle et ses cheveux grisonnants. “On le disait souffrant et, depuis quelques mois, son départ était même annoncé comme imminent. Puis soudain, le voilà qui réapparait sur son trente et un, aux côtés des hommes de confiance du roi, sur une question aussi délicate que le terrorisme. C'est tout lui !”, s'étonne, presque admiratif, un observateur de la vie militaire marocaine. Car même si le général a désormais “un rôle marginal” dans la prise de décision politique, il conserve, à travers le corps qu'il dirige, une formidable force de frappe. “La Gendarmerie dispose des meilleures unités spéciales qui interviennent en cas de menace terroriste. Sans oublier que ce sont des équipes de la Gendarmerie qui filtrent l'accès aux grandes villes et qui couvrent un vaste arrière-pays qui peut servir de base de repli ou de maquis pour certains groupuscules terroristes”, affirme un cadre au ministère de l'Intérieur. Mais l'argument n'explique pas, à lui seul, la longévité exceptionnelle du général Benslimane à la tête de la gendarmerie royale. Pendant près de 35 ans, il a régné en maître absolu sur les hommes à la casquette grise. Il a également gravi tous les échelons de la hiérarchie militaire, atteignant en 2003 le plus haut grade de l'armée marocaine, celui de général de corps d'armée.

                              On le dit réservé, voire timide. L'homme n'aime pas faire de vagues, préférant l'ombre à la lumière. Il ne boit pas, ne fume pas et mange très peu. Ses sorties sont toujours calculées et son allure extrêmement soignée. Pour plusieurs de ses subordonnés, il incarne le chef éternel, une sorte de parrain, craint et adulé à la fois. Ses détracteurs (presque aussi nombreux que ses admirateurs) affirment qu'au contraire, “il ne doit son prétendu charisme qu'à son physique, son silence et sa longévité”. Housni Benslimane est un personnage mystérieux qui déchaîne les passions et nourrit les rumeurs les plus folles. À 72 ans, il est l'un des plus vieux généraux de Mohammed VI. Son maintien à son poste par le jeune monarque est en lui-même une énigme non encore élucidée. Une de plus dans le long parcours de ce militaire hors normes.

                              Débuts fulgurants
                              Lorsqu'il voit le jour en 1935, à El Jadida, Housni Benslimane a déjà toutes les chances (familiales) de son côté. Son grand père, issu d'une grande famille fassie, a été ministre des Affaires étrangères sous Moulay Hafid, son oncle a été ambassadeur puis membre du Conseil de régence en 1955. Côté maternel, Housni Benslimane a également de solides appuis. Sa mère n'est autre que Hiba Khatib, sœur du Dr Abdelkrim Khatib, plusieurs fois ministre et fondateur de l'actuel PJD (voire “le réseau familial”, ci-contre). Dans un Maroc encore sous protectorat, le jeune Benslimane est donc un brillant élève qui décroche haut la main son baccalauréat au Lycée musulman de Casablanca. Au passage, il se fait également remarquer pour ses exploits sportifs. Son physique aidant, le jeune élève touche à tous les sports et décroche en 1953 le titre de champion de France juniors en saut en hauteur. Plutôt flatteur. Mais les ambitions du jeune Fassi sont encore plus grandes. À la veille de l'indépendance, il saute sur l'occasion et intègre l'Académie militaire de Saint-Cyr, la prestigieuse université militaire française. Neuf mois de formation accélérée lui permettent de poser sur la photo de la toute première promotion de l'armée marocaine : la promotion Mohammed V.

                              Il sait alors que son avenir est tout tracé, comme la plupart de ses camarades. Il choisit pourtant de faire cavalier seul, et préfère les pelouses verdoyantes des terrains de foot aux sols poussiéreux des casernes. Quand le prince héritier Moulay El Hassan décide de créer l'équipe des FAR, l'officier Benslimane est le premier à répondre présent. Il s'occupe de garder les buts de l'équipe militaire, en attendant des jours meilleurs. Il côtoie surtout le futur roi du Maroc, et cela n'a pas de prix. Très vite, l'officier monte en grade (il est également gravement blessé au genou) et prend le commandement du centre d'entraînement des FAR.

                              Le second d’Oufkir
                              Le militaire se plaît tellement dans ses nouvelles godasses qu'il décroche le portefeuille de la Jeunesse et des Sports en 1959, alors qu'il n'est alors que simple capitaine des FAR. Du jamais vu ! Sa proximité du prince et ses réseaux familiaux aidant, Housni Benslimane est vite repéré par le puissant général Oufkir. “Il le suit alors comme son ombre, voulant tout apprendre de lui”, raconte un ex-compagnon de Benslimane. Entre 1964 et 1967, le jeune officier commande les Forces auxiliaires et les CMI (Compagnies mobiles
                              d'intervention), avant d'être propulsé à la tête de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale) en 1968. “Mais attention, nuance un haut responsable de l’époque, ces différents corps ne pesaient pas lourd et servaient uniquement de support à l'homme fort du régime, le général Oufkir, qui désignait et révoquait ses hommes en fonction de ses besoins du moment”. En tout cas, lorsqu'il désigne Benslimane comme gouverneur de Tanger, en 1971, il lui offre, sans le savoir, “la chance de sa vie”. Le 9 juillet de la même année, des élèves-officiers investissent le palais royal de Skhirat et y commettent un réel carnage. Ils prennent également d'assaut le siège de la radio nationale et diffusent des messages qui annoncent la chute du régime de Hassan II. Quelques centaines de kilomètres plus au nord, Housni Benslimane suit attentivement le déroulement des événements. Il attend le moment opportun pour débarquer au siège de la radio de Tanger et ordonner la diffusion de messages de soutien à la monarchie. “C'est un gardien de but dans l'âme. Toujours en arrière, observant ce qui se passe devant lui avant d'attaquer. En 1971, Radio Tanger a joué un grand rôle pour éviter la panique générale, même si on raconte que l'initiative ne revient pas à Benslimane, mais à un proche collaborateur de Hassan II”, confie un officier qui l'a longuement côtoyé.

                              Une année plus tard, M. le gouverneur est, encore une fois, au cœur de l'actualité. En 1972, il est muté à Kénitra. Le général Oufkir, qui prépare alors le deuxième coup d'Etat de l'histoire du pays, se déplace fréquemment à la base aérienne de la ville. “À plus d'une reprise, il arrivait en compagnie du gouverneur Benslimane ou passait le voir chez lui avant d'arriver à la base”, raconte un officier de l'époque. Ira-t-on jusqu’à penser qu’il était au courant du projet de putsch ? C’est ce que soutinnent ses ennemis. Toujours est-il qu'au lendemain du coup d'Etat avorté, Benslimane est désigné à la tête de la Gendarmerie royale, qui devient le rempart de la monarchie contre les dérives des militaires. “Hassan II pouvait, au moins, lui reprocher de n'avoir rien vu se préparer autour de lui. Pourquoi l'aurait-il promu ?”, se demande aujourd'hui un jeune officier. Deux lectures, pas forcément contradictoires, tentent d'apporter un début de réponse. “Benslimane a joué sur son action à Radio Tanger pour prouver sa bonne foi au roi. En plus, une commission sécuritaire française l'aurait vivement recommandé à Hassan II au lendemain du coup d'Etat. D'ailleurs, il a toujours été très étroitement lié aux Français”, rapporte un colonel à la retraite. Deuxième lecture possible : Ahmed Dlimi, résolument le nouvel homme fort après 1972, l'aurait “sauvé pour mieux le tenir après”. Personne, à part Housni Benslimane, ne peut confirmer ces thèses. Mais malgré nos sollicitations, le général a préféré ne pas répondre à nos questions.
                              "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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