Tweet
Commémoration de la marche du 14 juin 2011
Meeting populaire du MAK à At Wasif
Initié par la coordination local du MAK, une délégation de la direction du MAK composée de Tayev Mohand Larvi, Bouaziz Ait Chebib, Azru Loukad, Hsen Cherifi (membre du conseil national) s’est rendu aux At Wasif, afin d’y animer un meeting populaire, dans le cadre de célébration de la marche historique du 14 juin 2001.
13/06/2011 par Amnay Ait Ifilkou
Sous un soleil de plomb, une foule nombreuse, de tout âge, a répondu favorablement à l’appel de la coordination local du MAK et ont assisté au meeting. La délégation du MAK a mandaté Bouaziz Ait Chebib, chargé de l’organique au sein du mouvement, d’animer le meeting.
L’acte commémoratif s’est tenu dans le centre de la commune des At Wasif. Sur place, c’est la section locale du FFS qui a fourni les moyens logistiques pour réussir ce rassemblement tenu à l’initiative du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, MAK. « Nous remercions vivement nos frères du FFS qui nous ont apporté cette aide », ont exprimé, tout de go, les animateurs du MAK sur la tribune. Toujours dans le même ordre d’idées, les animateurs ont souligné que « c’est la preuve qu’au niveau de la base, la fraternité et la solidarité du peuple kabyle est une réalité ». Le meeting a ainsi commencé sur des airs combatifs de Ferhat et Lounes Matoub et surtout de fraternité entre les militants politiques de Kabylie. La parole a ensuite été cédée à Bouaziz Ait Chebib qui a intervenu en kabyle, comme à l’accoutumée, en rappelant « l’ampleur et la grandeur exceptionnelle de la mobilisation historique du peuple kabyle lors du 14 juin 2001 ».
« Le 14 juin est une date référence dans notre histoire. Elle a marqué l’acte de renaissance du Peuple kabyle », a-t-il souligné. Il a soulevé le problème lié « à la non adhésion des autres régions du pays au mouvement » et surtout « comment elles ont passivement observé cette marche et la féroce répression des manifestations lors des semaines précédentes ». L’animateur du meeting a tenu, ensuite à éclairer « le principe de revendication autonomiste », en expliquant comment cette notion idéologique et politique est à même de répondre à la nécessité d’actualiser notre combat historique. « Nous n’avons aucune leçon à recevoir sur la charte du 1er Novembre 1954 ! Chaque génération a son combat, et celui de la génération de 2001 est le combat autonomiste », a-t-il lancé, en mettant en avant la parfaite adéquation du projet autonomiste, aussi bien avec les combats antérieurs qu’a livrés la Kabylie qu’avec sa structure sociologique et son histoire. L’orateur a expliqué, par ailleurs, la différence entre l’autonomie et l’indépendance, en citant des exemples pour démontrer comment les notions de démocratie, le suffrage universel et laïcité imprègnent l’anthropologie kabyle. Et d’insister sur le caractère profondément humain et pacifique de notre peuple et l’intérêt qu’il a suscité chez des idéologues, comme Karl Marx, De Tocqueville ...
Toujours dans le même sens, M. Ait Chebib a indiqué que « le régime et les partis politiques de tout bord qui nous accusent de séparatisme en assimilant volontairement et indignement l’autonomie à l’indépendance, ne pourront jamais duper le Peuple kabyle dont le niveau de conscience politique est bien supérieur à l’élite politique algérienne ». Il a ajouté que « si l’autonomie et l’indépendance signifient la même chose, comme ils le prétendent, alors qu’ils assument leur responsabilité politique et historique en acceptant la proposition du roi du Maroc quand au statut de large autonomie en faveur du Sahara occidental. Sinon, qu’ils se taisent à jamais ».
« Aujourd’hui, il faut être fier de notre Kabylité. Nous ne serons jamais respectés par les autres si nous ne nous respectons pas nous-même », c’est-à-dire, a-t-il souligné « si nous ne nous assumons pas en tant que peuple ». Après avoir mentionné le rôle du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), l’orateur a fustigé le processus en cours de réforme constitutionnelle qui exclue la Kabylie et ses partis politiques traditionnels. Il a clôturé en insistant sur la nécessité, pour nous les kabyles et de nos structures politiques, de nous unir pour résoudre les problèmes que nous subissons tous. Un peuple qui n’honore pas ses martyrs est tout sauf un peuple. Par notre présence ici, nous tenons à rendre hommage à tous les martyrs du Printemps noir et réitérer notre détermination à défendre leur mémoire et surtout leur rendre justice, a indiqué, en substance l’orateur. « Une plainte est déjà déposée par l’Anavad auprès de la CPI. Bouteflika et ses parrains militaires répondront de leur crimes », a encore souligné M. Ait Chebib.
« Le printemps noir est riche en enseignements. Il nous a fait prendre conscience de la nécessité de prendre notre destin en main car nous sommes un peuple à part entière ce qui implique inévitable l’instauration d’un Etat régional kabyle pour assurer notre pérennité et notre prospérité », a encore indiqué l’animateur du meeting, qui a ajouté, à propos des consultations engagées par le pouvoir sur les réformes politiques que « la Kabylie est encore une fois exclue des consultations portant sur les réformes politiques. La meilleure réponse à se simulacre de dialogue est le congrès national kabyle qui va consacrer le rassemblement de toutes les énergies pour défendre dans l’union et la fraternité le destin kabyle ». Pour le MAK, « il est clair qu’on ne peut pas construire une perspective nationale avec des organisations affiliées au régime et des personnalités qui veulent se faire une virginité à l’image de Abdelhamid Mehri. » Ce dernier, qui vient d’accepter de prendre part au monologue organisé par le pouvoir, a, selon M. Ait Chebib, décidément « reconnu les siens qui ne sont certainement pas du côté de son « ami » Ait Ahmed qui a boycotté la commission Ben Salah ».
À la fin du meeting, beaucoup de citoyens ont salué le discours du MAK et ont émis le vœu de le rejoindre. La délégation du MAK s’est rendue au bureau de la section locale du FFS pour la remercier et l’assurer du fait que le MAK n’a pas d’autres ennemis que le pouvoir et ses serviteurs. Le FFS, tout comme le RCD sont des partis frères. On diverge peut-être en politique mais le nnif kabyle nous réunit.
Meeting populaire du MAK à At Wasif
Initié par la coordination local du MAK, une délégation de la direction du MAK composée de Tayev Mohand Larvi, Bouaziz Ait Chebib, Azru Loukad, Hsen Cherifi (membre du conseil national) s’est rendu aux At Wasif, afin d’y animer un meeting populaire, dans le cadre de célébration de la marche historique du 14 juin 2001.
13/06/2011 par Amnay Ait Ifilkou
Sous un soleil de plomb, une foule nombreuse, de tout âge, a répondu favorablement à l’appel de la coordination local du MAK et ont assisté au meeting. La délégation du MAK a mandaté Bouaziz Ait Chebib, chargé de l’organique au sein du mouvement, d’animer le meeting.
L’acte commémoratif s’est tenu dans le centre de la commune des At Wasif. Sur place, c’est la section locale du FFS qui a fourni les moyens logistiques pour réussir ce rassemblement tenu à l’initiative du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, MAK. « Nous remercions vivement nos frères du FFS qui nous ont apporté cette aide », ont exprimé, tout de go, les animateurs du MAK sur la tribune. Toujours dans le même ordre d’idées, les animateurs ont souligné que « c’est la preuve qu’au niveau de la base, la fraternité et la solidarité du peuple kabyle est une réalité ». Le meeting a ainsi commencé sur des airs combatifs de Ferhat et Lounes Matoub et surtout de fraternité entre les militants politiques de Kabylie. La parole a ensuite été cédée à Bouaziz Ait Chebib qui a intervenu en kabyle, comme à l’accoutumée, en rappelant « l’ampleur et la grandeur exceptionnelle de la mobilisation historique du peuple kabyle lors du 14 juin 2001 ».
« Le 14 juin est une date référence dans notre histoire. Elle a marqué l’acte de renaissance du Peuple kabyle », a-t-il souligné. Il a soulevé le problème lié « à la non adhésion des autres régions du pays au mouvement » et surtout « comment elles ont passivement observé cette marche et la féroce répression des manifestations lors des semaines précédentes ». L’animateur du meeting a tenu, ensuite à éclairer « le principe de revendication autonomiste », en expliquant comment cette notion idéologique et politique est à même de répondre à la nécessité d’actualiser notre combat historique. « Nous n’avons aucune leçon à recevoir sur la charte du 1er Novembre 1954 ! Chaque génération a son combat, et celui de la génération de 2001 est le combat autonomiste », a-t-il lancé, en mettant en avant la parfaite adéquation du projet autonomiste, aussi bien avec les combats antérieurs qu’a livrés la Kabylie qu’avec sa structure sociologique et son histoire. L’orateur a expliqué, par ailleurs, la différence entre l’autonomie et l’indépendance, en citant des exemples pour démontrer comment les notions de démocratie, le suffrage universel et laïcité imprègnent l’anthropologie kabyle. Et d’insister sur le caractère profondément humain et pacifique de notre peuple et l’intérêt qu’il a suscité chez des idéologues, comme Karl Marx, De Tocqueville ...
Toujours dans le même sens, M. Ait Chebib a indiqué que « le régime et les partis politiques de tout bord qui nous accusent de séparatisme en assimilant volontairement et indignement l’autonomie à l’indépendance, ne pourront jamais duper le Peuple kabyle dont le niveau de conscience politique est bien supérieur à l’élite politique algérienne ». Il a ajouté que « si l’autonomie et l’indépendance signifient la même chose, comme ils le prétendent, alors qu’ils assument leur responsabilité politique et historique en acceptant la proposition du roi du Maroc quand au statut de large autonomie en faveur du Sahara occidental. Sinon, qu’ils se taisent à jamais ».
« Aujourd’hui, il faut être fier de notre Kabylité. Nous ne serons jamais respectés par les autres si nous ne nous respectons pas nous-même », c’est-à-dire, a-t-il souligné « si nous ne nous assumons pas en tant que peuple ». Après avoir mentionné le rôle du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), l’orateur a fustigé le processus en cours de réforme constitutionnelle qui exclue la Kabylie et ses partis politiques traditionnels. Il a clôturé en insistant sur la nécessité, pour nous les kabyles et de nos structures politiques, de nous unir pour résoudre les problèmes que nous subissons tous. Un peuple qui n’honore pas ses martyrs est tout sauf un peuple. Par notre présence ici, nous tenons à rendre hommage à tous les martyrs du Printemps noir et réitérer notre détermination à défendre leur mémoire et surtout leur rendre justice, a indiqué, en substance l’orateur. « Une plainte est déjà déposée par l’Anavad auprès de la CPI. Bouteflika et ses parrains militaires répondront de leur crimes », a encore souligné M. Ait Chebib.
« Le printemps noir est riche en enseignements. Il nous a fait prendre conscience de la nécessité de prendre notre destin en main car nous sommes un peuple à part entière ce qui implique inévitable l’instauration d’un Etat régional kabyle pour assurer notre pérennité et notre prospérité », a encore indiqué l’animateur du meeting, qui a ajouté, à propos des consultations engagées par le pouvoir sur les réformes politiques que « la Kabylie est encore une fois exclue des consultations portant sur les réformes politiques. La meilleure réponse à se simulacre de dialogue est le congrès national kabyle qui va consacrer le rassemblement de toutes les énergies pour défendre dans l’union et la fraternité le destin kabyle ». Pour le MAK, « il est clair qu’on ne peut pas construire une perspective nationale avec des organisations affiliées au régime et des personnalités qui veulent se faire une virginité à l’image de Abdelhamid Mehri. » Ce dernier, qui vient d’accepter de prendre part au monologue organisé par le pouvoir, a, selon M. Ait Chebib, décidément « reconnu les siens qui ne sont certainement pas du côté de son « ami » Ait Ahmed qui a boycotté la commission Ben Salah ».
À la fin du meeting, beaucoup de citoyens ont salué le discours du MAK et ont émis le vœu de le rejoindre. La délégation du MAK s’est rendue au bureau de la section locale du FFS pour la remercier et l’assurer du fait que le MAK n’a pas d’autres ennemis que le pouvoir et ses serviteurs. Le FFS, tout comme le RCD sont des partis frères. On diverge peut-être en politique mais le nnif kabyle nous réunit.