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Les corps de 104 victimes du Rio-Paris sont arrivés en France
Le navire Ile-de-Sein, transportant les débris de l'avion Rio-Paris et les dépouilles des victimes de l'accident, est arrivé au port de Bayonne.
Un port lugubre, une pluie battante et une brume tenace. Le décor s'est fait quasi cinématographique pour accueillir à Bayonne ce jeudi matin, peu après 6h, le navire Ile-de-Sein, transportant les débris de l'Airbus A330, dit du "Rio-Paris", et les dépouilles de 104 victimes de l'accident, qui en avait fait 228 en tout le 1er juin 2009. Moins d'une heure plus tard, l'embarcation et son escorte (un bateau de la marine nationale, un autre de la gendarmerie nationale) accostaient au port du Soufre...
Les circonstances du crash doivent encore être détaillées dans un rapport que le Bureau d'enquête et d'analyses (BEA) publiera fin juillet, contenus des boîtes noires à l'appui. Les opérations de repêchage dans l'Atlantique ont pris fin le 3 juin dernier. Cinquante corps avaient pu être retrouvés juste après le crash. Près de 70 corps reposent donc toujours parmi les derniers restes de l'épave, à quelque 3900 mètres de profondeur.
Les quatre conteneurs que transporte l'Ile-de-Sein vont voir leurs chemins se séparer. Les pièces de l'avion seront transportées à Toulouse, dans un hangar de la direction générale de l'armement (DGA), tandis que les dépouilles devraient rester sur place le temps d'une cérémonie (sans présence ministérielle), avant d'être acheminées vers l'Institut médico-légal de Paris, où elles seront autopsiées et identifiés au cours d'un processus très encadré scientifiquement et juridiquement.
"Les opérations de (ce) jeudi s'inscrivent dans le cadre d'une information judiciaire en cours. Elles se réaliseront donc avec toute la discrétion et la dignité qui doivent prévaloir en pareilles circonstances, en parfait accord avec les associations des familles des victimes", avait prévenu dès mercredi la sous-préfecture de Bayonne. Lesquelles associations ont fait connaître la déception de certaines familles, entre celles qui souhaitent récupérer un corps qui ne figurera peut-être pas parmi ceux qui ont été rapportés, et celles qui auraient préféré que l'océan soit la sépulture de leur proche.
metro