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Saâdane et Khalef sont d’accord : Un débat général sur la politique du football s’impose

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  • Saâdane et Khalef sont d’accord : Un débat général sur la politique du football s’impose


    La cinglante défaite essuyée par l’Algérie le 4 juin à Marrakech contre les Lions de l’Atlas (4-0) est au centre des discussions de l’ensemble des sportifs algériens, heurtés par l’ampleur du résultat technique qui a sanctionné ce derby maghrébin dominé par les Marocains. Ainsi, cette débâcle a été largement décortiquée et les solutions proposées pour dépasser cette crise sont multiplies et différent d’un technicien à un autre. Mais il semble que les analystes et autres observateurs sont unanimes à croire que l’apport d’un entraîneur étranger n’est pas forcément la solution qui s’impose après pareil échec. Autrement dit, il aurait été plus lucide et judicieux que la Fédération algérienne de football cerne d’abord le vrai problème de cette débâcle au lieu de dévaloriser l’entraîneur local en annonçant l’arrivée d’un technicien étranger de renom. Une issue présentée par la FAF comme l’unique voie de sortir notre sport-roi du marasme qu’il endure depuis la dernière participation des Verts au Mondial 2010. Un avis que l’ex-sélectionneur de l’équipe de France championne du monde 98, Aimé Jacquet, partage. En effet, interrogé à ce sujet samedi passé au Parc des Princes, il a été on ne peut plus clair : «Vous savez, ce n’est peut-être pas un problème d’entraîneur. C’est au niveau des joueurs qu’il faudra voir. Il faut que la nouvelle génération de footballeurs algériens intègre la sélection et, avec de l’expérience, vous allez réaliser de bons résultats.»

    Tous les acteurs du football doivent y participer
    Dans une discussion informelle, tenue en marge du mariage de notre ami et ex-buteur de la JSK Nasser Bouiche, les deux anciens sélectionneurs de l’EN, Mahieddine Khalef et Rabah Saâdane, sont tombés d’accord sur le fait qu’il aurait été plus sage que la FAF fasse appel à l’ensemble des acteurs du football en Algérie, afin d’étudier les vraies raisons de cette défaite humiliante subie face au Maroc et proposer des solutions pour dépasser la crise actuelle, arguant du fait que le problème réside peut-être au niveau de la politique générale de football en Algérie. Très touchés par ce tsunami qui a frappé notre football, ces vieux brisquards, qui ont accompagné presque tous les événements footballistiques nationaux, estiment que le salut de notre sport-roi passe par une concertation de l’ensemble des animateurs du football algérien.

    L’exemple de 1974 est édifiant
    Pour mieux argumenter leur idée, Khalef et Saâdane ont mis en exergue l’exemple du cuisant échec subi en 1974 face à la Tunisie, qui avait plongé l’Algérie du football dans une crise latente. Ils ont évoqué tous les deux la décision salutaire prise par le ministre des Sports de l’époque, qui avait convoqué l’ensemble des connaisseurs du football pour débattre sérieusement de l’avenir de ce sport. Une rencontre qui avait débouché sur la dissolution de la FAF, le limogeage de l’entraîneur Makri et de la désignation d’une commission chargée d’instaurer les nouvelles réformes du football, composée essentiellement d’anciennes gloires de l’équipe FLN et autres techniciens très réputés. Pour rappel, Rachid Mekhloufi, qui était entraîneur de l’Equipe nationale militaire, avait remplacé Makri à la tête de l’EN A . Après quelques années d’adaptation, cette politique prônée par un groupe de compétences cent pour cent algériennes a porté ses fruits, avec une représentation digne et honorable sur le double plan continental et international de notre équipe nationale.

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    Madjer : «Un entraîneur étranger n'a pas de baguette magique»
    L'ancienne gloire du football algérien, Rabah Madjer, s'est exprimée au micro de France24 à propos de la venue d'un nouvel entraîneur. Madjer semble avoir un autre point de vue que la FAF. Il a déclaré : «La venue d'un entraîneur étranger n'est pas la solution, car n'ayant pas de baguette magique. La Fédération algérienne est en train de tourner le dos à toutes les compétences nationales. Un entraîneur étranger pourrait ne pas résoudre le problème. L'Equipe nationale a montré certaines limites lors de la Coupe du monde, pas uniquement aujourd'hui. On n'a même pas été capable d'arriver aux bois de l'adversaire, Benchikha n'y est pour rien dans cette situation, il ne faut donc pas l'incriminer maintenant.»

    «Benchikha a beaucoup donné pour la sélection»
    Madjer estime que depuis la nomination d’Abdelhak Benchikha à la tête de l'équipe des locaux, il a beaucoup donné. Il estime que la débâcle du Maroc ne peut pas lui être imputée à lui seul : «Benchikha, depuis sa nomination, a donné beaucoup à l'Equipe nationale. Il n'est pas le seul responsable. Il a fait du bon travail, mais il y a des facteurs qui ont fait qu'il n’ait pas réussi dans sa mission», dira l'ancienne star du FC Porto.

    «Ce n'est pas Gerets qui a battu l'Algérie»
    Madjer estime aussi que ce n'est pas Gerets qui a battu l'Algérie, alors que les responsables de la fédération veulent suivre leur voisin marocain. Il dira à ce propos : «Ce n'est pas Gerets qui a battu l'Algérie, il ne faut pas se tromper. Il a pris l'équipe en main depuis un petit moment seulement. La différence, ce sont les joueurs marocains qui l'ont faite, car ils sont d'un grand niveau.»

    Le Buteur
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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