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Maroc : la révolution douce

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  • Maroc : la révolution douce

    Quasiment isolé au sein d'un monde arabe en ébullition, le Maroc vit son printemps arabe à sa façon : sans violence, ou presque. Le débat autour de la réforme constitutionnelle a été initié par le Roi lui-même qui tiendra ce vendredi 17 au soir un discours très attendu sur le sujet.

    Dans un climat régional en pleine reconfiguration suite au « printemps arabe », le Maroc vivra dans les prochaines semaines une étape cruciale de sa transition démocratique à travers l’organisation d’un référendum qui amendera profondément sa constitution actuelle, dont la dernière mouture datait de 1996.
    Réorganisation des pouvoirs, renforcement du rôle du premier ministre, indépendance de la justice et responsabilisation des élus locaux et nationaux constituent les principaux changements prévus par ce nouveau texte, sur lequel le peuple sera appelé à se prononcer.
    De l’avis général, la proposition de réforme constitutionnelle élaborée par la commission ad hoc présidée par Abdellatif Mennouni serait allée au-delà des orientations données par le roi Mohammed VI lors de son discours du 9 mars 2011. Ceci illustre un changement important dans la méthode de déploiement de la réforme ainsi que la grande latitude qui a été donnée au collège de constitutionnalistes pour donner un coup d’accélérateur à la démocratisation du Maroc.
    Vent de réforme... depuis 1999

    Cet état de fait n’est pas en soi surprenant, car Mohammed VI, dès son accès au trône en 1999, avait fait souffler un vent de réforme en s’attaquant à des dossiers qui étaient jusqu’alors considérés comme « tabous » : retour des opposants politiques au pays, création d’une instance chargée d’enquêter sur les abus des autorités et de dédommager les victimes (Instance Equité et Réconciliation, ou IER), réforme du statut personnel pour accorder aux femmes leur place pleine et entière dans la société n’en sont que les avatars les plus emblématiques.
    Cette première rupture, enclenchée par Mohammed VI il y a plus de dix ans, a été effectuée dans le souci de préserver les permanences essentielles du Maroc, celles qui font que tout Marocain, où qu’il soit, se reconnaît dans cet état-nation millénaire à la fierté parfois ombrageuse.
    Lors de la dernière décennie, la volonté réformatrice du roi s’est rarement démentie, bien qu’elle se soit souvent heurtée à la formidable capacité de résistance au changement des technostructures et des clientèles particulières. Ces forces puissantes, dans leur ensemble, ont souffert d’un « déficit d’inventivité » pour s’insérer dans l’agenda royal, entraînant des retards dans le train de croissance initialement prévu, ainsi que des réajustements permanents qui ont occasionné une déperdition d’énergie conséquente.
    Un moment constitutionnel déterminant

    Le référendum constitutionnel sera un moment politique fort qui devrait permettre de dépasser les freins à la réforme qui se sont progressivement remis en place. En se positionnant comme l’initiateur de la réforme constitutionnelle, le souverain marocain a déclenché une dynamique que la communauté nationale, dans sa majorité, souhaite voir menée à terme dans la sérénité et la conscience aiguë de la lourde responsabilité qui pèse sur les épaules de tous les démocrates du royaume.
    Cette responsabilité collective nécessite que le débat autour de la future constitution s’organise autour d’une plateforme d’échanges la plus ouverte possible, afin qu’y soient inclues toutes les opinions, fussent-elles parfois extrêmes. En revanche, le moment est trop important pour que ceux qui nourrissent des agendas cachés continuent de se déployer, ils doivent donc être conviés à participer au débat démocratique de manière transparente et en faisant la lumière sur leurs intentions.
    En effet, le moment constitutionnel qui s’annonce est peut-être le plus déterminant du Maroc contemporain, et devra être l’occasion d’initier un débat de fond entre la classe politique, les partenaires sociaux, et la nation dans son ensemble. Car si le Maroc a opté pour un processus de démocratisation qui passe par une refonte de sa constitution, beaucoup d’interrogations légitimes se posent quant à la capacité des partis politiques à réconcilier les Marocains avec la politique.


    Quand l'Histoire s'accélère...

    C’est là une question fondamentale pour l’avenir du débat démocratique car depuis quelques années s’est installé un véritable climat de défiance à l’égard des partis politiques, les Marocains préférant placer leur confiance en une institution monarchique à la popularité inaltérée.
    Le mouvement de contestation initié par la Tunisie, puis suivi par l’Égypte, aura donc permis au Maroc de se mettre dans une dynamique d’accélération de l’Histoire, en s’affranchissant des blocages pour procéder à la mise à niveau du système de manière globale, en favorisant une transition « douce », méthodique et structurelle, plutôt que violente.
    Certains semblent aujourd’hui presque regretter cet état de fait, estimant que des revendications exprimées dans la violence auraient plus de chance d’aboutir à une démocratisation réelle.
    Stabilité économique et démocratisation sereine

    Cet argument vient se heurter à un principe d’efficacité économique basique, à savoir que la croissance a besoin de stabilité pour durer, et que le Maroc, du fait de son déficit en matières premières, ne peut compter sur un « matelas de confort » qui lui permettrait de se payer le luxe d’une transition brutale.
    Ceci ne signifie pas pour autant que la réforme constitutionnelle se fera a minima. Elle est au contraire d’une ampleur considérable : transformation du poste de Premier ministre en Président du Conseil (issu obligatoirement de la première force politique du pays), délégation de pouvoirs stratégiques jusqu’alors dévolus au roi en faveur du gouvernement, indépendance de la justice, et décentralisation en sont quelques mesures fortes.
    Est donc finalement venu le temps pour le Maroc d’amorcer avec détermination le virage pour lequel il semble désormais paré : celui d’une démocratisation sereine.


    atlantico

  • #2
    Réorganisation des pouvoirs, renforcement du rôle du premier ministre, indépendance de la justice et responsabilisation des élus locaux et nationaux constituent les principaux changements prévus par ce nouveau texte, sur lequel le peuple sera appelé à se prononcer.
    l'autonomie et le modele espagnol serait ils passées à la trappe ?

    attendez voir la réaction du mvt du 20/02

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    • #3
      déjà ces pas révolution , mais évolution
      certes y'a une petite évolution m'est faudra plus que sa , il faut que tout les marocains y compris le roi sois soumis a la loi .

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      • #4
        Au Maroc, « la révolution » sera aussi cathodique

        Au Maroc, « la révolution » sera aussi cathodique

        Posté le : 17 juin, 2011
        La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle marocaine -HACA- a frappé un grand coup jeudi soir en adoptant, par le biais du CSCA, une recommandation relative à l’utilisation des médias audiovisuels pendant la campagne référendaire sur le projet de nouvelle Constitution. Le nouveau dans cette recommandation, c’est qu’elle répond directement aux questions que se posaient plusieurs acteurs politiques à propos de l’ouverture des médias audiovisuels à ceux qui pourraient éventuellement appeler à voter non ou à boycotter la consultation populaire sur le nouveau texte constitutionnel. D’après des observateurs occidentaux qui ont l’habitude de suivre les échéances électorales au royaume chérifien depuis plus d’une trentaine d’années, c’est bien la première fois que ceux qui appelleront clairement à voter contre le projet constitutionnel seront autorisés à s’adresser au public dans les médias. D’ailleurs, la recommandation du CSCA (le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle) demande explicitement aux médias audiovisuels « d’ouvrir leurs programmes, pendant la période de la consultation référendaire, à tous les courants de pensée et d’opinion, ainsi qu’à tous les acteurs politiques, syndicaux, économiques, académiques, culturels et sociaux concernés ». Ce qui veut clairement dire que le Mouvement du 20 février et Annahj Addimocrati pourront défendre leurs points de vue, au moins une fois, aussi bien dans les médias audiovisuels publics que sur les radios privées. En outre, le CSCA a également recommandé à ces opérateurs d’assurer « un équilibre entre la pluralité des points de vue, au sein de chaque programme, sur la base d’une politique d’invitation équitable et diversifiée, dans le respect des dispositions légales en vigueur et des règles déontologiques communément admises ».
        Rappelons que la HACA qui a connu un certain essoufflement ces deux dernières années, a été « reliftée » afin qu’elle puisse répondre aux attentes lors de cette période cruciale que vit le Maroc.


        Maghreb Intelligence

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        • #5
          mise a niveau

          D’après des observateurs occidentaux qui ont l’habitude de suivre les échéances électorales au royaume chérifien depuis plus d’une trentaine d’années, c’est bien la première fois que ceux qui appelleront clairement à voter contre le projet constitutionnel seront autorisés à s’adresser au public dans les médias.
          le maroc revient de très loin alors

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          • #6
            Je pense que tous les elements sont en train d'etre reunis pour faire du Maroc le 1er pays arabe, africain et musulman democratique. Attendons de voir comment cette ouverture d'antenne a "toutes" les mouvances politiques va se faire. Vigilance...

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            • #7
              Si on vote 70% pour et 30% contre je pourrais admettre qu`il y a evolution, car les échéances électorales sont proches et doivent avoir une certaine autonomie par rapprot au Makhzen, alors c`est le referendum qui va devoir être le thermometre.
              Mais si on vote à 99% pour, oublie
              La haine aveugle

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              • #8
                déjà ces pas révolution , mais évolution
                bien sur une évolution ; de dimanche en dimanche vers une " revolution " ..
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                • #9
                  Je pense que tous les elements sont en train d'etre reunis pour faire du Maroc le 1er pays arabe, africain, musulman et meme intergalactique

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                  • #10
                    pas de rancume manamani, la rancune estm auvaise conseillere, felicites tes freres marocains et souhaites un chemin similaire pour les tiens afin de voter pour une revision constitutionnelle qui aille dans le meme sens.

                    Commentaire


                    • #11
                      pas de rancume manamani, la rancune estm auvaise conseillere, felicites tes freres marocains et souhaites un chemin similaire pour les tiens afin de voter pour une revision constitutionnelle qui aille dans le meme sens.
                      attend

                      on me dit que la nouvelle constitution est revolutionnaire et il y a meme un article qui consacre l'egalité homme/femme

                      nous c depuis 62 que c inscrit


                      et c parce que je veux Lkhir lemghraba que je dit haut et fort que cette constitution est une arnaque

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                      • #12
                        bon je vous laisse entre marocain sinon ça va virer vers 'algerie en défouloir.

                        debattez entre vous et eclairer nous

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                        • #13
                          nous c depuis 62 que c inscrit
                          corrige moi si je me trompe mais chez vous la femme n’hérite pas comme l'homme

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                          • #14
                            Merci manamami,

                            non cette constitution n'est pas revolutionnaire parce qu'elle consacre l'egalite homme/femme, l'egalite homme/femme au Maroc est la plus avant gardiste du monde arabe, c'est un faire reconnu. La derniere incarnation est la moudawana.

                            Cette constitution est revolutionnaire pour tous les autres points que tu as passé rapidement...

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                            • #15
                              Maroc : la révolution douce


                              Dés qu'on varie un peu le menu du jour, on le qualifie de «révolutionnaire».
                              À force de galvauder ce mot, il sonne creux et ne veut plus rien dire! Mais il y a toujours des c...rédules pour applaudir.
                              Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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