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Le FMI s'inquiète des conséquences de la dette pour l'Europe

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  • Le FMI s'inquiète des conséquences de la dette pour l'Europe

    Tout en relevant les perspectives économiques de l'Allemagne et de la France, le FMI s'inquiète de l'impact mondial d'une crise de la dette européenne mal maîtrisée. certains pays émergents, eux, frôlent la surchauffe.

    Tout échec dans les plans de sauvetage des économies périphériques de la zone euro pourrait conduire à une défaillance de ces Etats et, de ce fait, enrayer la reprise mondiale. Olivier Blanchard, le chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), en commentant vendredi à Sao Paulo l'actualisation des perspectives économiques de l'institution a pourtant fait état d'une amélioration conjoncturelle sur le Vieux Continent.

    Pour l'ensemble de la zone, le Fonds a, en effet, relevé sa prévision à 2 % en 2011, contre 1,6 % en avril dernier. En particulier, le pronostic sur l'Allemagne a été relevé de 0,7 point à 3,2 %, ce qui ferait de la croissance du pays la plus élevée parmi les Etats membres du G7. La hausse de l'activité française, elle, s'élèverait à 2,1%, un chiffre supérieur aux 2% annoncés deux jours auparavant dans les conclusions préliminaires du rapport annuel du Fonds sur l'économie hexagonale.
    La croissance américaine moins élevée que prévu

    Néanmoins, les crises grecque, portugaise et irlandaise menacent l'équilibre européen, voire mondial. Ployant sous leurs dettes publiques, elles menacent la stabilité du secteur bancaire du continent et au-delà, a rappelé le Fonds. Pour ce dernier, « les responsables politiques doivent s'efforcer de faire des progrès rapides dans la consolidation du système financier». Et l'occasion de prendre les mesures nécessaires «pourrait être perdue de manière imprévisible». «Dans l'éventualité d'un événement de marché grave, un choc pourrait se répercuter au-delà de la zone euro par le jeu à la fois de l'exposition transfrontalière [des banques à la dette de ces pays] et d'un recul généralisé de l'appétit au risque», a expliqué le Fonds.
    Cette évolution européenne intervient dans un contexte où la croissance américaine devrait être moins élevée que prévu, le Fonds ayant ramené de 2,8 % à 2,5 % sa prévision aux Etats-Unis pour l'année en cours et à 2,7 % contre 2,9 % celle de l'an prochain. Cette «faiblesse de l'activité plus importante que prévu» est «en partie due à des facteurs passagers, dont la hausse des prix des matières premières, le mauvais temps, et les perturbations de la chaîne de production dans l'industrie américaine provoquée par le séisme au Japon», a expliqué l'institution.

    Cette dernière note par ailleurs que plusieurs pays émergents en Amérique Latine et en Asie frôlent la surchauffe. «L'inflation augmente au-delà de la hausse des matières premières et des prix alimentaires», a relevé Olivier Blanchard, dans une allusion implicite au Brésil et à la Chine.

    Richard Hiault (Les Echos)
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