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Margaret Beckett à la tête du Foreign Office

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  • Margaret Beckett à la tête du Foreign Office

    Margaret Beckett est la première femme à être nommé à la tête du Foreign Office. Si elle est un pilier incontournable du labour, cette femme bucheuse et discrète n'est pas une blairiste convaincue. A peine nommée elle a dus s'envoler pour à Washington. Le devoir l'appelant.

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    A peine nommée à la tête du Foreign Office, Margaret Beckett, première femme à diriger la diplomatie britannique, s'est précipitée à Washington. Non que cette personnalité incontournable du Labour, pilier de la gauche traditionnelle du parti avant l'émergence de Tony Blair, se découvre, soudain, un goût particulier pour l'Administration Bush. Simplement, ses nouvelles fonctions exigeaient qu'elle s'entretienne, dès hier, de la situation créée par l'ambition nucléaire de l'Iran, avec Condoleezza Rice et ses homologues permanents du Conseil de sécurité

    Une bûcheuse discrète

    Un test délicat dans un contexte domestique contrasté. Jack Straw, son prédécesseur, a été évincé, en grande partie pour avoir jugé «inconcevable» toute intervention militaire contre Téhéran. Tony Blair, lui, n'en écarte pas la perspective. Cette divergence entre Downing Street et le ministère des Affaires étrangères, Margaret Beckett est invitée à la gommer.

    Un examen de caractère pour celle qui, en 2002, maugréait à l'idée d'une expédition contre Saddam Hussein. Quoique loyale au premier ministre, elle n'est pas précisément une «blairiste» convaincue. Avant sa promotion du ministère de l'Environnement et des Affaires rurales au Foreign Office, il n'était même question que de sa mise à l'écart. Mais Tony Blair ayant décapité les poids lourds de son Cabinet, Mrs Beckett demeurait l'une des rares sur qui compter.

    Cette sagesse dans la communication n'a rien fait pour flatter l'image d'une femme bûcheuse, certes, mais rien moins que «glamour». Sa passion, l'été venu, pour des vacances en caravane avec son mari Lionel, l'a installée hors de la modernité dans la presse et lui vaut les quolibets des chroniqueurs politiques. Elle n'en a cure.

    Née dans la banlieue de Manchester, en 1943, dans une famille modeste, Margaret Beckett est entrée au Labour comme on entre en religion. Par conviction. Au début des années 70, elle est, au gouvernement, conseillère de Judith Hart, alors ministre de la Coopération. Elue députée, en 1974, elle est secrétaire d'Etat à l'éducation dans le cabinet de James Callaghan.

    Tout au long du déclin travailliste, elle est amarrée à la gauche du parti. Elle abandonnera l'idéologie gauchiste après 1992, en devenant l'adjointe de John Smith à la tête du Labour. Ministre, à différents postes, sans discontinuer depuis 1997, elle est, aujourd'hui, un atout précieux pour un chef de gouvernement sur la défensive. De l'ancien au nouveau Labour, elle a su, sans éclats et sans trop d'états d'âme, se rendre incontournable.


    Par Le Figaro


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