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Marché national du médicament : L’Algérie produit de vieux traitements pour ses malades.

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  • Marché national du médicament : L’Algérie produit de vieux traitements pour ses malades.

    Intervenant jeudi au Forum d’El Moudjahid , Amir Touafek, vice-président de l'Ordre national des pharmaciens, a affirmé que les cinq laboratoires internationaux implantés en Algérie produisent de vieux médicaments qui ne répondent pas aux besoins des malades.

    Irane Belkhedim Alger (Le Soir) - «Ces laboratoires fabriquent des médicaments prescrits il y a 20 ans. Ils ne produisent pas des traitements biotechnologiques », ajoute Amir Touafek, précisant que ces produits ne correspondent pas à la réalité algérienne, c'est-à-dire qu’ils ne soignent pas les maladies prédominantes dans le pays comme le cancer ou le diabète. De plus, les méthodes de production et le savoir-faire technologique transmis sont totalement différents, donc dépassés. «La maladie n'attend pas. Nous avons chaque année 45 000 nouveaux cas de cancer. Nous enregistrons également des cas d’Alzheimer. Il devient vital que ces laboratoires fabriquent des produits biotechnologiques», soutient- il.

    La biotechnologie est un mariage entre la biologie et un ensemble de techniques nouvelles issues d'autres disciplines (microbiologie, biochimie, biophysique, génétique, biologie moléculaire, l'informatique…). Le secteur de la santé fait un appel croissant aux biotechnologies pour découvrir, tester et produire de nouveaux traitements, diagnostiquer et comprendre les causes des pathologies, ce qui nécessite un effort important de recherche. «L’Algérie ne fabrique pas ses traitements de demain, elle ne fabrique pas ce dont elle a besoin et ce dont elle aura besoin», dit-il, expliquant que les unités de production dont dispose le pays sont incapables de produire des médicaments pour la sclérose en plaques, l'Alzheimer ou les différentes formes de cancer. Abondant dans le même sens, Lotfi Benbahmed, le président de l'Ordre national des pharmaciens, a indiqué qu’il devient impératif aujourd’hui de mettre en place l’Agence nationale du médicament, un projet qui attend de voir le jour depuis trois ans. Car c’est l’unique moyen de réguler le marché du médicament, «un marché pas comme les autres». «Cette agence permettrait de mettre à niveau les outils de régulation qui ne répondent pas à nos ambitions et à la problématique de santé publique», dit-il. Contrôler, donner des agréments, des autorisations et assurer la vente et lutter contre la contrefaçon seraient parmi les missions de cette agence qui réunira des experts nationaux qui «apporteront des réponses techniques à des questions techniques.»

    L’intervenant souligne que cette agence serait même l’interlocutrice des laboratoires nationaux et étrangers dans le but de mener à bien la politique du médicament en Algérie. «Les besoins des Algériens en médicaments ont triplé ces dernières années et ils augmenteront durant les cinq prochaines années. Nous devons à tout prix renforcer les mesures incitatives pour assurer le développement de la production nationale.» Arguant ses propos, il affirme qu’il y a quelques années, le marché du médicament est passé de 400 millions de dollars à 1,6 milliard de dollars.

    I. B.
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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