La transition en Libye sera longue et sanglante. C’est le constat auquel sont arrivés des analystes réunis hier autour du thème des perspectives de règlement de la crise libyenne.
Décortiquée, la situation en Libye a donné hier lieu à plusieurs lectures au sein du Centre d’études stratégiques du quotidien Echaâb. Mustapha Saïdj, enseignant universitaire, est catégorique : que Kadhafi parte dans 3 mois ou dans trois années, la transition sera aussi longue que sanglante. Il n’exclut pas un scénario à l’irakienne qui se solderait par la scission du pays en l’absence d’un garant. Il expliquait hier que le cercle déjà restreint du régime de Kadhafi était en train de se refermer au moment où le Conseil national de transition paraît mal organisé et plutôt pragmatique et où la menace djihadiste est une réalité. Auparavant, le Dr Makhlouf, également universitaire, expliquait qu’en Libye, on pouvait parler de «non-système » puisque le pays est doté d’un fonctionnement «hors normes» basé sur la démagogie, le totalitarisme et le populisme.
Un régime, dit-il, qui a choisi la voie sécuritaire pour le traitement de la crise, donnant ainsi des arguments à la communauté internationale pour une intervention. Pour sa part, Abdelwahab Benkhlif, enseignant à l’université, dit que pour mieux appréhender la crise, il faut revenir à la nature même du système tribal libyen sur lequel s’est fondé l’Etat. Un Etat contemporain qui n’a pas pu se substituer aux tribus. Il estime que même une fois dépassée, la crise, le système tribal et les structures de l’Etat cohabiteront de manière très prudente. Une situation qui s’explique par la nature même du régime «unique en son genre» et qui complique davantage les pronostics.
Le Soir d'Algérie
Décortiquée, la situation en Libye a donné hier lieu à plusieurs lectures au sein du Centre d’études stratégiques du quotidien Echaâb. Mustapha Saïdj, enseignant universitaire, est catégorique : que Kadhafi parte dans 3 mois ou dans trois années, la transition sera aussi longue que sanglante. Il n’exclut pas un scénario à l’irakienne qui se solderait par la scission du pays en l’absence d’un garant. Il expliquait hier que le cercle déjà restreint du régime de Kadhafi était en train de se refermer au moment où le Conseil national de transition paraît mal organisé et plutôt pragmatique et où la menace djihadiste est une réalité. Auparavant, le Dr Makhlouf, également universitaire, expliquait qu’en Libye, on pouvait parler de «non-système » puisque le pays est doté d’un fonctionnement «hors normes» basé sur la démagogie, le totalitarisme et le populisme.
Un régime, dit-il, qui a choisi la voie sécuritaire pour le traitement de la crise, donnant ainsi des arguments à la communauté internationale pour une intervention. Pour sa part, Abdelwahab Benkhlif, enseignant à l’université, dit que pour mieux appréhender la crise, il faut revenir à la nature même du système tribal libyen sur lequel s’est fondé l’Etat. Un Etat contemporain qui n’a pas pu se substituer aux tribus. Il estime que même une fois dépassée, la crise, le système tribal et les structures de l’Etat cohabiteront de manière très prudente. Une situation qui s’explique par la nature même du régime «unique en son genre» et qui complique davantage les pronostics.
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