Je pense que tous les marocains ici présent sont étonnés de voir à quel point et avec quelle animosité tout ce qui est represenatif du Maroc ou de l'intérêt marocain est contesté voir hai...je vous livre les impressions d'une journaliste qui m'ont paru assez pertinentes
Par Amina Talhimet
Il est quand même curieux ce rapport que les algériens ont avec nous. Je parle de leur rapport à nous parce que j'estime que les marocains n'ont absolument aucun problème avec les algériens. Moi, ici je voudrais parler des relations entre les deux peuples. Il y a la politique certes avec l'affaire du Sahara instrumentalisée par tous les pouvoirs qui se sont succédés en Algérie, mais aussi un problème quasi Oeudipien.
L'Algérie c'est à 5 kilomètres de chez moi. C'est-à-dire de ma ville d'origine. Oran est plus proche d'Oujda que Fes, et Moughnia plus proche que Berkane ou Saïdia. Je pense assez bien connaître "les algériens" pour me permettre dévoquer cette question, parce que comme tous les Oujdis j'ai une partie de ma famille qui vient de "l'autre côté". Comme pour toutes les villes frontalières les rapports entre les deux peuples sont tendus, mais dans le cas de l'Algérie, je dirais que la culture de la haine et du mépris du marocain a été tellement nourrie par les pouvoirs militaires et civils -à l'exception de Boudiaf- que c'est devenu carrément maladif.
Le marocain est par définition servile et la marocaine par définition une fille facile. Voilà en résumé ce que même le plus paumé des hittistes algérien pense du marocain.
Il y a six ans je me suis rendue chez la nièce de Bouteflika qui habite toujours à Oujda et savez-vous ce qu'elle m'a offert? Des tee shirts "electoraux" de son oncle, Abdelaziz Bouteflika. L'actuel président algérien a vécu pendant près de dix sept ans à Oujda où il est né. Récemment alors que je regardais par hasard Al Jazeera son CV indiquait qu'il était né à...Tlemcen. Ce qui est faux évidemment. Mais son complexe marocain est si fort qu'il en est même arrivé à tricher sur son CV.
C'est là une attitude symptomatique de nos amis algériens. C'est ce que beaucoup de gens de la région de l'Oriental du Maroc ne pardonnent pas à nos amis de "l'autre côté". Je dis amis, parce qu'au Maroc nous n'avons pas été éduqués dans la haine et le mépris de l'algérien. A Oujda, la base qui servait de QG aux combattants du FLN est toujours là. Le coiffeur de Houari Boumedienne et de Boutef vit toujours. Dans cette même ville , tout un quartier, le plus populaire de la ville (Lazaret) est né suite à l'expulsion de milliers de marocains par le pouvoir de Boumedienne.
Lorsque vous parlez avec les gens à Oujda, pour eux c'est du passé. Il n'y a pas d'animosité particulière vis-à-vis des algériens. Dans cette région du pays pendant trop longtemps oubliée par Rabat, c'est vrai que l'ouverture des frontières avec l'Algérie a son importance commerciale. La contrebande , c'est vrai qu'elle y est florissante et dangereuse surtout, parce que les militaires algériens tirent et tuent les contrebandiers marocains. Ce qui n'est pas le cas des militaires marocains. Depuis que cette région est à nouveau prise en compte, que S.M Mohamed VI s'y est rendu trois fois depuis son intronisation, depuis que l'espoir de s'en sortir autrement que par la contrebande ou l'immigration est revenu, beaucoup de gens ne veulent même plus entendre parler de réouverture des frontières. Zouj Bghal, ne les intéresse plus.
Ce que les gens là bàs ne pardonnent pas à Bouteflika, c'est sa campagne anti-marocaine dans les semaines qui suivirent ses larmes de crocodile à la mort de Feu Hassan II. Là-bàs la télévision publique algérienne est captée par tout le monde. Et la haine de ce mois d'août là a été d'une telle violence , d'un tel populisme que le sentiment de colère est toujours présent. Les applaudissements de la populace et les slogans haineux à l'encontre de ce Maroc "profiteur" et "souteneur des terroristes algériens" résonnent encore...dans ma tête.
A l'époque j'étais à Oujda chez mes parents et je faisais partie de ceux qui luttaient pour une vraie réconciliation entre nos deux pays. Je n'ai plus jamais écrit sur l'Algérie depuis. Les mots de Bouteflika et les applaudissements de la plèbe, il me faudra encore quelques années avant de les oublier.
http://www.talhimet.com/index.php?20...lgerie-et-nous
L'Algérie et nous
Par Amina Talhimet
Il est quand même curieux ce rapport que les algériens ont avec nous. Je parle de leur rapport à nous parce que j'estime que les marocains n'ont absolument aucun problème avec les algériens. Moi, ici je voudrais parler des relations entre les deux peuples. Il y a la politique certes avec l'affaire du Sahara instrumentalisée par tous les pouvoirs qui se sont succédés en Algérie, mais aussi un problème quasi Oeudipien.
L'Algérie c'est à 5 kilomètres de chez moi. C'est-à-dire de ma ville d'origine. Oran est plus proche d'Oujda que Fes, et Moughnia plus proche que Berkane ou Saïdia. Je pense assez bien connaître "les algériens" pour me permettre dévoquer cette question, parce que comme tous les Oujdis j'ai une partie de ma famille qui vient de "l'autre côté". Comme pour toutes les villes frontalières les rapports entre les deux peuples sont tendus, mais dans le cas de l'Algérie, je dirais que la culture de la haine et du mépris du marocain a été tellement nourrie par les pouvoirs militaires et civils -à l'exception de Boudiaf- que c'est devenu carrément maladif.
Le marocain est par définition servile et la marocaine par définition une fille facile. Voilà en résumé ce que même le plus paumé des hittistes algérien pense du marocain.
Il y a six ans je me suis rendue chez la nièce de Bouteflika qui habite toujours à Oujda et savez-vous ce qu'elle m'a offert? Des tee shirts "electoraux" de son oncle, Abdelaziz Bouteflika. L'actuel président algérien a vécu pendant près de dix sept ans à Oujda où il est né. Récemment alors que je regardais par hasard Al Jazeera son CV indiquait qu'il était né à...Tlemcen. Ce qui est faux évidemment. Mais son complexe marocain est si fort qu'il en est même arrivé à tricher sur son CV.
C'est là une attitude symptomatique de nos amis algériens. C'est ce que beaucoup de gens de la région de l'Oriental du Maroc ne pardonnent pas à nos amis de "l'autre côté". Je dis amis, parce qu'au Maroc nous n'avons pas été éduqués dans la haine et le mépris de l'algérien. A Oujda, la base qui servait de QG aux combattants du FLN est toujours là. Le coiffeur de Houari Boumedienne et de Boutef vit toujours. Dans cette même ville , tout un quartier, le plus populaire de la ville (Lazaret) est né suite à l'expulsion de milliers de marocains par le pouvoir de Boumedienne.
Lorsque vous parlez avec les gens à Oujda, pour eux c'est du passé. Il n'y a pas d'animosité particulière vis-à-vis des algériens. Dans cette région du pays pendant trop longtemps oubliée par Rabat, c'est vrai que l'ouverture des frontières avec l'Algérie a son importance commerciale. La contrebande , c'est vrai qu'elle y est florissante et dangereuse surtout, parce que les militaires algériens tirent et tuent les contrebandiers marocains. Ce qui n'est pas le cas des militaires marocains. Depuis que cette région est à nouveau prise en compte, que S.M Mohamed VI s'y est rendu trois fois depuis son intronisation, depuis que l'espoir de s'en sortir autrement que par la contrebande ou l'immigration est revenu, beaucoup de gens ne veulent même plus entendre parler de réouverture des frontières. Zouj Bghal, ne les intéresse plus.
Ce que les gens là bàs ne pardonnent pas à Bouteflika, c'est sa campagne anti-marocaine dans les semaines qui suivirent ses larmes de crocodile à la mort de Feu Hassan II. Là-bàs la télévision publique algérienne est captée par tout le monde. Et la haine de ce mois d'août là a été d'une telle violence , d'un tel populisme que le sentiment de colère est toujours présent. Les applaudissements de la populace et les slogans haineux à l'encontre de ce Maroc "profiteur" et "souteneur des terroristes algériens" résonnent encore...dans ma tête.
A l'époque j'étais à Oujda chez mes parents et je faisais partie de ceux qui luttaient pour une vraie réconciliation entre nos deux pays. Je n'ai plus jamais écrit sur l'Algérie depuis. Les mots de Bouteflika et les applaudissements de la plèbe, il me faudra encore quelques années avant de les oublier.
http://www.talhimet.com/index.php?20...lgerie-et-nous
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