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Le Quartet cherche une solution à la banqueroute palestinienne

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  • Le Quartet cherche une solution à la banqueroute palestinienne

    Alors que les territoires palestiniens sont aux prises avec une crise financière sans précédent, le Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) se réunit, mardi 9 mai, à New York, pour tenter de trouver une position commune concernant l'aide à fournir au gouvernement palestinien contrôlé par le Hamas, le mouvement de la résistance islamique. Pour la première fois de son histoire, l'Autorité palestinienne n'est plus en mesure de verser les salaires de ses 150 000 fonctionnaires.

    Cette crise a été précipitée par le blocage de l'argent collecté par Israël au profit des Palestiniens (qui ne disposent pas d'un point d'accès pour leurs importations). Cet argent est stratégique puisqu'il assure les deux tiers des recettes propres palestiniennes. La crise a été accentuée par la décision des Etats-Unis et de l'Union européenne de geler partiellement leurs aides. Ces mesures ont été décrétées à la suite de la victoire du Hamas aux élections législatives du 25 janvier.

    A la veille de cette victoire, les finances palestiniennes étaient déjà au plus mal, victimes d'un effet de ciseaux de baisse des recettes et de dépenses en hausse. Alors que le budget palestinien était en équilibre à la veille de l'Intifada, le soulèvement palestinien a été marqué par un fort ralentissement de l'activité économique liée au bouclage total ou partiel de la Cisjordanie et de Gaza. Cette récession a été accentuée par la baisse continue des permis de travail en Israël accordés aux Palestiniens. Le gouvernement israélien avait gelé une première fois la rétrocession de l'argent palestinien en 2001 et en 2002, mais ce gel avait été compensé, à l'époque, par un soutien budgétaire direct, arabe et européen. Le maintien des salaires qui font vivre près du tiers de la population constituait alors la manière la plus efficace de venir en aide aux Palestiniens.

    Les contraintes qui pèsent sur l'économie palestinienne sont toujours aussi fortes, principalement à Gaza, mais aucun mécanisme ne peut plus compenser le nouveau blocage par Israël de l'argent palestinien alors que le nombre des fonctionnaires n'a cessé d'augmenter au cours des dernières années, principalement pour lutter contre un chômage devenu endémique. Les Etats-Unis et Israël défendent une ligne dure qui vise à ne pas laisser la moindre marge de manoeuvre au Hamas.

    Les Américains n'ont jamais participé au soutien budgétaire international mais ils sont pour l'instant parvenus à imposer un blocus bancaire quasi imperméable, qui empêche, par exemple, la Ligue arabe de verser les aides de l'Arabie saoudite et du Qatar. L'Union européenne, qui a inscrit comme les Etats-Unis le Hamas sur sa liste des organisations terroristes, s'est alignée pour l'instant sur cette ligne dure israélo-américaine. Les Européens sont cependant plus sensibles aux conséquences humanitaires catastrophiques de ce blocus financier, pronostiquées par les principaux organismes internationaux présents dans les territoires palestiniens mais largement sous-estimées par les Américains et par les Israéliens.

    Le Hamas ne semble pas prêt à accepter les conditions politiques posées par les Occidentaux pour une reprise de leur aide : la reconnaissance d'Israël et des accords conclus précédemment, ainsi que la renonciation à la violence. Au mieux, les islamistes palestiniens pourraient se résoudre à accepter l'initiative adoptée par la Ligue arabe au sommet de Beyrouth en 2002 (la normalisation avec Israël en échange d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967), refusée à l'époque par Israël, ce qui serait très probablement jugé insuffisant par les Etats-Unis.

    Alors qu'une très grande majorité de la population palestinienne attribue, pour l'instant, ses difficultés aux Occidentaux, le blocage semble total. Un choc social supérieur à ceux encaissés par les Palestiniens depuis cinq ans sera alors inévitable, alors que la Banque mondiale avait déjà comparé la récession des années 2001 et 2002 à la crise américaine de 1929. D'autant que le soutien international, s'il reprenait, tarderait à produire ses effets et qu'il serait de toute façon incapable de réduire les effets ravageurs d'un blocage prolongé par Israël de l'argent palestinien. Dans une note, la Banque mondiale souligne que le chômage, estimé à 23 % en 2005, passerait à 39 % en 2006 et que la pauvreté, évaluée à 44 %, se situerait à 67 % en 2006. Sans parler du fait que "cela pourrait torpiller les efforts déployés depuis une douzaine d'années par les donateurs pour mettre en place les institutions nécessaires pour le futur Etat palestinien".

    Par Le Monde

  • #2
    le blocus bancaire américain est incroyable
    ils sont sans pitié
    ils pourraient envoter des B52, ils le feraient mais il y a CNN et l'opinion mondiale

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    • #3
      Irresponsabilité honteuse

      De la part de certains ensembles tirant sans vergogne profit de la communauté internationale .

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