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«Des héros anonymes.» Ces héros anonymes, comme les appelle Mustapha Boudina, sont les anciens condamnés à mort. Un hommage leur a été rendu hier au centre de presse d’ El Moudjahid.
L’Association nationale des anciens condamnés à mort 54- 62 et l’association Machâal Echahid se sont réunies, hier, pour commémorer la Journée nationale des anciens condamnés à mort. Mustapha Boudina, deux fois condamné à mort, en 1960 par le tribunal militaire de Lyon et placé dans le couloir de la mort de Fort Mont-Luc, a, dans un émouvant témoignage, relaté les supplices infligés par la France coloniale. «La première nuit dans le couloir de la mort est insupportable. La mort nous tient compagnie.» Dans des cellules exiguës et humides, ces détenus attendaient leur exécution. L’orateur se souviendra de cette odeur que le temps n’a pu effacer : l’odeur de la mort qui était aux aguets. Mais «la conviction a vaincu la peur», dira-t-il. Le conférencier mettra l’accent sur le courage de tous ces anciens détenus. Boudina rend hommage à Miloud Bougandoura, Ferradj, Zabana et tant d’autres guillotinés. Dans son récit, le président de l’Association des anciens condamnés à mort, M. Boudina, estimera qu’ils étaient quelque 2 300 condamnés à mort dont 217 ont été guillotinés, fusillés ou brûlés vifs. 1 100 autres condamnés à mort sont encore en vie. Cependant, les historiens divergent sur ces statistiques.
Tour à tour, les rescapés de la guillotine ont relaté leurs souffrances : de longues séances de torture infligées par les Français. Annie Steiner, Européenne engagée dans la lutte contre le colonialisme français, a, pour sa part, rendu hommage aux chouhada. «Je suis venue pour les chouhada.
Ils représentent le sommet de tous ceux qui ont participé à la révolution», dira-telle, émue. Elle évoquera les exécutions qui ont eu lieu dans les trois prisons d’Alger, Oran et Constantine. Steiner achèvera son témoignage par un émouvant Tahia El Djazaïr. Cette moudjahida a été honorée par l’association Machâal Echahid. Le courage des femmes révolutionnaires sera également évoqué par ces témoins de l’Histoire. Elles s’appelaient Djamila Bouhired, Djamila Bouazza, Djamila Boupacha, Jacqueline Guerroudj, Zahia Kharfallah et Baya Hocine, et, elles aussi, étaient condamnées à mort. Enfin, Boudina assure que les anciens condamnés à mort continuent dans leur lutte. A noter qu’un rassemblement devant la prison Serkadji est prévu aujourd’hui à huit heures.
Par W. Z. - Le Soir d'Algérie.
L’Association nationale des anciens condamnés à mort 54- 62 et l’association Machâal Echahid se sont réunies, hier, pour commémorer la Journée nationale des anciens condamnés à mort. Mustapha Boudina, deux fois condamné à mort, en 1960 par le tribunal militaire de Lyon et placé dans le couloir de la mort de Fort Mont-Luc, a, dans un émouvant témoignage, relaté les supplices infligés par la France coloniale. «La première nuit dans le couloir de la mort est insupportable. La mort nous tient compagnie.» Dans des cellules exiguës et humides, ces détenus attendaient leur exécution. L’orateur se souviendra de cette odeur que le temps n’a pu effacer : l’odeur de la mort qui était aux aguets. Mais «la conviction a vaincu la peur», dira-t-il. Le conférencier mettra l’accent sur le courage de tous ces anciens détenus. Boudina rend hommage à Miloud Bougandoura, Ferradj, Zabana et tant d’autres guillotinés. Dans son récit, le président de l’Association des anciens condamnés à mort, M. Boudina, estimera qu’ils étaient quelque 2 300 condamnés à mort dont 217 ont été guillotinés, fusillés ou brûlés vifs. 1 100 autres condamnés à mort sont encore en vie. Cependant, les historiens divergent sur ces statistiques.
Tour à tour, les rescapés de la guillotine ont relaté leurs souffrances : de longues séances de torture infligées par les Français. Annie Steiner, Européenne engagée dans la lutte contre le colonialisme français, a, pour sa part, rendu hommage aux chouhada. «Je suis venue pour les chouhada.
Ils représentent le sommet de tous ceux qui ont participé à la révolution», dira-telle, émue. Elle évoquera les exécutions qui ont eu lieu dans les trois prisons d’Alger, Oran et Constantine. Steiner achèvera son témoignage par un émouvant Tahia El Djazaïr. Cette moudjahida a été honorée par l’association Machâal Echahid. Le courage des femmes révolutionnaires sera également évoqué par ces témoins de l’Histoire. Elles s’appelaient Djamila Bouhired, Djamila Bouazza, Djamila Boupacha, Jacqueline Guerroudj, Zahia Kharfallah et Baya Hocine, et, elles aussi, étaient condamnées à mort. Enfin, Boudina assure que les anciens condamnés à mort continuent dans leur lutte. A noter qu’un rassemblement devant la prison Serkadji est prévu aujourd’hui à huit heures.
Par W. Z. - Le Soir d'Algérie.