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  • «Le sport, ce n’est pas uniquement le ‘’foot’’.

    Sofiane Moula champion du monde de Kempo
    «Un peu de reconnaissance SVP ! »




    «Le sport, ce n’est pas uniquement le ‘’foot’’. C’est une panoplie de disciplines dont l’athlétisme, le basket -ball, la boxe, le cyclisme, le judo et la lutte».

    Sofiane Moula de Fouka (Tipasa), champion d’Algérie catégories junior et senior en sport de lutte dit «kempo», champion lors des compétitions mondiales à Saint Petersbourg (Russie) du 22 au 25 mai passé a un seul souhait qu’il voudrait voir se réaliser avant de souffler ses 18 bougies le 27 juillet prochain : un peu de reconnaissance de son pays pour lui et son équipe de «kempo» qui active dans une petite salle dans un délabrement total à Fouka.
    «Les responsables de la commune nous ont promis, il y a près de 4 ans de réaménager cette salle quand ils avaient appris pour notre championnat d’Algérie. Depuis, aucune suite. Pourtant cette salle a été plusieurs fois classée 1re nationale lors des championnats de ‘’kempo’’, voire 1re salle en Afrique en «kempo» à travers le critère du nombre de médailles d’or obtenues».
    Son équipe se déplace, selon lui, avec ses propres moyens à l’échelle nationale «mais hors de notre pays, on est pris en charge par notre fédération». Sofiane voudrait que les hauts responsables l’encouragent au moins par un «merci» lui et son équipe qu’il ne cesse de citer durant toute l’interview.
    Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar n’avait-il pas récemment appelé à l’exploration du monde des athlètes qui compte des champions ? de les encourager autant que les footballeurs ? Des centaines comme Sofiane et son équipe existent mais activent généralement dans l’ombre, décrochent des médailles d’or et pleurent en silence sur les podiums lorsque l’hymne national est entonné.
    Ce sport de combat qu’il pratique depuis l’âge de 10 ans, demande, selon notre sportif, beaucoup de concentration et de calme, de technique et bien sûr un milieu adéquat «mais il reste méconnu chez nous». Cette discipline n’existe que dans quelques régions grâce à certains clubs dont beaucoup n’ont même pas les moyens de travailler ou de se déplacer pour représenter leur wilaya ou région.
    A quelques jours des épreuves de son baccalauréat, filière scientifique, Sofiane a décroché sa 1re médaille d’or mondiale à Saint Pétersbourg (Russie) en catégorie junior des moins de 60 kg. «Je n’ai pas eu le temps de réviser. Mais à une semaine du bac, j’ai fait mon possible pour me rattraper. L’examen était abordable pour moi.
    Je souhaite avoir mon bac pour pouvoir faire une carrière militaire et monter en parallèle ma propre école de «kempo», nous dit-il tenant à remercier sa famille notamment ses parents qui n’ont jamais cessé de l’encourager moralement et financièrement.
    «Mon père ne refuse jamais de me payer les frais de déplacements pour prendre part à des championnats dans d’autres wilayas ou régions. Il me pousse au maximum pour persévérer dans le sport. Il est très compréhensif». A chaque championnat d’Algérie, notre champion participe aux catégories junior et senior.
    Jeudi prochain, il participera avec son équipe à un autre championnat d’Algérie prévu à Annaba du 23 au 25 juin avec la participation de 5 wilayas «nous nous prenons en charge à chaque participation nationale.
    Et les autorités locales ne nous aident pas. Pour le prochain championnat d’Algérie de Annaba, on payera chacun entre 4 000 et 5 000 DA. Et ce ne sont pas tous les athlètes qui peuvent se le permettre financièrement ! Malgré ces contraintes, je suis sûr de mes capacités et celles de mon équipe.
    On fera de notre mieux pour honorer notre wilaya aux côtés de nos amis issus des équipes de Koléa et Bérard». Sofiane, le champion du monde veut lever le voile sur ses amis champions comme lui qui ont pu décrocher en Russie 14 médailles dont 6 en or. Ses amis ont été encadrés et entraînés par leurs maîtres Norredine Taibi (dont le père était 7e dan en kempo) et Mohamed Ghezali.
    InfoSoir
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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