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La Grèce au bord du précipice

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  • La Grèce au bord du précipice

    La Grèce, le patient le plus mal en point de la zone euro, semble proche de l’inévitable. La majorité des financiers, des banquiers et des économistes est convaincue qu'Athènes ne pourra plus éviter le défaut de paiement. Peu importe le degré (défaut technique ou insolvabilité totale), mais la Grèce n’est plus en mesure de rembourser ses dettes.


    Et comme c’est généralement le cas, la crise politique s'est ajoutée à la crise économique et financière. En Grèce, la population se mutine sans interruption depuis la fin mai. Notamment les membres du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), au pouvoir, se révoltent contre le leader de leur propre parti. Vendredi, le premier ministre grec Georges Papandréou a formé un nouveau gouvernement, qui devrait être soumis mardi 21 juin au vote de confiance au parlement. A moins que le vote puisse avoir lieu dès lundi. Pendant ce temps, l’Union européenne décidera s’il faut accorder à la Grèce une nouvelle aide qui devrait être comparable au montant de 110 milliards d’euros accordé un an auparavant.

    On s’attend soit à une aide radicale ou à une catastrophe majeure. Mais personne ne s’attend à un rétablissement rapide.

    Une bouée de sauvetage jetée par morceaux

    Même si les dieux pouvaient descendre de l’Olympe avec tous les héros légendaires, cela n’aiderait pas aujourd’hui la Grèce. Et le maintien ou la dissolution du cabinet de Papandréou (sa majorité au parlement s’est réduite à seulement 15 sièges) importe peu. Pratiquement rien ne changera avec le départ des socialistes et l’arrivée des conservateurs de la droite. Comme leurs prédécesseurs, ces derniers devront mettre en place les mêmes mesures de rigueur budgétaire: réduire les dépenses publiques et diminuer les salaires.

    Il n’existe pas d’autre solution. D'ici 2015, la Grèce devrait, selon les conditions des "sauveteurs" de l’UE et du Fonds monétaire international (FMI), réduire ses dépenses budgétaires de 28 milliards d’euros. La dette extérieure du pays s’élève à 330 milliards d’euros.

    Le plus important est qu’il est désormais clair que la première aide de 110 milliards d’euros n’a rien donné, et pour cela on ignore si une seconde aide apportera quelque chose. La première aide a été accordée trop tard et soumises à certaines conditions, donc la récession économie se poursuivra, l’assiette fiscale et les revenus du gouvernement continueront à diminuer, et ainsi les possibilités de payer les dettes seront réduites.

    C’est un cercle vicieux. Afin d’obtenir un prêt de l’UE et du FMI, la Grèce doit remplir les conditions qui privent son économie de la perspective de croissance. Le coût des prêts augmente et le pays s’enfonce dans les dettes. La "consolidation financière" a déjà conduit à une chute de la production industrielle de 11%, et le taux de chômage a atteint 16%.
    Tout cela revenait à jeter à quelqu’un qui se noie une bouée de sauvetage par morceaux en espérant qu’il ne s’essoufflera pas et arrivera jusqu’au rivage. Aujourd’hui, il est clair que la Grèce n’y arrivera pas sans un autre morceau. Et on ignore si cela sera efficace.

    De combien d’argent la Grèce a-t-elle besoin?

    L’Union européenne estime que la "seconde étape" du sauvetage de la Grèce nécessitera encore près de 120 milliards d'euros. Certains fonctionnaires de la Banque centrale européenne affirment qu’il est temps de multiplier par deux le fonds d’aide financière de l’UE, jusqu’à 1.500 milliards d’euros.

    D’ailleurs, aujourd’hui on parle de faire participer au sauvetage de la Grèce non pas seulement 16 pays de la zone euro, mais tous les 27 membres de l’Union européenne. A tel point tout est devenu sérieux.

    Comment continuer d’éteindre le "feu grec" et l’empêcher de s’étendre à l’Irlande, le Portugal et même l’Espagne? Ce thème sera à l’ordre du jour lors des prochaines réunions des membres de la zone euro à partir du 20 juin et du sommet estival de l’UE les 24 et 25 juin.

    L’arithmétique la plus élémentaire montre que la Grèce n'épongera pas ses dettes sans injections financières supplémentaires. Le pays sera à l’agonie.
    Il existe seulement deux solutions. Continuer à augmenter la dette afin que le pays puisse fonctionner (ce qui est impossible en raison du coût élevé des emprunts), soit annoncer la faillite. Peu importe la forme.

    Il existe plusieurs options, dont la "reconversion", la "restructuration", le "délai", etc. Ces termes revêtent des sens différents, mais dans l’ensemble, notamment dans le cas de la Grèce, ce n’est qu’une jonglerie terminologique. Et tous ceux qui la pratiquent sont parfaitement conscients qu’il s’agit d’une faillite sous telle ou telle forme.

    La question est seulement de savoir comment l’Union européenne pourrait amortir les conséquences de la faillite grecque, pour qu’en tombant ce pays ne détruise pas la base de l'euro et cette principale composante de "l’intégration européenne."

    En fait, la Grèce pourrait plus facilement sortir de cette situation si elle pouvait s’offrir le luxe de quitter la zone euro. Elle pourrait rétablir sa monnaie nationale, la drachme, et annoncer sa dévaluation. Bien sûr, le prix des importations augmenterait considérablement, mais celui des exportations diminuerait. Et il serait possible de se serrer la ceinture pour par la suite augmenter les revenus, redresser l’économie et se sortir difficilement du fossé de la dette.

    Parmi les options proposées il existe un scénario exotique, tel que le "divorce provisoire": la sortie provisoire de la zone euro, puis le retour. Mais la Grèce ne peut pas la quitter. Elle s’est trop enracinée dans la zone euro. Il faudra inévitablement recalculer et convertir toutes les dettes d’une monnaie vers une autre et perdre énormément d’argent.

    Il existe également l’option de la "remise des dettes." La Grèce se trouve dans une situation que les pays émergents, du tiers monde, ont souvent traversée. On annulait tout simplement leur dette. Mais premièrement, personne n’a encore fait ce genre de manipulations avec un Etat développé, et deuxièmement, les montants sont incomparables. Par ailleurs, gracier les "gaspilleurs grecs" reviendrait à un suicide politique. Les électeurs de l’Union européenne ne pardonneraient pas ce genre de générosité.

    Il faut aider la Grèce

    Une autre école de "diagnostic" propose même d’introduire deux euros. L’un pour les "grands" et les membres disciplinés (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, etc.), et l’autre, avec un taux de change inférieur, pour les pays en retard (la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne).

    Mais il sera très difficile d’introduire la double monnaie dans la législation européenne. D’autant plus que cela reviendrait à reconnaître ce que les économistes disaient depuis longtemps: la création d’une monnaie commune dans les conditions d’une telle disparité dans le développement économique des pays est une grosse erreur. On avait bien averti qu’en UE les uns devraient porter les autres sur leur dos. Et c’est précisément le cas actuellement.

    Dans l’ensemble, toutes ces options peuvent être inter-changées, ajoutées ou enlevées comme un Lego. Mais aucune combinaison ne fournira la solution-miracle. Dans les 5-7 prochaines années, la Grèce traversera tout de même une période difficile. Et il en est de même pour l’euro.
    Mais si on ne fait rien, cela est susceptible de conduire à l'effondrement de l'euro. Certains experts européens estiment que si on ne s’occupe pas rapidement et à nouveau du cas de la Grèce, le Vieux Continent sera menacé par une seconde crise des crédits, où la Grèce répéterait en quelque sorte la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008.

    Mais il ne s’agirait pas d’une banque mais d’un pays tout entier. On assistera à une crise des liquidités, le coût des crédits augmentera, l’économie sera asséchée et le monde entier sera plongé dans une nouvelle crise. Et étant donné que les obligations d'Etat grecques ont été principalement acquises par les banques allemandes, françaises et belges, cela aura une incidence sur les locomotives de l’industrie européenne.

    Source : fr.rian.ru
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Si vous avez investi hier matin à la bourse, vous aurez engrangé au min. 2% de plus value par jour. Avec une belle mise, cela serait équivalent à un jackpot au loto.

    Ceci étant dit, le précipice de la Grèce est encore reporté mais pas à ses calendes

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    • #3
      Il faut aider la Grèce
      Il faut plutôt sauver les meubles, ce qui inquiète l'UE en premier lieu, c'est la zone Euro, un de ces jours la Grèce sera contraint de mettre en vente des îles, qui font partie de son territoire et, certainement les Chinois seront très intéressés.
      Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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      • #4
        Je pense que l'algérie doit investir ses réserves de change en achetant quelques iles greques. L'immobilier est un bon investissement.

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        • #5
          Il parait que les grecs veulent vendre certaines de leurs îles,
          pour la turquie qui a un taux de croissance à la chinoise c'est le moment de retrouver des endroit paradisiaque de la mer égée où se baignaient jadis les janissaires

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          • #6
            j'ai toujours pensé que ce pays ne meritait pas d'entrer dans l'UEM au meme tutre que l'italie, le portugal et l'espagne au vu de l'etat de leurs monnaie au sein de l'ECU :les drachmes, pesetas et escudos etaient souvent en flottement et permettaient à leurs gouvernement de faire des dévaluations compétitives sauf qu'aujourd'hui au sein de l'euro ce n'est plus possible.
            Les allemands qualifiaient, à l'époque, ces économies des pays du club med!!

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            • #7
              il faut sauver la Grèce, Mais de qui ?

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              • #8
                j’espère que ce pays fera faillite, et le plus vite possible
                ils son t très raciste et anti musulman pour la majorité
                veni vidi vici .

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                • #9
                  Comme quoi la zone euro c'est de la foutaise!!!!

                  Quand on retire l'Allemagne et la France, il ne reste que des crèves la dalle!

                  D'ailleurs de plus en plus d'européens remettent en cause cette monnaie qui est bien surévaluée et qui plombe l'économie de beaucoup!


                  Surtout lorsque l'on sait que l'Euro, c'est en fait le Mark déguisé!

                  De plus les USA sous évaluent leur dollar pour moins couler l'Europe!

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                  • #10
                    bcp de spécialistes en économie décrivent la Grèce comme un pays de fainéants payés à ne rien....

                    Commentaire


                    • #11
                      Jacques ATTALI:Le problème n’est plus grec
                      Si l’on laisse la Grèce faire faillite, une crise économique et politique pire que celle de 2008 nous attend.

                      La crise financière grecque n’est plus ni grecque ni financière. C’est une crise politique de l’Europe tout entière. Sa solution n’est plus financière. Elle est politique. Elle n’est plus à Athènes. Elle est à Bruxelles. L’enjeu est maintenant franco-allemand.

                      La Grèce ne pourra jamais rembourser ses dettes. Les multiples plans d’aide à la Grèce, s’ils sont parvenus jusqu’à maintenant à éviter le défaut, n’ont pas permis d’apurer le passif à long terme. L’on doit affronter une évidence, que l’on connaît depuis longtemps : aucune zone monétaire commune ne peut durer sans un pays dominant (comme la zone Franc) ou sans une forme de fédéralisme (comme aux États-Unis).

                      L’on ne peut sortir de la crise actuelle par une sortie de la Grèce de l’euro, qui mettrait à mal en quelques jours, à nouveau, le système bancaire européen, et augmenterait la dette publique des autres pays européens. Enfin, l’on ne peut demander à la Grèce un miracle, qui serait de régler en quelques mois trente ans de laxisme politique.

                      L’on peut encore longtemps épiloguer sur ce qu’il aurait fallu faire pour ne pas en arriver là.

                      Pour la Grèce, d’abord. Ne pas laisser la Grèce entrer dans l’Union économique et monétaire avec des chiffres faux. Ne pas laisser croître au-delà du raisonnable une dette bien trop importante par rapport aux fondamentaux économiques du pays. Forcer les Grecs à mettre en place des institutions fiscales et économiques efficaces.

                      Pour l’Europe, ensuite. En plus de dix ans de monnaie unique, l’on aurait pu mettre en place un ministre des Finances de l’Union pour contrôler efficacement la politique économique de chaque pays membre.

                      L’Europe aurait pu mettre à contribution, bien plus qu’elle ne l’a fait, les grandes banques européennes, dont tout indique –y compris le niveau des rémunérations qui sont présentement versées à leurs traders et dirigeants– qu’elles ont les moyens de faire face.

                      Enfin, parce que l’on sort d’une crise par l’innovation et la croissance, l’Europe aurait pu mettre en place un programme de soutien massif aux investissements de croissance de l’industrie européenne : lancer de nouveaux Airbus du rail, des télécommunications, de la voiture électrique ou de la génomique. Prendre des décisions européennes de nouveau courageuses.

                      Pour tout cela, il est trop tard. Si l’on laisse la Grèce faire faillite, c’est l’euro qui disparaîtra. C’est le principe même de l’Union européenne qui sera en cause. Le chômage augmentera encore, y compris en Allemagne qui bénéficie à ce jour d’un euro sous-évalué par rapport à son économie.

                      Si l’on laisse la Grèce faire faillite, une crise économique et politique pire que celle de 2008 nous attend.

                      Il faut donc changer de perspective. Ne plus penser au problème grec, mais au problème de l’Union européenne. Les solutions existent, il est urgent d’avoir le courage politique de les mettre en oeuvre :

                      1. Mettre en place un ministre des Finances européen ;

                      2. Lancer un « plan Brady européen » qui consisterait à émettre des bons du trésor européens permettant :

                      a. un financement sur vingt ans des problèmes de dette de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande.

                      b. un Grand Emprunt européen pour les investissements d’avenir de l’Union.

                      3. Ces dettes seraient remboursées par la levée d’un impôt européen, une TVA européenne complémentaire d’assise large et de taux modeste (1%).

                      Il est urgent pour l’Europe de trouver une solution de sortie par le haut, permettant de sortir réellement de la crise et non de la repousser, telle la mise en place d’un « plan Brady européen » concerté, et de parvenir à relancer l’innovation par la mise en œuvre d’un grand emprunt européen.

                      L’Europe, à ce jour, est la plus grande économie mondiale, devant les États-Unis et la Chine. Nous avons les moyens économiques ; l’Europe doit redevenir politique.

                      Jacques Attali
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                      • #12
                        citation

                        j’espère que ce pays fera faillite, et le plus vite possible
                        ils son t très raciste et anti musulman pour la majorité

                        les grecques que je connais sont plutôt sympat
                        en plus historiquement le peuple le plus proche des musulmans c'est bien le peuple grec

                        espèrent que la révolution européenne commencera de la Grèce

                        Commentaire


                        • #13
                          Les monnaie ne doivent plus être touché de nos jours,

                          il faut vivre avec la diversité, oui à l'ouverture et non au mélange de valeurs (dans tout les sens du terme)

                          Commentaire


                          • #14
                            Tout ceci démontre bien le fiasco de la création de l'Europe!

                            Surtout lorsque c'est fait sans l'approbation des peuples concernés!

                            Commentaire


                            • #15
                              j’espère que ce pays fera faillite, et le plus vite possible
                              ils son t très raciste et anti musulman pour la majorité
                              Ca se voit que tu ne connais pas les Grecs!!
                              "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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