Il y a maintenant plus d'un an, le gouvernement a lancé un nouveau plan quinquennal pour les années 2010 à 2014 d'un montant de 286 milliards de dollars. 130 milliards de dollars sont destinés à terminer des projets du plan précédent 2004‑2009 et 156 milliards de dollars sont destinés à de nouveaux projets. Or, à ce jour, ce plan a du mal à se mettre en place.
D'abord, si on regarde l'achèvement des chantiers du précédent plan, on est encore loin du compte. L'autoroute Est‑Ouest, les chemins de fer, la construction de nouveaux logements, de nouvelles routes et rocades, etc. Malgré la satisfaction affichée par les autorités, les retards s'accumulent.
Les nouveaux objectifs contenus dans le plan 2010‑2014 se révèlent très ambitieux. Au‑delà des grands travaux comme l'autoroute des Hauts‑Plateaux, des programmes de logements ou de nouveaux ports, le plan dresse une longue liste d'infrastructures à faire sortir de terre en seulement 5 ans. Dans l'éducation par exemple, l'ambition est de construire plus de 3000 écoles primaires, 1000 collèges, 850 lycées, 2000 internats, cantines et demi‑pensions, mais aussi la réalisation de 600 000 places pédagogiques, 400 000 places d'hébergement et 44 restaurants universitaires. Dans le secteur de la santé, le plan prévoit la réalisation de 172 hôpitaux, 45 complexes sanitaires spécialisés, 37 polycliniques, 1000 salles de soins et 17 écoles de formation paramédicale.
Évidemment, on ne peut attendre d'un plan de cette envergure qu'il soit engagé immédiatement dans sa totalité. Et chaque jour, les différents départements ministériels en charge de sa réalisation prennent des décisions, lancent des appels d'offres. Mais le problème se situe le plus souvent après cette première étape, lorsque la bureaucratie, les problèmes fonciers ou encore les carences productives de l'industrie algérienne handicapent la concrétisation des projets.
En outre, les projets que contient ce plan concernent pour une grande part la construction de nouvelles infrastructures importantes qui requièrent du temps, entre la décision, le lancement des appels d'offres et la réalisation, avant d'être achevées. On voit mal comment, par exemple, l'État pourra remplir dans les délais l'objectif de « réalisation de 35 barrages et de 25 systèmes de transfert d'eau, et l'achèvement de toutes les stations de dessalement d'eau de mer en chantier », tel qu'inscrit dans le communiqué du conseil des ministres au cours duquel a été défini ce plan.
Autre exemple : les travaux de réalisation de l'autoroute des Hauts‑Plateaux longue d'un peu plus de 1000 km seront lancés au premier semestre 2012, selon ce qu'annonçait le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul en avril dernier. Par comparaison, ceux de l'autoroute Est‑Ouest longue, de 1200 km, ont débuté en 2007 et elle n'est toujours pas achevée. Comment imaginer que celle des Haut‑Plateaux puisse être concrétisée d'ici 2014 ? Les promesses sont alléchantes, mais objectivement difficiles à croire.
TSA
Yazid Slimani
D'abord, si on regarde l'achèvement des chantiers du précédent plan, on est encore loin du compte. L'autoroute Est‑Ouest, les chemins de fer, la construction de nouveaux logements, de nouvelles routes et rocades, etc. Malgré la satisfaction affichée par les autorités, les retards s'accumulent.
Les nouveaux objectifs contenus dans le plan 2010‑2014 se révèlent très ambitieux. Au‑delà des grands travaux comme l'autoroute des Hauts‑Plateaux, des programmes de logements ou de nouveaux ports, le plan dresse une longue liste d'infrastructures à faire sortir de terre en seulement 5 ans. Dans l'éducation par exemple, l'ambition est de construire plus de 3000 écoles primaires, 1000 collèges, 850 lycées, 2000 internats, cantines et demi‑pensions, mais aussi la réalisation de 600 000 places pédagogiques, 400 000 places d'hébergement et 44 restaurants universitaires. Dans le secteur de la santé, le plan prévoit la réalisation de 172 hôpitaux, 45 complexes sanitaires spécialisés, 37 polycliniques, 1000 salles de soins et 17 écoles de formation paramédicale.
Évidemment, on ne peut attendre d'un plan de cette envergure qu'il soit engagé immédiatement dans sa totalité. Et chaque jour, les différents départements ministériels en charge de sa réalisation prennent des décisions, lancent des appels d'offres. Mais le problème se situe le plus souvent après cette première étape, lorsque la bureaucratie, les problèmes fonciers ou encore les carences productives de l'industrie algérienne handicapent la concrétisation des projets.
En outre, les projets que contient ce plan concernent pour une grande part la construction de nouvelles infrastructures importantes qui requièrent du temps, entre la décision, le lancement des appels d'offres et la réalisation, avant d'être achevées. On voit mal comment, par exemple, l'État pourra remplir dans les délais l'objectif de « réalisation de 35 barrages et de 25 systèmes de transfert d'eau, et l'achèvement de toutes les stations de dessalement d'eau de mer en chantier », tel qu'inscrit dans le communiqué du conseil des ministres au cours duquel a été défini ce plan.
Autre exemple : les travaux de réalisation de l'autoroute des Hauts‑Plateaux longue d'un peu plus de 1000 km seront lancés au premier semestre 2012, selon ce qu'annonçait le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul en avril dernier. Par comparaison, ceux de l'autoroute Est‑Ouest longue, de 1200 km, ont débuté en 2007 et elle n'est toujours pas achevée. Comment imaginer que celle des Haut‑Plateaux puisse être concrétisée d'ici 2014 ? Les promesses sont alléchantes, mais objectivement difficiles à croire.
TSA
Yazid Slimani
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