La question du Sahara occidental abordée à travers le prisme de la théorie du complot. Une originalité dans l’approche que l’on a souvent tendance à occulter au profit de la realpolitik. Pourtant dans la réalité c’est loin d’être un raccourci intellectuel, comme le souligne certains adeptes de la conspiration. Sur le thème « l’autodétermination du peuple sahraoui… un droit légitime retardé par les intérêts et les complots », le politologue Messaoud Chenane, docteur en sciences politiques et des relations internationales, a animé, hier, au centre des études stratégiques du quotidien Echaâb, une conférence-débat par laquelle il a tenté de mettre au jour les différentes entraves qui se dressent au travers du processus de décolonisation de cette région du monde.
Pour le conférencier, comment expliquer que l’ensemble des pays africains et autres, sous domination étrangère, ont pu accéder à leur indépendance à travers l’exercice du droit à l’autodétermination, alors que ce même droit, principe immuable dans la charte de l’Onu, est dénié au peuple du Sahara occidental. Pour y répondre, il faut revenir, selon le politologue, à la conférence de Berlin de 1884 qui a fait en sorte que le territoire sahraoui a été annexé par la Mauritanie et le Maroc, devenant ainsi la première tentative d’une série de complots visant à phagocyter ce peuple. Selon M. Chenane, même le retrait de l’Espagne n’a pas obéit au principe du droit international et des résolutions de l’Onu émises en 1963 et 1965, et cela malgré les engagements pris pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Même le développement du concept « d’autodétermination » qui englobe aujourd’hui les questions raciales et les droits des minorités, semble rester sourd au cri de tout un peuple qui ne désespère pas de recouvrer ses droits, sa souveraineté et vivre en paix avec ses voisins. Pour le politologue, les grandes puissances détiennent le pouvoir d’internationaliser un dossier ou de le renvoyer aux calendes grecques.
Selon M. Chenane, le principe du droit à l’autodétermination contenu dans la résolution 1514, reste étroitement lié à la configuration des frontières héritées du colonialisme. De ce fait, la sacralisation des frontières, devenue depuis la référence pour le règlement des conflits territoriaux, est l’une des pierres angulaires dans le dossier du Sahara occidental et une preuve irréfutable de la souveraineté et de l’authenticité de ce peuple. Cependant, pour le conférencier, la théorie du complot comme outil d’analyse est à la portée de tous. Seulement, l’impact reste du seul ressort des puissances.
M. T.
Solidarité avec le peuple de la RASD : Adoption d'une stratégie africaine
Les membres de l'organisation africaine des villes et gouvernements locaux ont adopté mardi dernier à Alger un document stratégique portant sur les mesures et dispositifs que les Etats africains solidaires avec la cause sahraouie doivent suivre pour accélérer la libération de la dernière colonie en Afrique. L'élaboration de ce document intervient en prévision de la rencontre tripartite Algérie-Afrique du Sud-Nigeria prévue en septembre prochain en solidarité avec le peuple sahraoui. Le document prévoit en détail les aspects de soutien à la question sahraouie à travers les médias, gouvernements, diplomatie et la légalité internationale, selon la directrice du département Afrique du Nord, du ministère des Affaires étrangères de la République d'Afrique du Sud, Mme Makina Zanella. Pour M. Tayeb Zitouni, vice-président de l'organisation, le document en question a pour objectif de "conférer à la question sahraouie une dimension africaine" tout en associant les gouvernements africains à la défense de la légitimité des revendications du peuple sahraoui dans les fora internationaux. Une action est en cours pour attirer un plus grand nombre de villes d'Afrique du Nord à se solidariser avec la cause sahraouie, a-t-il ajouté affirmant que Tunis "a émis le vœux d'adhérer à l'organisation".
Pour la responsable sud-africaine, la position de l'Afrique du Sud sur la libération des territoires sahraouis est "ferme et irrévocable", soulignant que son pays était prêt à "compromettre ses relations avec le Maroc si c'est nécessaire". Le gouvernement sud-africain "n'hésitera pas à se ranger du côté de la justice et continuera d'exprimer son soutien à cette question humanitaire", a-t-elle poursuivi. S'agissant des conditions de vie dans les camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés, la même responsable a déploré les conditions difficiles que vivent les Sahraouis du fait de "l’obstination des responsables marocains".
ELMOUDJAHID
Pour le conférencier, comment expliquer que l’ensemble des pays africains et autres, sous domination étrangère, ont pu accéder à leur indépendance à travers l’exercice du droit à l’autodétermination, alors que ce même droit, principe immuable dans la charte de l’Onu, est dénié au peuple du Sahara occidental. Pour y répondre, il faut revenir, selon le politologue, à la conférence de Berlin de 1884 qui a fait en sorte que le territoire sahraoui a été annexé par la Mauritanie et le Maroc, devenant ainsi la première tentative d’une série de complots visant à phagocyter ce peuple. Selon M. Chenane, même le retrait de l’Espagne n’a pas obéit au principe du droit international et des résolutions de l’Onu émises en 1963 et 1965, et cela malgré les engagements pris pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Même le développement du concept « d’autodétermination » qui englobe aujourd’hui les questions raciales et les droits des minorités, semble rester sourd au cri de tout un peuple qui ne désespère pas de recouvrer ses droits, sa souveraineté et vivre en paix avec ses voisins. Pour le politologue, les grandes puissances détiennent le pouvoir d’internationaliser un dossier ou de le renvoyer aux calendes grecques.
Selon M. Chenane, le principe du droit à l’autodétermination contenu dans la résolution 1514, reste étroitement lié à la configuration des frontières héritées du colonialisme. De ce fait, la sacralisation des frontières, devenue depuis la référence pour le règlement des conflits territoriaux, est l’une des pierres angulaires dans le dossier du Sahara occidental et une preuve irréfutable de la souveraineté et de l’authenticité de ce peuple. Cependant, pour le conférencier, la théorie du complot comme outil d’analyse est à la portée de tous. Seulement, l’impact reste du seul ressort des puissances.
M. T.
Solidarité avec le peuple de la RASD : Adoption d'une stratégie africaine
Les membres de l'organisation africaine des villes et gouvernements locaux ont adopté mardi dernier à Alger un document stratégique portant sur les mesures et dispositifs que les Etats africains solidaires avec la cause sahraouie doivent suivre pour accélérer la libération de la dernière colonie en Afrique. L'élaboration de ce document intervient en prévision de la rencontre tripartite Algérie-Afrique du Sud-Nigeria prévue en septembre prochain en solidarité avec le peuple sahraoui. Le document prévoit en détail les aspects de soutien à la question sahraouie à travers les médias, gouvernements, diplomatie et la légalité internationale, selon la directrice du département Afrique du Nord, du ministère des Affaires étrangères de la République d'Afrique du Sud, Mme Makina Zanella. Pour M. Tayeb Zitouni, vice-président de l'organisation, le document en question a pour objectif de "conférer à la question sahraouie une dimension africaine" tout en associant les gouvernements africains à la défense de la légitimité des revendications du peuple sahraoui dans les fora internationaux. Une action est en cours pour attirer un plus grand nombre de villes d'Afrique du Nord à se solidariser avec la cause sahraouie, a-t-il ajouté affirmant que Tunis "a émis le vœux d'adhérer à l'organisation".
Pour la responsable sud-africaine, la position de l'Afrique du Sud sur la libération des territoires sahraouis est "ferme et irrévocable", soulignant que son pays était prêt à "compromettre ses relations avec le Maroc si c'est nécessaire". Le gouvernement sud-africain "n'hésitera pas à se ranger du côté de la justice et continuera d'exprimer son soutien à cette question humanitaire", a-t-elle poursuivi. S'agissant des conditions de vie dans les camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés, la même responsable a déploré les conditions difficiles que vivent les Sahraouis du fait de "l’obstination des responsables marocains".
ELMOUDJAHID
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