e Maroc : Une monarchie de droit divin, le roi gardant pratiquement tous ses privilèges et une nouvelle constitution qui ne pourra pas permettre qu’il soit mis en cause quelque soient ses
Ldécisions. Une famille royale qui s’est enrichie démesurément depuis Mohamed V en passant par Hassan II. On peut se réjouir que le Maroc ne ressemble pas à la Libye ni à l’Algérie et encore moins à la Syrie. Mais de là à penser que la démocratie vient de débarquer à Rabat sous l’applaudissement du gouvernement français et de l'Union européenne, c’est un peu fort de café.
Une vraie monarchie constitutionnelle est celle qui est exercée en Espagne, en Grande Bretagne, en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas. Le Maroc n’a qu’à s’en inspirer au lieu d’inventer le mouton à cinq pattes consistant à laisser le Premier Ministre gouverner tout en gardant l’œil du Roi vigilant avec l’armée sous ses ordres et la diplomatie domaine réservé. On se moque de quelqu’un ou les évènements de Tunisie et d’Egypte ont-ils fait peur à la caste régnante au Maroc ?
La démocratie est un long fleuve tourmenté et il faut s’armer de patience pour y arriver comme nous l’avons pratiqué en France, avec les hauts et les bas que l’histoire nous a enseignés.
Mais le Maroc en tant que pays existe depuis plus de 12 siècles, l’indépendance du Maroc date de 1956, soit plus d’un demi-siècle déjà. Et avant la colonisation franco-espagnole, le Maroc était un pays souverain qui a vu se succéder pendant plusieurs siècles des Sultans qui gouvernaient le pays sans aucune ingérence étrangère. Le Maroc est un vieux pays, il n’y a qu’à visiter les villes du Royaume pour s’en rendre compte. Par contre, du temps, il y en avait autant que pour les pays d’Europe et la colonisation n’a pas perturbé un processus démocratique quelconque qui aurait couvé dans le pays. D’ailleurs il n’y a qu’à se référer aux mouvements actuels d’une partie de la population marocaine qui n’est pas satisfaite des promesses du Roi ne lâchant partiellement du lest que sous la contrainte de la rue.
Si on considère l’Espagne, elle est sortie d’un régime dictatorial dur de 36 ans pour passer à une monarchie constitutionnelle réussie grâce à la persévérance et au courage du Roi Juan Carlos alors qu’il aurait très bien pu s’assoir sur le trône et poursuivre l’héritage que Franco lui avait légué. Le Portugal aussi a prouvé qu’après une dictature de Salazar qui dura plus de 35 ans, la démocratie voulue par le peuple était une question de volonté des nouveaux dirigeants.
Le Roi du Maroc, dans le contexte bien entendu de la culture marocaine, pourrait porter son geste « démocratique » plus loin notamment en créant une vraie justice indépendante et non sous tutelle royale et en laissant l’armée sous la responsabilité directe du gouvernement. L’argument selon lequel il faut laisser du temps au temps est une façon déguisée de garder la main et de décider quand il sera temps de faire quelque chose ou plutôt de ne rien faire. En d’autres termes, il s’agit de gagner du temps. Tout le monde sait que les révoltes ont un temps. Les gens doivent continuer à vivre normalement, à gagner leur vie et souvent la famille rappelle aux révoltés qu’ils doivent déposer les armes. C’est sur cette idée que reposent souvent l’entêtement de certains régimes totalitaires comme ceux de Libye et de Syrie qui attendent ou alimentent la fatigue sinon le découragement des révoltés.
Mais cerise sur le gâteau : Mohammed VI, un roi en or massif
Au pouvoir depuis dix ans, le souverain marocain serait, selon le magazine financier Forbes, l’un des hommes les plus riches du monde. Et sa fortune aurait doublé au cours des dernières années. (Dixit Courrier International du 09.07.2009)
Avec une fortune dépassant le 1 milliard d’euros, Mohammed VI serait dans la liste des sept souverains les plus riches au monde, et ceci grâce notamment à une richesse nationale marocaine : le phosphate. (Forbes Juin 2009)
Pourquoi un Monarque aussi riche et tirant une rente annuelle aussi importante de son pays qu’il contrôle dans ses moindres replis abandonnerait-il une partie de ses pouvoirs pour aboutir un jour dans la peau d’un Ben Ali dont le trésor de guerre était gargantuesque ? On peut très bien parler du temps qu’il faut pour mettre le pays au diapason démocratique des pays d’Europe mais il faut se faire une raison, le Roi et avant lui son père ainsi que toute la famille royale sont dans un piège doré qui les empêche de penser abandonner leur richesse et leur pouvoir pour des émoluments annuels qui seront votés au Parlement élu par le peuple.
D’ailleurs qui parle ou veut parler de cette vérité cachée derrière les grands principes, les spécificités du pays, le respect de sa culture ancienne. Il ne faudrait pas vouloir précipiter les évènements. On comprend. Où ailleurs, le Roi trouverait-il une telle sinécure ? On peut donc dire sans se tromper que le Maroc connaîtra la démocratie sans enrichissement éhonté de sa classe dirigeante dans 2 ou 3 siècles. Amis Marocains, un peu de patience !
tribune de généve
Ldécisions. Une famille royale qui s’est enrichie démesurément depuis Mohamed V en passant par Hassan II. On peut se réjouir que le Maroc ne ressemble pas à la Libye ni à l’Algérie et encore moins à la Syrie. Mais de là à penser que la démocratie vient de débarquer à Rabat sous l’applaudissement du gouvernement français et de l'Union européenne, c’est un peu fort de café.
Une vraie monarchie constitutionnelle est celle qui est exercée en Espagne, en Grande Bretagne, en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas. Le Maroc n’a qu’à s’en inspirer au lieu d’inventer le mouton à cinq pattes consistant à laisser le Premier Ministre gouverner tout en gardant l’œil du Roi vigilant avec l’armée sous ses ordres et la diplomatie domaine réservé. On se moque de quelqu’un ou les évènements de Tunisie et d’Egypte ont-ils fait peur à la caste régnante au Maroc ?
La démocratie est un long fleuve tourmenté et il faut s’armer de patience pour y arriver comme nous l’avons pratiqué en France, avec les hauts et les bas que l’histoire nous a enseignés.
Mais le Maroc en tant que pays existe depuis plus de 12 siècles, l’indépendance du Maroc date de 1956, soit plus d’un demi-siècle déjà. Et avant la colonisation franco-espagnole, le Maroc était un pays souverain qui a vu se succéder pendant plusieurs siècles des Sultans qui gouvernaient le pays sans aucune ingérence étrangère. Le Maroc est un vieux pays, il n’y a qu’à visiter les villes du Royaume pour s’en rendre compte. Par contre, du temps, il y en avait autant que pour les pays d’Europe et la colonisation n’a pas perturbé un processus démocratique quelconque qui aurait couvé dans le pays. D’ailleurs il n’y a qu’à se référer aux mouvements actuels d’une partie de la population marocaine qui n’est pas satisfaite des promesses du Roi ne lâchant partiellement du lest que sous la contrainte de la rue.
Si on considère l’Espagne, elle est sortie d’un régime dictatorial dur de 36 ans pour passer à une monarchie constitutionnelle réussie grâce à la persévérance et au courage du Roi Juan Carlos alors qu’il aurait très bien pu s’assoir sur le trône et poursuivre l’héritage que Franco lui avait légué. Le Portugal aussi a prouvé qu’après une dictature de Salazar qui dura plus de 35 ans, la démocratie voulue par le peuple était une question de volonté des nouveaux dirigeants.
Le Roi du Maroc, dans le contexte bien entendu de la culture marocaine, pourrait porter son geste « démocratique » plus loin notamment en créant une vraie justice indépendante et non sous tutelle royale et en laissant l’armée sous la responsabilité directe du gouvernement. L’argument selon lequel il faut laisser du temps au temps est une façon déguisée de garder la main et de décider quand il sera temps de faire quelque chose ou plutôt de ne rien faire. En d’autres termes, il s’agit de gagner du temps. Tout le monde sait que les révoltes ont un temps. Les gens doivent continuer à vivre normalement, à gagner leur vie et souvent la famille rappelle aux révoltés qu’ils doivent déposer les armes. C’est sur cette idée que reposent souvent l’entêtement de certains régimes totalitaires comme ceux de Libye et de Syrie qui attendent ou alimentent la fatigue sinon le découragement des révoltés.
Mais cerise sur le gâteau : Mohammed VI, un roi en or massif
Au pouvoir depuis dix ans, le souverain marocain serait, selon le magazine financier Forbes, l’un des hommes les plus riches du monde. Et sa fortune aurait doublé au cours des dernières années. (Dixit Courrier International du 09.07.2009)
Avec une fortune dépassant le 1 milliard d’euros, Mohammed VI serait dans la liste des sept souverains les plus riches au monde, et ceci grâce notamment à une richesse nationale marocaine : le phosphate. (Forbes Juin 2009)
Pourquoi un Monarque aussi riche et tirant une rente annuelle aussi importante de son pays qu’il contrôle dans ses moindres replis abandonnerait-il une partie de ses pouvoirs pour aboutir un jour dans la peau d’un Ben Ali dont le trésor de guerre était gargantuesque ? On peut très bien parler du temps qu’il faut pour mettre le pays au diapason démocratique des pays d’Europe mais il faut se faire une raison, le Roi et avant lui son père ainsi que toute la famille royale sont dans un piège doré qui les empêche de penser abandonner leur richesse et leur pouvoir pour des émoluments annuels qui seront votés au Parlement élu par le peuple.
D’ailleurs qui parle ou veut parler de cette vérité cachée derrière les grands principes, les spécificités du pays, le respect de sa culture ancienne. Il ne faudrait pas vouloir précipiter les évènements. On comprend. Où ailleurs, le Roi trouverait-il une telle sinécure ? On peut donc dire sans se tromper que le Maroc connaîtra la démocratie sans enrichissement éhonté de sa classe dirigeante dans 2 ou 3 siècles. Amis Marocains, un peu de patience !
tribune de généve
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