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Les cours du pétrole dévissent à Londres et New York

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  • Les cours du pétrole dévissent à Londres et New York

    Le baril de pétrole perd 5 dollars à New York, à 90 dollars, et 7 dollars à Londres. Un repli provoqué par l’Agence internationale de l’énergie qui a surpris en décidant de puiser dans ses stocks pour alimenter le marché.

    Un vent de panique souffle sur les marchés pétroliers ce jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août lâchait 5,02 dollars à 90,39 dollars, une heure après le début des échanges, après avoir touché 89,69 dollars, son plus bas niveau depuis le 21 février. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août dévissait aussi de 7,61 dollars à 106,60 dollars, après être descendu à 105,72 dollars, son plus bas niveau depuis le 6 mai.

    Cette réaction brutale fait suite à la décision de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de puiser dans ses stocks stratégiques pour mettre sur le marché 60 millions de barils de pétrole. L’idée: compenser l’arrêt des exportations libyennes. Selon l’Agence, les événements en Libye ont privé le marché à fin mai de 132 millions de barils de pétrole brut et «le resserrement accru du marché pétrolier» qui en découle «risque de mettre en péril la fragile reprise économique mondiale», précise un communiqué.

    Les Etats-Unis sont «prêts à en faire plus si nécessaire»
    Concrètement, les 28 pays membres de l’AIE libèreront sur les marchés deux millions de barils par jour sur une période de trente jours. Un niveau qui pourrait être réévalué selon l’évolution de la situation.

    Les États-Unis participeront à cet effort à hauteur de 50%, les pays européens pour 30% et les pays asiatiques pour 20%, a détaillé le directeur général de l’AIE, Nobuo Tanaka. Le département de l’Énergie américain a confirmé qu’il allait puiser 30 millions de barils dans ses réserves, actuellement à un niveau «historiquement haut» de 727 millions de barils. «Les États-Unis sont prêts à en faire plus si nécessaire pour répondre à ce problème», a même déclaré un responsable sous couvert de l’anonymat, en soulignant qu’une évaluation des mesures actuelles serait effectuée au bout d’un mois.

    De son côté, «la France va contribuer au prorata de sa consommation, soit 3,2 millions de barils, ce qui correspond à environ 2% des stocks stratégiques français», a précisé dans un autre communiqué le ministre de l’Énergie Eric Besson.

    Surprise
    Pour les investisseurs, cette intervention est une véritable surprise. «Cela a été évoqué la semaine dernière sur les marchés mais ça n’avait pas été intégré dans les échanges, explique un analyste de Saxo Banque. Personne ne s’attendait à ce qu’une telle mesure soit prise maintenant, c’est très rare», ajoute-t-il. Ce n’est effectivement que la troisième fois dans l’histoire de l’AIE, créée après le choc pétrolier de 1973, qu’une telle action est menée. Les membres de l’organisation avaient déjà mis à contribution leurs stocks stratégiques après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990 et après l’ouragan Katrina qui avait frappé les États-Unis en 2005.

    Cette mesure exceptionnelle de l’AIE devrait avoir pour conséquence d’augmenter l’offre disponible sur les marchés. Elle intervient après l’annonce mercredi, par Agence américaine d’information sur l’énergie, d’une baisse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires de pétrole. «L’AIE cherche à détendre la situation pour éviter une flambée des cours alors que la saison des déplacements d’été approche», explique-t-on chez Saxo Banque. Cette annonce apparaît également comme une réponse des pays industrialisés à l’échec de la réunion des pays de l’Opep à Vienne, le 8 juin dernier. Ces derniers n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur une hausse de leurs quotas de production pour ralentir la hausse des cours.

    Contexte morose
    L’annonce de l’AIE vient par ailleurs se greffer à un contexte macroéconomique plus qu’inquiétant pour les marchés pétroliers. La banque centrale américaine a révisé à la baisse mercredi ses prévisions de croissance pour les États-Unis, qu’elle voit désormais sous 3% pour 2011, et à la hausse ses prévisions de taux de chômage. Jeudi, l’idée d’une baisse de régime de l’économie américaine s’est confirmée avec l’annonce d’une hausse inattendue des inscriptions au chômage la semaine dernière dans le premier pays consommateur d’or noir. En Chine également, l’indice de la banque HSBC mesurant l’activité manufacturière est tombé en juin à son plus faible niveau en onze mois.

    «Où que l’on regarde, il semble que la croissance ralentit», résumait ainsi Phil Flynn, de PFG Best. «Cela augure mal de la demande d’énergie: cela suggère que les mesures prises par le gouvernement chinois pour ralentir l’économie fonctionnent peut être trop bien, surtout dans un contexte de ralentissement de l’économie américaine et de difficultés de la zone euro», a-t-il ajouté. Dans cette ambiance, «s’il y a un rebond, il ne sera pas exceptionnel. Il ne devrait pas dépasser les 100 dollars. Mais nous voyons plutôt les cours se stabiliser à 90-95 dollars», prévient Saxo Banque.


    Gazzane, Hayat
    lefigaro
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    pures spéculations d'un amateur

    Le baril de pétrole perd 5 dollars à New York, à 90 dollars, et 7 dollars à Londres. Un repli provoqué par l’Agence internationale de l’énergie qui a surpris en décidant de puiser dans ses stocks pour alimenter le marché.
    C'est surprenant comme des journalistes peuvent encore être surpris. Ils ont l'air de penser qu'il est encore possible de réguler les prix du pétrole sur le long terme. Possible qu'il croit au Père Noël. les stocks de l'AIEA ne peuvent avoir d'effet sur le cours du brut que très temporairement. Plus personne ne peut rien faire face à la demande mondiale emmenée par les mastodontes: USA, Chine, Inde, Europe, + le reste des pays émergents (Brésil, Mexique). Avec tout ces goinfres impossible de réguler quoi que ce soit.


    Les réserves naturelles sont insuffisantes pour faire face à la demande conjuguée des pays industrialisés et nouvellement industrialisés (Asiatiques) même si on n'annonce que le Golfe du Mexique "refait surface" avec de nouveaux gisements soit-disant importants (Le mensonge est la règle avec les compagnies pétrolières). De toute façon elle n'ont pas vraiment le choix, elles ne peuvent pas se faire une bonne idée de la taille du gisement avant le début de l'exploitation. Vu l'énorme demande mondiale, les nouveaux gisements seront épuisés aussitôt découverts.
    Seule une forte décroissance de l'économie mondiale, i.e. un ralentissement programmé et concerté de l'ensemble des pays concernés (les gloutons), par une limitation drastique du crédit (chuter la consommation), peut permettre un retour à la normal. Un réajustement des économies des pays riches est nécessaire. Le coût social serait terrible.

    Soit les leaders de l'économie mondiale, gros consommateurs d'énergie (gloutons) se mettent d'accord pour un ralentissement provoqué de l'économie mondiale, soit on se dirige vers un arrêt brutal de celle-ci. Ce n'est qu'une question de temps.
    Dernière modification par Neutrino, 24 juin 2011, 10h53.

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