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slimane azem et bahia farah _ fellam ay sevregh
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Atas aysevragh a été un tube pendant longtemps. Une chanson très belle et réussie.
NB/ Dans le site que tu as trouvé concernant Djida, il existe des chansons de Bahia Farah.
Sur ce, je vous souhaite, à toi rem et à Julien, une agréable soirée et vous dis bonne nuit.
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Bouira se remémore enfin la belle Bahia Farah
Actualité - Culture
Trois jours durant, la ville de Bouira s'est souvenue cette grande dame, tout aussi artiste que militante. De son vrai nom Bounouar Fatma Zohra, elle est née en 1917 à Bouira, en Kabylie. Devenue orpheline à 10ans, elle suivit son oncle en Tunisie. Passionnée par la danse, il l'inscrivit dans une école artistique.
Sa véritable carrière commença à l'âge de 14 ans, quand elle s'installa à Paris. Elle découvrit l'existence de la troupe artistique d'Afrique du Nord, et l'intégra. On découvre alors une voix sublime. Tout en continuant à danser dans un ballet, elle s'est mise à la chanson.
En 1954 la guerre éclata, la troupe fut dissoute. Elle prit alors en main la troupe artistique du FLN, nouvellement crée. Elle rencontra Slimane Azem avec lequel elle fit un duo, Mustapha Sahnoun le musicien de la troupe, et surtout le peintre Mohamed Temmam qui est devenu son mari.
Ce ne fut qu'en 1967 qu'elle rentra en Algérie. Selon Sahnoun, la radio et la télévision algérienne refusaient de passer ses chansons. On trouvait les paroles trop osées pour notre société et pour l'époque. Elle a beaucoup souffert de cette incompréhension. Lors de ce colloque, Kamel Hamadi qui l'a côtoyée dira d'elle : « Elle n'a pas fait d'études mais n'empêche qu'elle était militante, et s'est occupée de beaucoup de femmes à Paris pendant la guerre ». Pour dire que cet hommage est bien mérité.
Durant les trois jours, des photos de Bahia et des articles de presse, étaient exposés dans les couloirs de la maison de la culture. Kamel Hamadi et Abdelkader Bendemache, ont tenu conjointement une conférence « Aperçu sur la vie de Bahia Farah ». Plusieurs personnes sont venues spécialement apporter leurs témoignages. Des artistes sont venus interpréter le répertoire de la défunte. La chanson « Atas ay sebragh » (j'ai trop patienté) qui relate un dialogue entre une femme restée en Kabylie et l'homme qu'elle aime, immigré à Paris et qui tarde à rentrer, a été interprété sublimement par Chabha. Dalila Brahim accompagnée par des vieilles venues en force, a reprit « Yekkes iyi yezrem » (un serpent m'a mordu et m'a laissé son venin). Et ce n'était pas tout. Tour à tour Djamel Allam, Akli Yahiatène, Taleb Rabah et d'autres ont interprété quelques unes de leurs chansons. Les vielles ne pouvaient retenir leurs larmes, car bien des chansons leurs rappelèrent ce bon vieux temps.
La maison de la culture qui a connu une longue période de jachère, a renoué à l'occasion avec son public. Espérant seulement que son directeur tienne parole, lui qui s'est engagé à multiplier ce genre de rencontre. En tout cas, les présents ont été unanimes à reconnaître, que l'hommage était une totale réussite, et qu'il était à la hauteur de la grandeur de la dame que fut Bahia.
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