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Le Golfe du Mexique redevient un Eldorado pétrolier
Par Florent Detroy
Là où BP passe, les derricks trépassent...
C'est peu ou prou ce que l'on pouvait entendre dans le Golfe du Mexique en 2010. BP était censé avoir "tué le business offshore" pour de longues années dans le Golfe. Repliez vos pipelines et vos tours de forage, il n'y a plus rien à voir...
Eh bien détrompez-vous !
La catastrophe pétrolière a été aussi vite oubliée qu'un désastre humanitaire en Afrique... Le Golfe recommence à voir pousser des plate-formes pétrolières.
Et le plus étonnant, c'est que le gouvernement américain soutient le retour des majors dans la région.
Tout ce mouvement est bien entendu partiellement dicté par des considérations politiques. Le WTI titube, sous le double coup des révoltes arabes et de la concurrence du gaz. Et puis il y a eu le tsunami au Japon et le "choc nucléaire".
[NDLR : Pour en savoir plus sur les conséquences des révolutions arabes sur les cours du pétrole – et pour bénéficier de conseils – 100% adaptés au portefeuille de particuliers – pour jouer la hausse de valeurs bien particulières : suivez le guide...]
Il était devenu urgent de relancer la production... pour le plus grand bonheur des foreurs.
Le pétrole perd du terrain aux Etats-Unis
Depuis quelques mois, le gaz a retrouvé les faveurs des investisseurs et des politiques.
Dans un discours en mars, Barack Obama a soutenu sans ambiguïté la conversion des automobiles au gaz. Ce soutien était motivé avant tout par les faibles prix du gaz. A 4,8 $ sur le Henry Hub (marché spot US du gaz), le gaz ne vaut vraiment plus rien.
Côté offre de pétrole, les révoltes arabes ont perturbé les approvisionnements et l'Arabie Saoudite a eu du mal à augmenter sa production. Elle est bien la seule à croire encore en sa capacité de produire 10,8 millions de barils/jour en 2030...
"God, gun, guts...and Gulf"
Les lobbyistes n'ont pas perdu de temps pour réagir. Si le gaz a un avenir, si le renouvelable sera essentiel, ils ont tout fait pour rappeler aussi l'extrême importance du pétrole : les Etats-Unis sont dépendants du pétrole, et pour longtemps encore.
Surtout, ils ont dû rappeler que la réduction de la dépendance énergétique américaine était le mantra de Barack Obama.
Leurs efforts ont commencé à être récompensés. Fin mai, Barack Obama a fait voter une loi encourageant les activités des forages pétroliers.
Où reste t-il du pétrole ?
La couche tertiaire, l'effet kiss-cool du Golfe
On pensait que les nouvelles frontières de l'exploration se trouvaient en Sibérie ou en Ouganda. Erreur, elle se trouve à une heure de Houston.
Vous allez me dire que le Golfe est exploité depuis les années 1970, et qu'il est peu probable qu'on soit passé à côté de réserves importantes. Et pourtant, si, les pétroliers sont passés à coté de 15 milliards de barils !
Le Golfe est redevenu attractif lorsque les foreurs ont su atteindre la formation tertiaire basse du Golfe, c'est-à-dire une couche géologique profonde.
Macondo a retardé tous les projets de mise en exploitation de cette formation... jusqu'à aujourd'hui. Puisque les technologies permettent enfin d'accéder à ce brut dormant.
Qui en profitera ?
Le Golfe du Mexique est donc redevenu Eldorado pétrolier
ExxonMobil a annoncé ce mois-ci avoir découvert un champ de 700 millions de barils. Cette découverte marque le vrai redémarrage de l'exploration du Golfe.
Parmi les pétroliers, BP profitera également de ce come-back. La société britannique avait découvert 3 milliards de barils avec Devon, et 4 milliard de barils avec Petrobras en 2009. BP pourra enfin commencer à les exploiter.
De quoi se consoler de ses échecs dans l'Arctique...
Les foreurs en première ligne
La découverte d'Exxonmobil devrait servir de détonateur au retour de l'exploration. Et qui dit "exploration", dit "forage"...
C'est d'abord les foreurs qui vont profiter du retour en grâce du Golfe. Une société comme Noble Energy sera en première ligne.
La société a été la première à obtenir un permis de forer après l'interdiction en avril 2010. Elle vient d'ailleurs d'annoncer avoir fait des découvertes sur ses puits de Galapagos et de Santiago.
Diamond Offshore Drilling profitera également du rebond dans le Golfe, notamment grâce à ses projets avec Anadarko.
Le pétrole brésilien, l'autre option
Dans le discours de Barack Obama, la relance de l'exploration n'a pas concerné uniquement le Golfe. En citant à plusieurs reprises le travail de Petrobras sur le champ de Tupi, 8 milliards de barils potentiel, le président a également voulu ouvrir des perspectives aux foreurs américains.
Les compagnies engagée au coté de Petrobras dans l'exploration de la côte brésilienne bénéficieront du soutien américain.
Par Florent Detroy
Là où BP passe, les derricks trépassent...
C'est peu ou prou ce que l'on pouvait entendre dans le Golfe du Mexique en 2010. BP était censé avoir "tué le business offshore" pour de longues années dans le Golfe. Repliez vos pipelines et vos tours de forage, il n'y a plus rien à voir...
Eh bien détrompez-vous !
La catastrophe pétrolière a été aussi vite oubliée qu'un désastre humanitaire en Afrique... Le Golfe recommence à voir pousser des plate-formes pétrolières.
Et le plus étonnant, c'est que le gouvernement américain soutient le retour des majors dans la région.
Tout ce mouvement est bien entendu partiellement dicté par des considérations politiques. Le WTI titube, sous le double coup des révoltes arabes et de la concurrence du gaz. Et puis il y a eu le tsunami au Japon et le "choc nucléaire".
[NDLR : Pour en savoir plus sur les conséquences des révolutions arabes sur les cours du pétrole – et pour bénéficier de conseils – 100% adaptés au portefeuille de particuliers – pour jouer la hausse de valeurs bien particulières : suivez le guide...]
Il était devenu urgent de relancer la production... pour le plus grand bonheur des foreurs.
Le pétrole perd du terrain aux Etats-Unis
Depuis quelques mois, le gaz a retrouvé les faveurs des investisseurs et des politiques.
Dans un discours en mars, Barack Obama a soutenu sans ambiguïté la conversion des automobiles au gaz. Ce soutien était motivé avant tout par les faibles prix du gaz. A 4,8 $ sur le Henry Hub (marché spot US du gaz), le gaz ne vaut vraiment plus rien.
Côté offre de pétrole, les révoltes arabes ont perturbé les approvisionnements et l'Arabie Saoudite a eu du mal à augmenter sa production. Elle est bien la seule à croire encore en sa capacité de produire 10,8 millions de barils/jour en 2030...
"God, gun, guts...and Gulf"
Les lobbyistes n'ont pas perdu de temps pour réagir. Si le gaz a un avenir, si le renouvelable sera essentiel, ils ont tout fait pour rappeler aussi l'extrême importance du pétrole : les Etats-Unis sont dépendants du pétrole, et pour longtemps encore.
Surtout, ils ont dû rappeler que la réduction de la dépendance énergétique américaine était le mantra de Barack Obama.
Leurs efforts ont commencé à être récompensés. Fin mai, Barack Obama a fait voter une loi encourageant les activités des forages pétroliers.
Où reste t-il du pétrole ?
La couche tertiaire, l'effet kiss-cool du Golfe
On pensait que les nouvelles frontières de l'exploration se trouvaient en Sibérie ou en Ouganda. Erreur, elle se trouve à une heure de Houston.
Vous allez me dire que le Golfe est exploité depuis les années 1970, et qu'il est peu probable qu'on soit passé à côté de réserves importantes. Et pourtant, si, les pétroliers sont passés à coté de 15 milliards de barils !
Le Golfe est redevenu attractif lorsque les foreurs ont su atteindre la formation tertiaire basse du Golfe, c'est-à-dire une couche géologique profonde.
Macondo a retardé tous les projets de mise en exploitation de cette formation... jusqu'à aujourd'hui. Puisque les technologies permettent enfin d'accéder à ce brut dormant.
Qui en profitera ?
Le Golfe du Mexique est donc redevenu Eldorado pétrolier
ExxonMobil a annoncé ce mois-ci avoir découvert un champ de 700 millions de barils. Cette découverte marque le vrai redémarrage de l'exploration du Golfe.
Parmi les pétroliers, BP profitera également de ce come-back. La société britannique avait découvert 3 milliards de barils avec Devon, et 4 milliard de barils avec Petrobras en 2009. BP pourra enfin commencer à les exploiter.
De quoi se consoler de ses échecs dans l'Arctique...
Les foreurs en première ligne
La découverte d'Exxonmobil devrait servir de détonateur au retour de l'exploration. Et qui dit "exploration", dit "forage"...
C'est d'abord les foreurs qui vont profiter du retour en grâce du Golfe. Une société comme Noble Energy sera en première ligne.
La société a été la première à obtenir un permis de forer après l'interdiction en avril 2010. Elle vient d'ailleurs d'annoncer avoir fait des découvertes sur ses puits de Galapagos et de Santiago.
Diamond Offshore Drilling profitera également du rebond dans le Golfe, notamment grâce à ses projets avec Anadarko.
Le pétrole brésilien, l'autre option
Dans le discours de Barack Obama, la relance de l'exploration n'a pas concerné uniquement le Golfe. En citant à plusieurs reprises le travail de Petrobras sur le champ de Tupi, 8 milliards de barils potentiel, le président a également voulu ouvrir des perspectives aux foreurs américains.
Les compagnies engagée au coté de Petrobras dans l'exploration de la côte brésilienne bénéficieront du soutien américain.
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