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Algérie-Maroc, la presse algérienne aurait-elle perdu le sens commun?

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    Algérie-Maroc, la presse algérienne aurait-elle perdu le sens commun?

    24/06/2011 à 02h01

    Le printemps arabe n'a pour l'instant épargné aucuns pays, de la Tunisie au Bahrein en passant par l'Algérie et la Syrie, tous les pays de la rive sud de la méditérannée sont en proie à des mouvements sociaux et politiques.

    Seulement voilà, le monde arabo-musulman à beau être musulman et peu ou proue arabe pour ce qui est du maghreb berbère, toutes les analyses ne sont pas extrapolables d'un pays à un autre. La presse joue à cet égard un rôle majeure en permettant d'informer avec objectivité autant que faire ce peu, voir de contribuer à éclairer l'opinion publique des nuances et des complexités d'un monde qui n'en manque pas.

    Si la presse algérienne sait être d'une intelligence et d'une vaillance sans faille à l'encontre des oppressions quotidiennes qu'elle subit de la part d'un régime ou l'opacité des détenteurs réels du pouvoirs n'a d'égal que la corruption qu'il le maintient en vie, cette même presse se met au garde-à-vous dès qu'il s'agit de son voisin de l'ouest: le Maroc.

    Il faut avoir une haine d'éraim, cuite et recuite à l'encontre du Maroc pour dans les mêmes pages faire preuve d'une pondération qui confine au risible lorsqu'il s'agit du énième discours d'un Bachar El Assad aux aboies promettant à tout va amnéstie, ouverture politique et massacre à l'arme lourde tout en étant d'une morgue et d'un dénigrement malsain quand il s'agit des réformes constitutionnelles ayant cours au Royaume Chérifien.

    Il suffit de consulter la presse online des grands quotidiens tant arabophone que francophone pour s'apercevoir en quelle estime les éditorialistes et journalistes algériens tiennent le Maroc en sa globalité peuple, institutions et gouvernements. Hormis la presse en éxile forcée comme le sont les titres "Lematin.dz" ou encore "lequotidiend'algérie" et d'autres, les autres journaux algériens tous domiciliés dans les fameuses "maison de la presse" obéissent à des logiques d'intérêts à géométrie variable.

    Si la presse algériene se gausse dêtre indépendante et libre et si elle cite des affaires politico-financières encore qu'il faille relativiser ce point, elle devient dès qu'il s'agit du Maroc panurge en suivant scrupuleusement les contours tracés par un gouvernement toujours prompt à décrier chez son voisin marocain ce qu'il ne cache d'ailleurs même pas chez lui.

    C'est là la frontière d'un professionnalisme qui cède le pas à une haine cultivée, distillée et instillée aux lecteurs qui ne s'y trompent d'ailleurs pas en allant lire ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas chez eux à savoir une information un tant soit peu objective, éclairante quoique clivante, l'un n'empêchant pas l'autre.

    La réforme constitutionnelle entamée au Maroc n'est pas la panacée, elle ne signifie pas non plus que demain le Royaume Chérifien sera plus égalitaire et plus prospère mais elle a le mérite du débat, de changer le réel par la confrontation politique pacifiée des différents corps et groupes sociaux d'un pays qui glissait peu à peu vers l'immobilisme.

    De la reconnaissance de l'Amazigh à l'égalité homme-femme en passant par la consécration du droit à la vie et du renforcement du premier ministre, le Maroc avance pas assez vite et aussi loin que le souhaiterait les uns et les autres mais cette transition augure d'un futur encourageant.

    Le fait que la monarchie, qu'elle gouvernat ou pas, ne soit point remise en cause et qu'elle rassemble autour d'elle l'immense majorité des marocains devrait achever de convaincre dirigeants et journalistes algériens que les marocains n'ont pas besoin qu'on les sauvent d'eux-mêmes en voulant les convertir à tout prix à un républicanisme qui n'a jamais réussi ou même été appliqué depuis l'indépendance s'il l'on s'attèle un instant aux élections truquées ou annulées qu'a connu ce pays.

    En attendant le référendum constitutionnel au Maroc, le royaume après avoir obtenu de l'Union Européenne un Statu Avancé vient de se voir reconnaître partenaire pour la démocratie par le Conseil de l'Europe au vu des réformes engagées.

    Sans être grandiloquent, on peut admettre que le Maroc avance vers une démocratisation plus effective et ce n'est pas le Roi, le makhzen ou les partis que le disent mais d'autres nations et organisations internationales de renom qui l'affirment.

    Peut-être l'information n'est-elle pas parvenue à cette presse algérienne qui en niant le réel se relègue à la périphérie de ceux dont les avis sont écoutés et même appliqués, au fond, elle est à l'image de ses dirigeants: inaudible

    Le Post
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