Nouveau scandale de cadavres de poulets
· Décomposés, des centaines de cadavres de poulets gisent depuis plusieurs jours dans une décharge de Bouznika
· Odeurs, bactéries, mouches… les risques de propagation de maladies
· Autre scandale: Des enfants vivent dans la décharge
Effarant! Alors que la psychose de la grippe aviaire bat son plein partout dans le monde, plusieurs centaines de cadavres de poulets s’amoncellent dans une décharge d’El Mansouria, province de Bouznika (non loin de la plage David et à quelque 40 km sur la route Casablanca-Rabat).
C’est un véritable scandale sanitaire que vivent les riverains depuis une vingtaine de jours. Tout le monde en parle dans les douars. Serait-ce les premiers dégâts de la grippe aviaire au Maroc? s’interrogent les riverains. Rien n’est encore sûr, mais ce n’est pas exclu non plus. Car les professionnels répètent à qui veut l’entendre que le risque zéro n’existe pas. De toute façon, sur la route secondaire reliant la côtière à la route nationale N°1, la population craint le pire. Selon des témoignages unanimes des habitants, recueillis sur place, les poulets décimés proviennent d’une ferme sur la route nationale (RN1), baptisée la ferme des Fassis. Une ferme d’une dizaine d’hectares abritant une douzaine de poulaillers.
Sur les lieux, un employé de silos mitoyens nous a confirmé le décès de plusieurs centaines de poulets, des pondeuses. Pour cause, l’on invoque des coupures d’électricité, car les bâtiments fonctionnent par ventilation artificielle. Le voisinage se plaint également des odeurs qui émanent de ces poulaillers. Mais surtout du fumier, mélange de produits chimiques, de déjections de poulets revendu à des agriculteurs comme engrais. “C’est un mélange d’excréments, d’œufs cassés, d’eau de javel et de déchets d’aliments. Le tout à l’état liquide”, témoigne un agriculteur.
Pour les riverains, il est normal que des poulets meurent. Ce qui est inquiétant, c’est que cela coïncide avec l’influenza aviaire qui menace de nombreux pays. Du coup, les riverains font systématiquement le rapprochement, souligne un éleveur de bovins. Pis encore, ils ne veulent pas croire à la thèse de la coupure de courant. “Si c’était vrai, cela aurait eu lieu une seule fois, voire deux. Or, ce scénario s’est répété plusieurs fois depuis une vingtaine de jours”, précise un fermier de la place.
Selon un autre témoin, tard dans la soirée, des tracteurs à remorque sortent d’une ferme sur la route nationale et se dirigent vers une décharge, à quelques encablures de la gare ferroviaire. Sur les lieux, ils évacuent leur chargements de poulets décimés. Une opération renouvelée deux fois par semaine, témoigne une famille de SDF qui vit dans la décharge au milieu des détritus. Oui, oui, vous avez bien lu! Des êtres humains vivent dans des décharges au milieu des ordures. En quelque sorte, deux scandales en un!
“La première fois, poursuit le même témoin, les poulets ont été enterrés. Après, ils se sont contentés de les jeter non loin de la voie ferrée”.
Les autorités locales ont été saisies: “Nous avons reçu plusieurs plaintes dans ce sens. Nous comptons mener une enquête pour élucider cette affaire”, précise-t-on à la municipalité de Bouznika.
Tout autour de la décharge, sacs en plastique et épluchures de légumes jonchent le sol, attirant mouches et moustiques. Des cadavres de poulets en décomposition empestent et rendent l’atmosphère étouffante. Un spectacle désolant de mélange de plumes, de sang et de charognes. Si ce n’est pas la grippe aviaire, c’est en tout cas le cocktail idéal pour des scandales sanitaires....
Amin RBOUB
http://www.leconomiste.com/
· Décomposés, des centaines de cadavres de poulets gisent depuis plusieurs jours dans une décharge de Bouznika
· Odeurs, bactéries, mouches… les risques de propagation de maladies
· Autre scandale: Des enfants vivent dans la décharge
Effarant! Alors que la psychose de la grippe aviaire bat son plein partout dans le monde, plusieurs centaines de cadavres de poulets s’amoncellent dans une décharge d’El Mansouria, province de Bouznika (non loin de la plage David et à quelque 40 km sur la route Casablanca-Rabat).
C’est un véritable scandale sanitaire que vivent les riverains depuis une vingtaine de jours. Tout le monde en parle dans les douars. Serait-ce les premiers dégâts de la grippe aviaire au Maroc? s’interrogent les riverains. Rien n’est encore sûr, mais ce n’est pas exclu non plus. Car les professionnels répètent à qui veut l’entendre que le risque zéro n’existe pas. De toute façon, sur la route secondaire reliant la côtière à la route nationale N°1, la population craint le pire. Selon des témoignages unanimes des habitants, recueillis sur place, les poulets décimés proviennent d’une ferme sur la route nationale (RN1), baptisée la ferme des Fassis. Une ferme d’une dizaine d’hectares abritant une douzaine de poulaillers.
Sur les lieux, un employé de silos mitoyens nous a confirmé le décès de plusieurs centaines de poulets, des pondeuses. Pour cause, l’on invoque des coupures d’électricité, car les bâtiments fonctionnent par ventilation artificielle. Le voisinage se plaint également des odeurs qui émanent de ces poulaillers. Mais surtout du fumier, mélange de produits chimiques, de déjections de poulets revendu à des agriculteurs comme engrais. “C’est un mélange d’excréments, d’œufs cassés, d’eau de javel et de déchets d’aliments. Le tout à l’état liquide”, témoigne un agriculteur.
Pour les riverains, il est normal que des poulets meurent. Ce qui est inquiétant, c’est que cela coïncide avec l’influenza aviaire qui menace de nombreux pays. Du coup, les riverains font systématiquement le rapprochement, souligne un éleveur de bovins. Pis encore, ils ne veulent pas croire à la thèse de la coupure de courant. “Si c’était vrai, cela aurait eu lieu une seule fois, voire deux. Or, ce scénario s’est répété plusieurs fois depuis une vingtaine de jours”, précise un fermier de la place.
Selon un autre témoin, tard dans la soirée, des tracteurs à remorque sortent d’une ferme sur la route nationale et se dirigent vers une décharge, à quelques encablures de la gare ferroviaire. Sur les lieux, ils évacuent leur chargements de poulets décimés. Une opération renouvelée deux fois par semaine, témoigne une famille de SDF qui vit dans la décharge au milieu des détritus. Oui, oui, vous avez bien lu! Des êtres humains vivent dans des décharges au milieu des ordures. En quelque sorte, deux scandales en un!
“La première fois, poursuit le même témoin, les poulets ont été enterrés. Après, ils se sont contentés de les jeter non loin de la voie ferrée”.
Les autorités locales ont été saisies: “Nous avons reçu plusieurs plaintes dans ce sens. Nous comptons mener une enquête pour élucider cette affaire”, précise-t-on à la municipalité de Bouznika.
Tout autour de la décharge, sacs en plastique et épluchures de légumes jonchent le sol, attirant mouches et moustiques. Des cadavres de poulets en décomposition empestent et rendent l’atmosphère étouffante. Un spectacle désolant de mélange de plumes, de sang et de charognes. Si ce n’est pas la grippe aviaire, c’est en tout cas le cocktail idéal pour des scandales sanitaires....
Amin RBOUB
http://www.leconomiste.com/
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