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Mourad Meldeci actuellement à Paris est en pourparler avec le Club de Paris et c'est demain que doit se conclure l' accord multilatéral pour le remboursement anticipé de la dette qui se chiffrerait à 7,7 milliards de dollars.
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L’Algérie et le Club de Paris devraient conclure demain un accord multilatéral sur un remboursement anticipé par notre pays de sa dette rééchelonnée à hauteur de 8 milliards de dollars. Un accord qui ponctuera deux jours de négociations entre les membres de ce club et l’Algérie, représentée à Paris par son ministre des Finances, Mourad Medelci.
En effet, ce dernier a entamé depuis hier mardi une visite de trois jours dans la capitale française pour prendre part aujourd’hui mercredi à une réunion de cette instance financière, selon un communiqué de notre ministère des Finances, daté d’hier.
Pour rappel, le Club de Paris est un groupe informel de 19 pays créanciers occidentaux qui se réunissent 10 à 11 fois par an à Paris, dans le cadre de sessions de négociations, pour discuter entre eux de la situation de la dette extérieure publique des pays endettés. De fait, ce club a inscrit à l’ordre du jour de cette session la proposition de l’Algérie de rembourser par anticipation sa dette envers les pays membres de ce club et la discussion des modalités de ce remboursement. Selon ce communiqué, «au terme de ces consultations, il est envisagé de conclure un accord multilatéral qui sera mis en œuvre avec chacun des pays membres dans le cadre des conventions bilatérales ».
Un déplacement opportun du ministre des Finances dans la mesure où le paiement du service de la dette au titre de l’année 2006 arrive à échéance à la fin du mois en cours. En effet, la dette de l'Algérie auprès du club s'élève à environ 7,7 milliards de dollars après l'échéance ordinaire de remboursement prévue le 31 mai, dont 1,6 milliard dû à la France. D’où le souhait de l’Algérie que le remboursement anticipé puisse être mis en œuvre au 31 mai.
Un accord multilatéral suivi par des accords bilatéraux ?
Les pays membres du Club de Paris s’étaient réunis dans la capitale de l’Hexagone le 5 avril dernier pour examiner la demande de remboursement anticipé de notre dette, demande introduite officiellement par l’Algérie à la mi-mars 2006, selon une récente indication de Mourad Medelci. Le grand argentier avait également affirmé que la réunion d’avril dernier avait permis d’observer «qu’il n’y avait pas d’objection de principe à la demande formulée par l’Algérie». Mourad Medelci avait estimé que si un accord multilatéral est signé lors de cette réunion, «nous pourrons très rapidement signer avec chacun des pays membres du Club de Paris des accords bilatéraux ».
Etant entendu qu’après cette première phase, «il appartient à chaque créancier de décider ou pas pour ce qui le concerne», indique-t-on au niveau du Club de Paris. Cependant, certains créanciers ont déjà commencé à négocier bilatéralement avec l'Algérie et pourraient déjà être «en mesure d'annoncer à titre bilatéral qu'ils vont participer», selon le Club de Paris.
Un autre rendez- vous est prévu dans l’agenda du ministre des Finances, une rencontre en septembre prochain avec les membres du Club de Londres pour le paiement par anticipation de la dette commerciale rééchelonnée à hauteur d’un milliard de dollars. En effet, l’Algérie doit négocier avec ce club le remboursement de sa dette privée, la prochaine échéance de paiement du service de cette dette étant fixée pour le mois de septembre. Evoquant la demande faite par l’Algérie auprès du Club de Londres en ce sens, Mourad Medelci avait aussi précisé que «la Banque d’Algérie gère ce volet dans des conditions qui permettront probablement, d’ici la fin de l’année, d’opérer le paiement anticipé.
Bilan du paiement par anticipation
Deux faits qui augurent d’une avancée considérable dans la dynamique de désendettement que notre pays adopte en cessant d’emprunter, son endettement actuel ne représentant que les emprunts contractés avant l’année 2005. Officiellement, une politique de désendettement avantageuse dans la mesure où elle permet la réduction de la dépense extérieure en intérêt sur la dette, l’amélioration de l’appréciation économique extérieure du pays et le renforcement de la sécurité financière.
Pour rappel, la dette extérieure s’est établie à 15,5 milliards de dollars à fin février 2006 contre 21,4 milliards de dollars à fin 2004, soit une baisse de 6 milliards de dollars en 14 mois. Entre 1985 et 2005, l’Algérie aura versé un montant de 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts. Le ministre des Finances avait récemment présenté devant les députés un bilan général du paiement par anticipation opéré par l’Algérie à l’égard des institutions financières multilatérales créancières.
Mourad Medelci avait, ainsi, indiqué que notre pays a remboursé avant terme un montant de 1,215 milliard de dollars au titre de l’année 2005. En outre, l’Algérie rembourse actuellement par anticipation un montant de 2,655 milliards de dollars sur un montant total de 3,107 milliards de dollars que le pays aura totalement payé d'ici l'été 2006, selon les assurances du grand argentier. En fait, il avait affirmé que les crédits contractés par l’Algérie auprès des institutions financières internationales (en dehors des Clubs de Paris et de Londres) seront remboursés en totalité d’ici l’été prochain. Mourad Medelci avait précisé que le remboursement anticipé de la dette a été entamé en 2004 par le paiement d'une douzaine de crédits contractés auprès de la Banque africaine de développement (BAFD) et l'opération se poursuit selon lui. Ainsi, le paiement avant échéance de crédits détenus par la BAFD sur l'Algérie a généré, au titre de l'année 2004, un gain de 187 millions de dollars à l'avantage de l'Algérie.
Les remboursements par anticipation au profit de la BAFD ont totalisé, en 2004, la somme de 633,8 millions de dollars, au lieu de 821,3 millions de dollars si les crédits avaient été payés aux échéances initiales. Un gain qui provient simplement des économies réalisées sur le paiement des intérêts, des commissions et autres charges financières rattachées à tout crédit.
Quant aux crédits contractés auprès de la Banque mondiale, l'Algérie a également remboursé par anticipation 22 crédits pour un montant global de 652 millions de dollars. Egalement, le remboursement anticipé des crédits de la Banque mondiale a permis à l'Algérie d'économiser un montant de 121,35 millions de dollars puisqu'elle n'a payé que 652 millions de dollars au lieu de 773,35 millions de dollars prévus initialement.
Par Le soir d'Algerie
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L’Algérie et le Club de Paris devraient conclure demain un accord multilatéral sur un remboursement anticipé par notre pays de sa dette rééchelonnée à hauteur de 8 milliards de dollars. Un accord qui ponctuera deux jours de négociations entre les membres de ce club et l’Algérie, représentée à Paris par son ministre des Finances, Mourad Medelci.
En effet, ce dernier a entamé depuis hier mardi une visite de trois jours dans la capitale française pour prendre part aujourd’hui mercredi à une réunion de cette instance financière, selon un communiqué de notre ministère des Finances, daté d’hier.
Pour rappel, le Club de Paris est un groupe informel de 19 pays créanciers occidentaux qui se réunissent 10 à 11 fois par an à Paris, dans le cadre de sessions de négociations, pour discuter entre eux de la situation de la dette extérieure publique des pays endettés. De fait, ce club a inscrit à l’ordre du jour de cette session la proposition de l’Algérie de rembourser par anticipation sa dette envers les pays membres de ce club et la discussion des modalités de ce remboursement. Selon ce communiqué, «au terme de ces consultations, il est envisagé de conclure un accord multilatéral qui sera mis en œuvre avec chacun des pays membres dans le cadre des conventions bilatérales ».
Un déplacement opportun du ministre des Finances dans la mesure où le paiement du service de la dette au titre de l’année 2006 arrive à échéance à la fin du mois en cours. En effet, la dette de l'Algérie auprès du club s'élève à environ 7,7 milliards de dollars après l'échéance ordinaire de remboursement prévue le 31 mai, dont 1,6 milliard dû à la France. D’où le souhait de l’Algérie que le remboursement anticipé puisse être mis en œuvre au 31 mai.
Un accord multilatéral suivi par des accords bilatéraux ?
Les pays membres du Club de Paris s’étaient réunis dans la capitale de l’Hexagone le 5 avril dernier pour examiner la demande de remboursement anticipé de notre dette, demande introduite officiellement par l’Algérie à la mi-mars 2006, selon une récente indication de Mourad Medelci. Le grand argentier avait également affirmé que la réunion d’avril dernier avait permis d’observer «qu’il n’y avait pas d’objection de principe à la demande formulée par l’Algérie». Mourad Medelci avait estimé que si un accord multilatéral est signé lors de cette réunion, «nous pourrons très rapidement signer avec chacun des pays membres du Club de Paris des accords bilatéraux ».
Etant entendu qu’après cette première phase, «il appartient à chaque créancier de décider ou pas pour ce qui le concerne», indique-t-on au niveau du Club de Paris. Cependant, certains créanciers ont déjà commencé à négocier bilatéralement avec l'Algérie et pourraient déjà être «en mesure d'annoncer à titre bilatéral qu'ils vont participer», selon le Club de Paris.
Un autre rendez- vous est prévu dans l’agenda du ministre des Finances, une rencontre en septembre prochain avec les membres du Club de Londres pour le paiement par anticipation de la dette commerciale rééchelonnée à hauteur d’un milliard de dollars. En effet, l’Algérie doit négocier avec ce club le remboursement de sa dette privée, la prochaine échéance de paiement du service de cette dette étant fixée pour le mois de septembre. Evoquant la demande faite par l’Algérie auprès du Club de Londres en ce sens, Mourad Medelci avait aussi précisé que «la Banque d’Algérie gère ce volet dans des conditions qui permettront probablement, d’ici la fin de l’année, d’opérer le paiement anticipé.
Bilan du paiement par anticipation
Deux faits qui augurent d’une avancée considérable dans la dynamique de désendettement que notre pays adopte en cessant d’emprunter, son endettement actuel ne représentant que les emprunts contractés avant l’année 2005. Officiellement, une politique de désendettement avantageuse dans la mesure où elle permet la réduction de la dépense extérieure en intérêt sur la dette, l’amélioration de l’appréciation économique extérieure du pays et le renforcement de la sécurité financière.
Pour rappel, la dette extérieure s’est établie à 15,5 milliards de dollars à fin février 2006 contre 21,4 milliards de dollars à fin 2004, soit une baisse de 6 milliards de dollars en 14 mois. Entre 1985 et 2005, l’Algérie aura versé un montant de 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts. Le ministre des Finances avait récemment présenté devant les députés un bilan général du paiement par anticipation opéré par l’Algérie à l’égard des institutions financières multilatérales créancières.
Mourad Medelci avait, ainsi, indiqué que notre pays a remboursé avant terme un montant de 1,215 milliard de dollars au titre de l’année 2005. En outre, l’Algérie rembourse actuellement par anticipation un montant de 2,655 milliards de dollars sur un montant total de 3,107 milliards de dollars que le pays aura totalement payé d'ici l'été 2006, selon les assurances du grand argentier. En fait, il avait affirmé que les crédits contractés par l’Algérie auprès des institutions financières internationales (en dehors des Clubs de Paris et de Londres) seront remboursés en totalité d’ici l’été prochain. Mourad Medelci avait précisé que le remboursement anticipé de la dette a été entamé en 2004 par le paiement d'une douzaine de crédits contractés auprès de la Banque africaine de développement (BAFD) et l'opération se poursuit selon lui. Ainsi, le paiement avant échéance de crédits détenus par la BAFD sur l'Algérie a généré, au titre de l'année 2004, un gain de 187 millions de dollars à l'avantage de l'Algérie.
Les remboursements par anticipation au profit de la BAFD ont totalisé, en 2004, la somme de 633,8 millions de dollars, au lieu de 821,3 millions de dollars si les crédits avaient été payés aux échéances initiales. Un gain qui provient simplement des économies réalisées sur le paiement des intérêts, des commissions et autres charges financières rattachées à tout crédit.
Quant aux crédits contractés auprès de la Banque mondiale, l'Algérie a également remboursé par anticipation 22 crédits pour un montant global de 652 millions de dollars. Egalement, le remboursement anticipé des crédits de la Banque mondiale a permis à l'Algérie d'économiser un montant de 121,35 millions de dollars puisqu'elle n'a payé que 652 millions de dollars au lieu de 773,35 millions de dollars prévus initialement.
Par Le soir d'Algerie
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