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Abderrazak El Para:Révelations sur l'itinéraire d'un chef terroriste

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  • Abderrazak El Para:Révelations sur l'itinéraire d'un chef terroriste

    Abderrazak El Para : Révélations sur l’itinéraire d’un chef terroriste




    le 25.06.11 | 01h00
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    Arrêté au mois de mars dernier, Abderrazak El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, né en avril 1966 à Guelma, est actuellement en prison. Les révélations, qu’il aurait faites durant son audition, constituent une mine d’informations qui pourraient compléter les pièces manquantes du puzzle de ce personnage et son itinéraire terroriste, depuis qu’il était militant du parti dissous en 1990, à Guelma.


    Soudeur de métier, il rejoint l’Armée nationale populaire en 1985 et signe un contrat de 4 ans au sein des forces spéciales. Après une formation de six mois, il obtient le grade de caporal et se fait muter à la 4e Région militaire, plus précisément à Laghouat. C’était vers 1988, et c’est là qu’il rencontre Hassan Hattab, alors qu’il passait son service militaire dans la même caserne. Les deux vont tisser des relations très étroites. Début 1991, Abderrazak est muté à la 1re Région militaire, exactement à la résidence (El Afia) du ministre de la Défense, Khaled Nezzar, où il occupe le poste de sentinelle. Quatre mois plus tard, son contrat avec l’armée prend fin. Il retrouve la vie civile. Il rejoint les rangs du parti dissous à Guelma. Deux ans après, il se retrouve sur la liste des personnes recherchées parce qu’il avait donné de l’argent à des terroristes. En 1994, il sera blessé à la jambe lors d’une tentative d’arrestation par les gendarmes. Il se déplace au quartier Benzerga, à l’est d’Alger, pour voir son ami Hassan Hattab, qui était déjà en activité dans les maquis du GIA.

    El Hadja Yamina, la mère de Hassan, et son frère Amine, l’accueillent et lui organisent le contact. Un émissaire le dirige vers le maquis de Benzerga, le refuge de Hattab. Il y passe une longue période, durant laquelle il fait connaissance des Afghans algériens et assiste aux conflits internes apparus entre Djamel Zitouni, émir du GIA, et Halis, le chef de la zone II. Celui-ci est renvoyé à Jijel, et son poste confié à Hassan Hattab vers la fin 1995. Il prend part à des opérations criminelles dans la région de Bouira. En 1996, vu son «engagement» au sein du groupe, Djamel Zitouni le nomme conseiller militaire au sein de Katiba El Khedra (phalange verte), une sorte de garde prétorienne, il est chargé de la collecte des fonds au profit des différentes katibate. Après l’élimination de Zitouni par ses pairs, Antar Zouabri est autoproclamé émir sans le consensus des chefs de zone. C’est alors que l’émir de la zone II, Hassan Hattab, se retire et s’attire les foudres de son nouveau chef.

    D’autres chefs annoncent leur dissidence avec Zouabri et tiennent une réunion pour créer le GSPC, vers la fin de 1998 dans les monts de Taghda, avec comme émir Abou Mossab Abdelwadoud, de son vrai nom Abdelmadjid Dichou. Abderrazak El Para rallie au GSPC les zones 5 et 4, ainsi que celle du Sud, dirigée alors par Belmokhtar.
    L’été 1999, Dichou écarte Abou Ibrahim (Nabil Sahraoui) de son poste d’émir de la zone 5. Mais entre-temps, Dichou meurt dans une embuscade tendue par les forces de sécurité, et sa décision reste lettre morte, notamment après la désignation de Hassan Hattab à la tête du GSPC. Un poste qu’il avait assuré (par intérim) en 1998, juste avant la désignation de Dichou. En 2000, il nomme El Para à la tête de la katiba de Djebel Labiodh qui domine les monts de Ouastili, à l’est du pays.

    L’émissaire yéménite de Ben Laden qui voulait rallier le GSPC à Al Qaîda

    En 2000, il rencontre un Afghan yéménite en compagnie de Belmokhtar. L’invité a pour mission de rallier le GSPC à Al Qaîda de Ben Laden et de créer le Front du Sahel. L’idée l’emballe, mais il lui faut des moyens. En 2001, lors d’une embuscade qui a fait 12 morts parmi les militaires, et la destruction d’un hélicoptère, il est blessé et encerclé durant trois jours. Il réussit à s’échapper pour rejoindre son fief, Djebel Labiod à Tébessa.
    Durant cette période, Abou Zeid est l’un de ses plus proches compagnons. D’opération en opération, il fait des dizaines de morts parmi les militaires, les douaniers et les gardes communaux. Après les attentats du 11 septembre 2001, l’idée de rallier Al Qaîda fait son chemin au sein de l’organisation. Hassan Hattab est très réticent. Il est acculé par Nabil Sahraoui, Abderrazak El Para et Mokhtar Belmokhtar.

    Au début de 2002, Abderrazak arrive au nord du Mali, où il est pris en charge par Hassan Alam (abattu), un terroriste du GIA, installé dans la région du Sahara, qui connaît parfaitement le terrain où il a tissé des relations avec les chefs de tribus, aussi bien Touareg que Brébiches (arabes).
    Il rencontre un notable, Baba Ould Sid Echeikh, qui lui propose un lot d’armement pour un prix de 20 millions de francs CFA. D’autres notables du Niger et de la Mauritanie lui ont fait des offres pour un lot de fusils AK pour 13 millions CFA, et des missiles air-sol (SAM) pour 5 millions la pièce.
    En août 2002, il revient à Djebel Labiod, à Tébessa, doté d’importantes cargaisons d’armes. Il entre en conflit avec Belmokhtar, qui était de passage à Batna. En janvier 2003, Abderrazak, à la tête de la phalange de Taghda, composée de quelque 150 terroristes, organise l’assaut contre un convoi de parachutistes, à Batna, faisant 36 morts. Il récupère 34 kalachnikovs, un fusil mitrailleur, et laisse pour morts six de ses éléments. Belmokhtar, alors émir de la zone du Sahara, entre en colère contre lui. Il lui reproche de ne pas partager les armes d’une manière équitable.

    Les Allemands ont payé 5 millions d’euros pour libérer les otages

    Accompagné d’Abou Zeid et d’une vingtaine de terroristes, il se dirige vers le Tassili. L’endroit où il a toujours rêvé d’instaurer un émirat. Sur son chemin, il rencontre plusieurs groupes de touristes étrangers en bivouac entre Djanet et Tamarasset. C’était fin décembre 2002. Hassan Hattab est mis devant le fait accompli. Il est contre l’opération. El Para n’en a cure. Il enlève les touristes et les fait prisonniers dans deux endroits différents, l’un à Tamanrasset et l’autre à Djanet. Il contacte par téléphone le P/APC d’Illizi pour lui faire part de son acte. Le groupe d’otages détenus à Tamanrasset (14 personnes) est libéré, en juillet 2003, par les forces de sécurité. L’autre groupe (17 personnes), est dirigé par Abderrazak vers le nord du Mali. Baba Ould Sidi Echeikh et Ayad Ag Ghali, le capitaine des services maliens Lamana (tué il y a deux ans dans sa maison par des terroristes) et Bahanga offrent leurs services pour servir de négociateurs.

    Au début des pourparlers, Abderrazak réclame 25 millions d’euros, mais à la fin accepte la somme de 5 millions d’euros. Une petite partie est partagée entre les négociateurs, et les otages sont libérés en août 2003. La même date où Hassan Hattab est évincé de son poste, pour être remplacé par Nabil Sahraoui. Il est maintenu en détention (jusqu’en 2007). Entre-temps, El Para, avec l’aide de Abou Zeid, étend ses activités en Mauritanie où ses déplacements commencent à être retardés à cause de la présence renforcée des troupes militaires maliennes du fait de la préparation du Rallye Paris-Dakar. Il contacte le défunt capitaine Lamana et lui demande d’intervenir pour éviter la présence des troupes sur son passage en contrepartie de l’argent. L’officier encaisse, mais le dispositif reste en place.
    El Para diffuse alors un communiqué dans lequel il menace de passer à des actions terroristes. La décision d’annuler cette course est prise à Paris. Nabil Sahraoui est abattu par les forces de sécurité en juin 2004. Abdelmadjid Droudkel le remplace et, quelques semaines plus tard, El Para envoie la première cargaison d’armes achetée avec la rançon versée par les Allemands. Le convoi est repéré et pilonné par l’ANP. L’autre partie est restée au nord du Mali, où Abderrazak réussit à acheter le ralliement de nombreux Maliens, Nigériens et Mauritaniens à ses rangs. Ses déplacements entre ces pays deviennent courants.


    Salima Tlemçani

    El Watan

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    A lire par Okba et MKH.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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    • #3
      Au Tchad, il était l’invité d’honneur et non le prisonnier




      le 25.06.11 | 01h00 Avec une colonne de plusieurs dizaines d’hommes, il décide d’aller au Tchad, il arrive au Tibesti, là où se trouve le fief de l’opposition armée.
      Il est reçu comme invité avec ses 47 éléments, avant d’être installé, avec armes et bagages, par le président du MDJT (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad), Hassan Abdellah Mardigué en personne, à une quarantaine de kilomètres des lieux. Les discussions entre les deux hommes concernent le projet d’installation d’une base arrière pour l’achat et l’acheminement des armes du Soudan.
      Le chef du MDJT lui propose des Stinger, ces missiles redoutables qui étaient chez les talibans et que les Américains recherchaient. Mais un avion US de type Jaguar survole la région.
      La position de Abderrazak est détectée. Quelques jours plus tard, des hommes de Hassan le désarment, lui mettent des menottes et procèdent à son arrestation. Il apprend plus tard, de la bouche d’un officier rebelle, que Hassan négociait avec les Américains son extradition. L’officier l’aide à fuir en l’hébergeant chez lui durant 15 jours. Durant cette période, il veut à tout prix revenir au Mali. Il reçoit des notables qui lui font des offres de service. Parmi ces derniers, Brahim Bahanga, leader de la rébellion malienne, qui lui promet de rejoindre Kidal après une halte à Agadez au Niger. Entre-temps, l’officier tchadien arrive à réconcilier le chef des rebelles avec Abderrazak, qui revient à son campement. La contrepartie, c’est de laisser venir une équipe de télévision française le filmer, les mains menottées. L’objectif est de faire la propagande au profit du mouvement. L’interprète, qui a joué le rôle d’intermédiaire, est un agent des services libyens infiltré dans les rangs de la rébellion.

      Après le passage de l’équipe de télévision, ce dernier lui promet de l’aider à rejoindre le Mali avec tous ses accompagnateurs. Une dizaine seulement resteront au Tchad. Les autres prennent le départ avec l’espion libyen qui les mène droit vers son pays, où les services les prennent en charge dès leur arrivée. Abderrazak est pris à part. Trois officiers supérieurs des renseignements lui proposent de prendre la direction du MDJT. Il refuse. Il passe d’une caserne à une autre jusqu’à ce qu’il soit remis à l’Algérie. C’était le 27 octobre 2005.Depuis, aucune nouvelle sur son sort n’a été donnée.

      Salima Tlemçani


      " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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      • #4
        Enquête sur l’étrange « Ben Laden du Sahara » :Abderezzak El-para

        Dans son discours devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain, le 18 janvier, la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, a annoncé que « le temps de la diplomatie est venu ». Mais elle a aussi réaffirmé la poursuite de la guerre menée par l’administration Bush contre ce qu’elle a appelé – renouveau sémantique – les « postes avancés de la tyrannie ». Même le Maghreb est concerné par le redéploiement militaire et politique des Etats-Unis : l’affaire El-Para en a donné l’occasion.

        Par Salima Mellah et Jean-Baptiste Rivoire


        L’affaire commence en 2003. Alors que le gouvernement algérien déploie d’intenses efforts diplomatiques pour obtenir de Washington un soutien financier et militaire, M. Abderrezak « El-Para », un ancien officier des forces spéciales de l’armée algérienne officiellement passé à la guérilla du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), va donner un sacré coup de main au régime. Le 4 janvier, à la veille de l’arrivée à Alger d’une importante délégation militaire américaine venue envisager une reprise des ventes d’armes à l’Algérie dans le cadre de la lutte anti-terroriste, son groupe attaque un convoi militaire près de Batna. Bilan : quarante-trois soldats tués et une émotion considérable dans la population.
        Evoquant un enregistrement vidéo qui se révélera plus tard un faux, les services secrets de l’armée algérienne, le tout-puissant département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire), s’efforcent d’en persuader l’opinion internationale : El-Para serait un « lieutenant de Ben Laden » chargé d’« implanter Al-Qaida dans la région du Sahel ». Peu après, les Etats-Unis allègent l’embargo sur les armes à destination de l’Algérie et annoncent la vente d’équipements militaires antiterroristes (1). A Alger, fin 2002, M. William Burns, secrétaire d’Etat adjoint américain au Proche-Orient, avait déjà déclaré que « Washington beaucoup apprendre de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme (2) ».
        Toujours début 2003, une nouvelle opération d’El-Para va contribuer à accélérer le rapprochement entre Alger et Washington : entre le 22 février et le 23 mars, trente-deux touristes européens (seize Allemands, dix Autrichiens, quatre Suisses, un Suédois et un Néerlandais) sont enlevés dans la région d’Illizi, en plein Sahara algérien. Ils y seront retenus pendant de longues semaines, avant d’être libérés – après d’obscures tractations dont rien n’a filtré – en deux groupes successifs : les premiers à la mi-mai, les seconds à la mi-août. Une Allemande décédera dans le désert, où elle sera enterrée.

        Un épouvantail bien commode

        Ainsi l’Algérie passe-t-elle pour une cible d’Al-Qaida, et donc pour un allié naturel des Etats-Unis – comme la traque de Ben Laden avait justifié l’occupation de l’Afghanistan et l’implantation de bases militaires en Asie centrale, région stratégique pour Washington. El-Para serait-il, en mode mineur, l’épouvantail légitimant la présence militaire américaine dans le Sahel, présenté comme éventuelle base arrière d’Al-Qaida ? En mars 2004, le général Charles Wald, commandant en chef adjoint des forces américaines en Europe (Eucom), assurait que des membres d’Al-Qaida tentaient de s’établir « dans la partie nord de l’Afrique, au Sahel et au Maghreb. Ils cherchent un sanctuaire comme en Afghanistan, lorsque les talibans étaient au pouvoir. Ils ont besoin d’un endroit stable pour s’équiper, s’organiser et recruter de nouveaux membres (3) ».
        Une chose est sûre : le rapprochement entre Alger et Washington ne peut que profiter à un pouvoir militaire soucieux de faire oublier ses forfaits. Et l’expérience du DRS en la matière montre que, dans les années 1990 déjà, il avait su brillamment instrumentaliser le « terrorisme islamiste » pour contraindre l’Occident à le soutenir…
        Fin 1993, le commandement militaire algérien, engagé depuis près de deux ans dans une guerre sans merci contre l’opposition islamiste, cherche à faire basculer la France en sa faveur. A Paris, au ministère de l’intérieur, M. Charles Pasqua et son conseiller Jean-Charles Marchiani soutiennent fidèlement sa politique « éradicatrice », contrairement à l’Elysée et au Quai d’Orsay – où François Mitterrand et M. Alain Juppé souhaitent une attitude moins répressive.
        Pour mettre Paris au pas et neutraliser les opposants algériens réfugiés en France, les chefs du DRS et M. Jean-Charles Marchiani prennent l’opinion en otage en organisant, fin octobre 1993, le « vrai-faux » enlèvement des époux Thévenot et d’Alain Freissier, fonctionnaires français en poste à Alger (4). M. Edouard Balladur finit par autoriser M. Pasqua à déclencher l’opération « Chrysanthème », la plus importante rafle d’opposants algériens en France depuis le 17 octobre 1961. Satisfaits, les services algériens montent une opération « bidon » afin d’accréditer l’idée qu’ils sont parvenus à libérer les otages français des griffes de leurs « ravisseurs islamistes ».
        Fin 1994, le DRS franchit un pas supplémentaire dans la « guerre contre-insurrectionnelle » en favorisant l’arrivée, à la tête du sanguinaire Groupe islamique armé (GIA), d’un « émir » qu’il contrôle, M. Djamel Zitouni. D’octobre 1994 à juillet 1996, celui-ci et son groupe vont revendiquer des actions sanglantes : détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994, attentats dans le RER parisien en 1995, enlèvement et assassinat des moines de Tibhirine en 1996, massacres de civils… Tout cela sert, de facto, les objectifs des généraux éradicateurs : discréditer les islamistes, confirmer le soutien de Paris et torpiller toute perspective de compromis politique en Algérie. Dix ans après cette sanglante manipulation, le DRS algérien aurait-il réédité l’opération avec El-Para ?
        Après avoir été officier des forces spéciales de l’armée algérienne et, selon ses propres dires, chef des gardes du corps du ministre de la défense, Khaled Nezzar, entre 1990 et 1993 (5), El-Para aurait rejoint la guérilla islamiste en 1992. Plus récemment, il serait devenu le « numéro deux » du GSPC, en guerre contre le pouvoir algérien. Mais El-Para est-il réellement un haut dirigeant de ce groupe ? Dans les documents présentés sur le site Internet du GSPC (6), le nom de Amari Saïfi, alias Abou Haïdara, alias El-Para, ne figure pas avant 2004. Certes, les touristes allemands enlevés début 2003 l’ont reconnu parmi leurs ravisseurs. Mais seul l’état-major de l’armée algérienne, ancien employeur d’El-Para, affirme qu’il agit désormais pour le compte du GSPC… lequel n’a jamais revendiqué l’enlèvement des touristes.
        Pour l’hebdomadaire Paris Match, aucun doute : El-Para aurait été « chargé d’implanter Al-Qaida dans le Sahara ». Mais paradoxalement, les écrits et les propos des membres du GSPC – ainsi que les prises de position de leurs ravisseurs rapportées par les otages du Sahara, ou des compagnons d’El-Para interviewés mi-2004 par le même journal – montrent que le combat armé de ces hommes s’inscrit dans une logique exclusivement algérienne (même s’ils se disent solidaires des combats menés par d’autres djihadistes).
        Pour prouver l’existence d’un lien entre le GSPC et Al-Qaida, les autorités algériennes avancent qu’un Yéménite du nom de Imad Ibn Al-Wahid, abattu par l’armée près de Batna le 12 septembre 2002, aurait été un « émissaire de Ben Laden dans la région sahélo-maghrébine » et aurait, avant sa mort, enregistré une cassette accordant la caution d’Al-Qaida aux salafistes algériens. Mais, selon les dires de trois ex-membres du GSPC, cette cassette serait tout bonnement un faux, confectionné par la cellule audiovisuelle du groupe (7). Ce type de « preuve », dont la seule source connue est le DRS (ou ses relais dans la presse algérienne), a pourtant permis à l’administration américaine d’inscrire le groupe sur la liste des « organisations terroristes » (Foreign Terrorist Organizations, FTO). Bien que des experts américains doutent de cette affiliation, « l’assimilation du GSPC à Al-Qaida a glissé imperceptiblement dans les mœurs d’écriture de la presse nationale et bientôt étrangère (8) ».
        Entre février et août 2003, période de la prise d’otage des touristes du Sahara, il n’y a ni communiqué de revendication, ni demande financière ou politique de la part des mystérieux ravisseurs. Il faut attendre le 12 avril pour que la presse émette l’hypothèse d’une action du GSPC, sans avancer d’éléments probants. Plus troublant : certains prisonniers témoigneront que l’opération n’aurait pas été ordonnée par le chef présumé du GSPC, M. Hassan Hattab, mais par El-Para lui-même (9). Les prisonniers rapportent en outre que leurs ravisseurs communiquent régulièrement par radio et surtout que, très vite, des hélicoptères de l’armée algérienne survolent leurs positions pourtant changeantes. Si El-Para est repéré, pourquoi n’est-il pas mis hors d’état de nuire ?
        Le 10 mai 2003, Alger reçoit M. Joseph Fischer, le ministre des affaires étrangères, et M. August Hanning, le chef des services de renseignement (BND). Deux jours plus tard, un premier groupe d’otages est libéré par les militaires algériens. Officiellement, ces derniers ont mené un « bref assaut au cours duquel des précautions ont été prises pour préserver la vie des otages ». Mais, à y regarder de plus près, l’opération ressemble à une manipulation…
        Dernière modification par okba30, 25 juin 2011, 11h51.
        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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        • #5
          suite

          Première bizarrerie : au lieu d’utiliser leurs otages comme des boucliers humains, les hommes d’El-Para les ont sommés de se protéger dans des grottes. A l’issue de l’attaque, sortant de leurs caches, les touristes sont surpris de n’apercevoir ni cadavres ni blessés, ni même aucune trace de sang, alors qu’officiellement les militaires auraient tué quatre des ravisseurs. L’un des otages doute de la version officielle : « Les salafistes savaient très bien ce qui allait se passer, ils nous avaient intentionnellement fait marcher 18 km dans le désert pour atteindre un lieu fixé au préalable, géographiquement approprié pour que nous puissions assister au scénario de notre “libération”. Que ait pu être mise en scène par les militaires algériens ne me vint que bien plus tard à l’esprit. (…) Je me demande encore s’il existe des interconnexions entre les salafistes et les militaires (10). »

          Entre les « services » et les islamistes

          Autre fait troublant : alors qu’ils sont encerclés par les militaires algériens et n’ont pas de véhicules, certains des ravisseurs échappent comme par miracle au piège qui leur est tendu et rejoignent très rapidement le second groupe d’otages, lequel se trouve pourtant à… plus de 1 000 km. Le 18 août, après cette étrange opération, le second groupe d’otages est libéré au Mali, dans des circonstances encore plus rocambolesques, après le versement d’une rançon – 5 millions de dollars, selon diverses sources – par l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse (11). Dès lors, le soupçon s’installe. El-Para, l’ancien officier dont les actions terroristes servent si bien les intérêts d’un régime algérien en quête de soutiens internationaux, ne serait-il pas resté secrètement au service de ses anciens employeurs après avoir infiltré la guérilla islamiste ?
          Début mars 2004, El-Para et une cinquantaine de ses hommes sont repérés et attaqués par une unité militaire tchadienne dans le nord du Tchad. Parvenant à s’enfuir avec des complices, le terroriste algérien est finalement capturé par des rebelles du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), en guerre contre le régime d’Idriss Deby. Les rebelles le soupçonnent rapidement d’être « ce salafiste que tout le monde recherche et dont on parle sur les radios internationales (12) ». Sûr de lui, El-Para semble persuadé qu’il va être libéré rapidement : « Je connais beaucoup de monde à Alger, lâche-t-il à ses geôliers. Si vous voulez de l’argent, nous vous en donnerons. » Mais le MDJT refuse : « On s’est adressé à toutes les parties concernées pour pouvoir extrader El-Para et qu’il soit jugé dans des conditions appropriées », nous a déclaré M. Brahim Tchouma, chargé des affaires extérieures du MDJT.
          Début avril, trois représentants de la rébellion tchadienne en France sont discrètement conviés en Algérie. Convaincus que celle-ci souhaite récupérer son « ennemi public numéro un », ils acceptent l’invitation et sont reçus par le général Mohamed Médiène, patron du redoutable DRS : « Nous lui avons décrit le chef des prisonniers, et il l’a rapidement identifié comme étant effectivement Amari Saïfi, dit Abderrazak El-Para, raconte M. Mohamed Mehdi, vice-président du MDJT à l’étranger. Les chefs du DRS étaient très bien renseignés. Ils nous ont même fait remarquer que le numéro de téléphone satellite d’El-Para, que nous avions noté sur un bout de papier, comportait une erreur. Ils avaient son vrai numéro. Nous l’avons composé ensemble, et le téléphone d’El-Para, qui avait été récupéré par nos hommes, a effectivement sonné dans le Tibesti ! » Alors, comment expliquer que les autorités algériennes n’aient pas arrêté El-Para plus tôt ?
          Plus étrange encore, les pourparlers avec le DRS traînent en longueur : « Les Algériens ont commencé par exiger la plus grande confidentialité, raconte M. Mehdi. Ils ne voulaient pas qu’on révèle la capture d’El-Para. Nous leur avons proposé qu’ils viennent le chercher, mais ils exigeaient qu’on le ramène nous-mêmes au sud de l’Algérie. » Après deux semaines de tractations infructueuses, les rebelles tchadiens se demandent si Alger désire réellement récupérer El-Para, et reprennent les contacts avec les autorités allemandes, qui ont lancé un mandat d’arrêt international contre le terroriste. Mais les pourparlers s’éternisent : depuis les prises d’otages, Alger fait miroiter aux Allemands la signature d’importants contrats (13).
          Fin mai, de plus en plus intrigués par la gêne que semble provoquer la capture de l’ancien officier algérien, les rebelles tchadiens lancent un pavé dans la mare en évoquant, dans Le Monde (14), l’étrange réticence des services algériens. Quelques jours plus tard, ceux-ci se décident à agir. Dans le plus grand secret, ils envoient à la frontière tchadienne un commando dont la mission est de récupérer secrètement El-Para, en offrant une importante somme d’argent à l’un des chefs locaux du MDJT. Pour dissimuler son rôle, le DRS va monter un stratagème. Le 2 juin 2004, un journaliste de Radio-France internationale affirme sans détour qu’« Abderrezak El-Para, l’un des hommes les plus recherchés d’Algérie, est libre », expliquant que « d’autres activistes du GSPC ont versé une rançon de 200 000 euros aux rebelles tchadiens pour la libération du Para et de deux autres activistes algériens (15) ».
          L’information est inexacte, et le journaliste de RFI, probablement manipulé, invoquera plus tard de mystérieuses « sources militaires algériennes ». « Dès sa diffusion, raconte M. Mohamed Mehdi, j’ai pris contact avec la direction de notre mouvement. Elle a démenti l’information, mais m’a confirmé qu’un de nos commandants locaux, implanté à proximité de la frontière avec le Niger, s’était emparé d’El-Para et de deux de ses lieutenants. » M. Mehdi obtient que les prisonniers soient restitués à la direction du mouvement. Mais, dans les heures qui suivent, il a la surprise de recevoir un coup de téléphone de l’un des officiers du DRS rencontré quelques semaines plus tôt à Alger. Furieux, ce dernier reproche à la direction du MDJT d’avoir « fait capoter l’exfiltration d’El-Para ». « Nous n’avions rien convenu, se défend aujourd’hui M. Mehdi. Pourquoi les Algériens avaient-ils négocié dans notre dos avec un de nos chefs locaux ? Pourquoi avoir voulu faire croire que nous avions revendu El-Para aux salafistes, alors qu’en réalité c’était la Sécurité militaire qui cherchait à le récupérer discrètement ? »
          Le MDJT propose alors à l’Allemagne de lui livrer El-Para et ses hommes, via la Libye. Début juillet, le transfert de deux premiers prisonniers se termine mal : après les avoir récupérés, les Libyens déclarent qu’ils les ont tués dans un « accrochage ». S’estimant victime d’une trahison libyenne, le MDJT bloque alors l’exfiltration. Interviewé quelques jours plus tard par des journalistes de Paris Match (accompagnés d’un caméraman de France 2), El-Para reconnaît sa responsabilité dans l’enlèvement de trente-deux touristes au printemps 2003, mais nie travailler pour le compte de M. Ben Laden (16).
          Embarrassés, les services algériens parviendront finalement, fin octobre 2004, à convaincre un commandant local du MDJT de leur livrer l’encombrant prisonnier. Une fois entre les mains du DRS, le « Ben Laden du désert » n’est plus considéré comme une grosse prise (17). Depuis, selon la presse algérienne, il soutiendrait le projet d’amnistie générale du président Abdelaziz Bouteflika, destiné à absoudre aussi bien les terroristes que les chefs militaires impliqués dans les crimes contre l’humanité commis au cours de la « sale guerre (18) »…
          Le peu d’empressement de l’administration Bush à récupérer « le bras droit de Ben Laden au Sahel » semble paradoxal. Il s’explique sans doute de façon cynique : après les attentats du 11-Septembre, les Etats-Unis avaient tout intérêt à se rapprocher du régime algérien. En 2003, après avoir annoncé la vente à l’Algérie d’équipements militaires antiterroristes, Washington a décrété que c’était le pays « le plus démocratique » du monde arabe. L’essentiel, c’est l’implantation de points d’appui militaires au Maghreb et au Sahel : l’initiative dite « Pan-Sahel » est devenue opérationnelle en novembre 2003, peu après la prise d’otages du Sahara. Objectif des Etats-Unis : restructurer leurs bases militaires dans le monde. Au lieu d’entretenir de grandes structures lourdes, coûteuses et peu flexibles, ils projettent de développer un réseau de petites bases opérationnelles, nécessitant peu de personnel.
          L’Afrique du Nord et de l’Ouest constitue l’un des centres de gravité de ce projet, en raison de ses réserves de pétrole, qui couvrent actuellement 17 % des besoins américains et qui, dans les dix prochaines années, devraient fournir aux Etats-Unis 25 % de leurs importations. Avec son chiffre d’affaires estimé à 32 milliards de dollars en 2004 et son statut de première compagnie d’Afrique, la Sonatrach algérienne joue un rôle majeur.
          Dernière modification par okba30, 25 juin 2011, 11h50.
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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          • #6
            Qui Jean baptiste Rivoire , et quel est son parcours ??????????????

            Cite au moins le journal ....... !!!!!!!
            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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            • #7
              suite et fin

              Des points d’appui militaires pour Washington

              Non seulement les Américains ont installé un important contingent militaire de 2 000 soldats à Djibouti, base militaire française depuis la période coloniale, mais ils projettent la création d’une douzaine de bases dans la région : Sénégal, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Ghana, Maroc, Tunisie et Algérie (19). Dans ce dernier pays, certains médias font déjà état de l’existence d’une antenne des forces spéciales américaines d’une capacité de 400 hommes non loin de Tamanrasset. L’Algérie deviendrait un « Etat pivot », indispensable pour les futurs déploiements militaires dans la région, selon la conception géostratégique américaine du « Grand Moyen-Orient ».
              Au printemps 2004, Washington a décidé de porter de 7 à 125 millions de dollars le budget consacré à l’initiative Pan-Sahel, un geste qui devrait leur permettre d’augmenter leurs ventes d’armes aux pays de la région. Or, affirmait alors la presse algérienne, « il n’y a que le GSPC qui justifie la présence américaine dans la région. Si le Para est tué – et officiellement identifié –, ou s’il est capturé et remis à un Etat tiers, alors beaucoup de choses risquent d’être réévaluées (20) ». La mise hors d’état de nuire d’El-Para embarrasserait donc aussi bien les Etats-Unis que les Etats du Sahel, tous ayant intérêt à ce qu’il continue à écumer la région… Et s’il devait être arrêté, mieux vaudrait qu’il le soit par les Algériens, pour éviter des révélations embarrassantes. En juillet 2004, le porte-parole du département d’Etat américain, M. Richard Boucher, déclarait : « El-Para et ses complices doivent être remis aux autorités algériennes dans les meilleurs délais, afin d’être jugés sur la base des charges qui pèsent sur eux (21). »
              Cette offensive américaine empiète à l’évidence sur les zones d’influence de la France, dont les bastions traditionnels – comme le Tchad, l’Angola et jusqu’au fidèle Gabon – font l’objet des convoitises des sociétés américaines (22). Ces visées s’accompagnent évidemment d’une volonté de marginaliser le rôle militaire de Paris dans la région. Qu’il s’agisse de l’approvisionnement en armement, de l’attribution de contrats de prospection et d’exploitation d’hydrocarbures ou des échanges commerciaux (projet américain Eizenstadt pour une zone de libre-échange pour 2004, qui a déjà été réalisée avec le Maroc, en concurrence avec la zone de libre-échange euroméditerranéenne prévue pour 2010), la France, qui avait pourtant soutenu le régime militaire algérien durant toutes ces années de « guerre totale », craint clairement de se voir évincée par la première puissance mondiale.
              C’est pourquoi, le processus de Barcelone lancé en 1995 étant bloqué, le gouvernement français s’est concentré sur les relations bilatérales avec l’Algérie. La visite du président Chirac en Algérie en 2003 traduisait ce souci : la déclaration d’Alger du 2 mars 2003 (23) était le prélude à la signature d’un « traité d’amitié » prévue en 2005, avec pour objectif la mise en place d’un « partenariat d’exception » sur le plan économique, culturel, scientifique, humain et… militaire. Les visites croisées de ministres des deux pays se sont multipliées et, face à la frilosité des sociétés françaises sollicitées pour investir en Algérie, Paris a préparé un « accord global » relatif à l’investissement vers ce pays. Il est même question de signer un « accord de défense ». Mais, à la grande déception des Français, l’Algérie n’a pourtant pas adhéré à l’Organisation internationale de la francophonie lors de sa session du 26 novembre 2004.
              Le régime algérien a donc su exploiter habilement les retombées des attentats du 11-Septembre. Comprenant que les Etats-Unis cherchaient à s’implanter dans nord de l’Afrique, il a très vraisemblablement sponsorisé – ou au moins laissé agir – un « Ben Laden » local. Sa capture par les rebelles tchadiens, « grain de sable » dans le scénario, n’avait toutefois pas été prévue. Pour le remplacer, un nouveau terroriste a été récemment mis en avant dans la presse algérienne. Selon le quotidien L’Expression, le contrebandier Mokhtar Belmokhtar et ses hommes – présentés de longue date comme liés au GSPC – seraient dorénavant dans le collimateur des autorités : « Depuis l’affaire de l’enlèvement des touristes européens dans le Grand Sud algérien, ce groupe est devenu la bête noire de tous les services secrets occidentaux (24).
              Affaire à suivre…

              Source : monde-diplomatique.fr février 2005
              Dernière modification par okba30, 25 juin 2011, 11h56.
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              • #8
                Au Tchad, il était l’invité d’honneur et non le prisonnier




                le 25.06.11 | 01h00 Avec une colonne de plusieurs dizaines d’hommes, il décide d’aller au Tchad, il arrive au Tibesti, là où se trouve le fief de l’opposition armée.
                Il est reçu comme invité avec ses 47 éléments, avant d’être installé, avec armes et bagages, par le président du MDJT (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad), Hassan Abdellah Mardigué en personne, à une quarantaine de kilomètres des lieux. Les discussions entre les deux hommes concernent le projet d’installation d’une base arrière pour l’achat et l’acheminement des armes du Soudan.
                Le chef du MDJT lui propose des Stinger, ces missiles redoutables qui étaient chez les talibans et que les Américains recherchaient. Mais un avion US de type Jaguar survole la région.
                La position de Abderrazak est détectée. Quelques jours plus tard, des hommes de Hassan le désarment, lui mettent des menottes et procèdent à son arrestation. Il apprend plus tard, de la bouche d’un officier rebelle, que Hassan négociait avec les Américains son extradition. L’officier l’aide à fuir en l’hébergeant chez lui durant 15 jours. Durant cette période, il veut à tout prix revenir au Mali. Il reçoit des notables qui lui font des offres de service. Parmi ces derniers, Brahim Bahanga, leader de la rébellion malienne, qui lui promet de rejoindre Kidal après une halte à Agadez au Niger. Entre-temps, l’officier tchadien arrive à réconcilier le chef des rebelles avec Abderrazak, qui revient à son campement. La contrepartie, c’est de laisser venir une équipe de télévision française le filmer, les mains menottées. L’objectif est de faire la propagande au profit du mouvement. L’interprète, qui a joué le rôle d’intermédiaire, est un agent des services libyens infiltré dans les rangs de la rébellion.

                Après le passage de l’équipe de télévision, ce dernier lui promet de l’aider à rejoindre le Mali avec tous ses accompagnateurs. Une dizaine seulement resteront au Tchad. Les autres prennent le départ avec l’espion libyen qui les mène droit vers son pays, où les services les prennent en charge dès leur arrivée. Abderrazak est pris à part. Trois officiers supérieurs des renseignements lui proposent de prendre la direction du MDJT. Il refuse. Il passe d’une caserne à une autre jusqu’à ce qu’il soit remis à l’Algérie. C’était le 27 octobre 2005.Depuis, aucune nouvelle sur son sort n’a été donnée.

                Salima Tlemçani
                Trop brouillon comme scénario pour étre vrai ..
                salima tlemcani essaye d'orienter le lecteur vers une fausse piste ..

                Mais un avion US de type Jaguar survole la région.
                les américains qui utiliseraient des avions français ?! bizzare ..
                Dernière modification par xenon, 25 juin 2011, 13h19.
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  D’autres chefs annoncent leur dissidence avec Zouabri et tiennent une réunion pour créer le GSPC, vers la fin de 1998 dans les monts de Taghda, avec comme émir Abou Mossab Abdelwadoud, de son vrai nom Abdelmadjid Dichou. Abderrazak El Para rallie au GSPC les zones 5 et 4, ainsi que celle du Sud, dirigée alors par Belmokhtar.
                  L’été 1999, Dichou écarte Abou Ibrahim (Nabil Sahraoui) de son poste d’émir de la zone 5. Mais entre-temps, Dichou meurt dans une embuscade tendue par les forces de sécurité, et sa décision reste lettre morte, notamment après la désignation de Hassan Hattab à la tête du GSPC. Un poste qu’il avait assuré (par intérim) en 1998, juste avant la désignation de Dichou. En 2000, il nomme El Para à la tête de la katiba de Djebel Labiodh qui domine les monts de Ouastili, à l’est du pays

                  Abou Mossab Abdelwadoud est le "pseudo" de l'actuel chef du GSPC ,
                  abdelmalek droukdel. !!!

                  ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
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                  • #10



                    Après le passage de l’équipe de télévision, ce dernier lui promet de l’aider à rejoindre le Mali avec tous ses accompagnateurs. Une dizaine seulement resteront au Tchad. Les autres prennent le départ avec l’espion libyen qui les mène droit vers son pays, où les services les prennent en charge dès leur arrivée. Abderrazak est pris à part. Trois officiers supérieurs des renseignements lui proposent de prendre la direction du MDJT. Il refuse. Il passe d’une caserne à une autre jusqu’à ce qu’il soit remis à l’Algérie. C’était le 27 octobre 2005.Depuis, aucune nouvelle sur son sort n’a été donnée.



                    voilà la partie la plus importante de l'histoire ..
                    dans quelles circonstances il a été "arrété" par les services algériens .?
                    malheureusement notre journaliste vedette n'en souffle pas mot .
                    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                    • #11
                      L'agent Salima Tlemcani a perdu de sa perspicacité (elle n'a pas écrit depuis quelque temps), elle s'est gourée sur les dates en disant que le para était militant du parti disout àlors qu'il était militaire engagé et qu'à cette époque,aucun militaire n'avait le droit d'avoit des activités politiques et en 1991 il était en fonction chez le Général Fhaled Nezzar lui meme (et rien q ça). par ailleurs n'importe quel lecteur se poserait des question sur le passage de collaborateur rapproché du ministre de la défense (gardien personnel) à terroriste, et prendrait cela pour une infiltration pour mission commandeé. je me pose la question si S.T. n'a pas un compte à régler avec l'autorité militaire de cette époque. et puis qu'elle sache que Benzerga est un quartier urbain du coté de Rouiba . je me suis arrété là par dégout.

                      ps J.B. Rivoire est journaliste / grand reporter à Canal+ il a fait plusieurs reportages et écrits sur l'Algerie , il a fait aussi un livre avec Lounis Aggoune (écrivain algérien).
                      Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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                      • #12
                        Arrêté au mois de mars dernier, Abderrazak El Para, de son vrai nom Amari Saïfi, né en avril 1966 à Guelma, est actuellement en prison. Les révélations, qu’il aurait faites durant son audition, constituent une mine d’informations qui pourraient compléter les pièces manquantes du puzzle de ce personnage et son itinéraire terroriste, depuis qu’il était militant du parti dissous en 1990, à Guelma.
                        c'est faux il n 'est pas en prison , puisqu' il est jugé par contumace car justement officiellement il ne se trouve dans aucune prison algérienne .

                        ou est il alors et pourquoi a t il droit à ce traitement ? la réponse est contenue dans la question ...
                        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                        • #13
                          par ailleurs n'importe quel lecteur se poserait des question sur le passage de collaborateur rapproché du ministre de la défense (gardien personnel) à terroriste
                          non la question que je me pose c'est comment tu peut passer de la fonction de sentinelle (se tenir pendant des heures dans une guerite devant la residence) ...a collaborateur du ministre et rapproché en plus ....n'importe quoi!!!!!

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                          • #14
                            khaly
                            L'agent Salima Tlemcani a perdu de sa perspicacité (elle n'a pas écrit depuis quelque temps), elle s'est gourée sur les dates en disant que le para était militant du parti disout àlors qu'il était militaire engagé et qu'à cette époque,aucun militaire n'avait le droit d'avoit des activités politiques et en 1991 il était en fonction chez le Général Fhaled Nezzar lui meme (et rien q ça). par ailleurs n'importe quel lecteur se poserait des question sur le passage de collaborateur rapproché du ministre de la défense (gardien personnel) à terroriste, et prendrait cela pour une infiltration pour mission commandeé. je me pose la question si S.T. n'a pas un compte à régler avec l'autorité militaire de cette époque. et puis qu'elle sache que Benzerga est un quartier urbain du coté de Rouiba . je me suis arrété là par dégout.
                            D'abord Salima Tlemcani est une journaliste chevronnée qui a beaucoup ecrit et dénoncé l'hydre intégriste terroriste durant toute la décenie noire et cela au péril de sa vie, ce serait malhonnête de la traiter d'"agent" et cela prouve que tu ne connais pas cette personne surtout à travers ces ecrits. Ensuite si tu avais fait ton service militaire tu aurais pu constater que tout le monde peut être sentinelle n'importe où et n'importe quand au gré des affectations surtout en cette période ayant précédé le terrorisme en Algérie, ce n'est pas parce que Abderezak el Para avait été sentinelle devant la résidence de Khaled Nezar l'ancien ministre de la Défénce qu'il y avait complicité entre les deux hommes. Enfin ce n'est parce que Benzerga est un "quartier urbain du côté de Rouiba" comme tu l'affirmes que ça l'avait empêche d'avoir été dans un passé récent un fief terroriste où de nombreuses personnes avaient été assasinées.
                            "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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                            • #15
                              Os

                              Mais un avion US de type Jaguar survole la région.
                              Il n'existe pas de Jaguar dans l'US Air force, ni aucun autre corps de l'armée américaine.
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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