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Vers la création d'universités privées en Algérie

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  • Vers la création d'universités privées en Algérie

    M. Rachid Harraoubi a évoqué la création d'universités privées en stipulant que le champ de l’enseignement universitaire sera ouvert au privé. Ces écoles seront chargé aussi de former l'élite de la société algérienne et le ministre a assuré qu'ils veilleront a ce que l’encadrement et les moyens mis à la disposition des étudiants soient les mêmes que ceux des universités publiques

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    Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a affirmé, hier, sur les ondes de la chaîne une de la radio nationale, que l’aspiration à la réalisation du développement durable requiert la maîtrise des sciences et des technologies, situant l’université au coeur de cette dynamique.

    M. Harraoubia, qui était l’invité de l’émission «Tahaoulat», a souligné que l’université est l’espace adéquat pour former les élites algériennes et forger leurs compétences.

    En réponse à une première question sur les réformes de l’université, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que les politiques des réformes de l’université algérienne, initiées depuis 1971 jusqu’à la réforme amorcée depuis trois années, visent à relever le défi stratégique de la formation de ressources humaines hautement qualifiées, susceptibles de s’adapter à l’évolution du marché de l’emploi. M. Harraoubia a souligné dans ce sens qu’il était devenu impératif d’assurer une formation de qualité répondant aux normes internationales et facilitant l’intégration des institutions de l’enseignement supérieur dans leur environnement économique.

    «Le but recherché à travers ces réformes, c’est donner à l’étudiant la possibilité de faire le choix pédagogique qui sied à ses compétences et aussi de placer l’université algérienne dans le contexte des mutations perpétuelles que connaît le monde. Il faut savoir que l’université algérienne a produit jusqu’à ce jour plus d’un million de diplômés», dit M. Harraoubia.

    Abordant le dossier du système LMD (Licence-Master-Doctorat), le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé que ce système concernera 41 universités dès la prochaine rentrée, précisant que cette nouveauté concernait jusqu’à ce jour 29 universités depuis son lancement au cours de la rentrée universitaire 2004 - 2005. «Nous aspirons à ce que l’étudiant puisse rejoindre un poste de travail dès l’obtention de son diplôme. Il est impératif que le diplôme de l’université algérienne soit d’égale valeur que le diplôme français ou britannique et que notre cadre puisse concurrencer ses homologues étrangers», déclare M. Harraoubia.

    A une question sur la faiblesse de l’encadrement algérien, malgré que l’université ait produit plus d’un million de diplômés, le ministre tout en affirmant l’existence d’un déficit dans certains domaines a affirmé que les cadres algériens arrivent aujourd’hui à concurrencer les cadres formés à l’étranger. «Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est qu’on parle beaucoup de la mauvaise qualité de formation, en parallèle on évoque quotidiennement le dossier de la fuite des cerveaux algériens», dit le ministre qui ajoute que son secteur est sur le point de mettre en place un programme universitaire qui accorde une plus grande importance à la qualité, soulignant, par là même, la nécessité de tirer profit des expériences des autres pays du monde. Le programme en question accordera, par ailleurs, une plus grande importance aux besoins des secteurs économiques, qui espèrent bénéficier des compétences de l’université algérienne. «C’est d’ailleurs dans ce contexte que nous avons créé la licence professionnelle et que nous allons opter pour le master professionnel», affirme le même responsable.

    A une question sur l’éventualité d’impliquer les opérateurs économiques dans les conseils scientifiques des universités, M. Harraoubia a affirmé que son département est en phase d’élaborer un code de l’université, et ce, avec l’implication des chercheurs, des universitaires et les différents représentants du secteur économique. «Nous voulons aller plus loin. Lors du dernier séminaire, nous avons eu un large aperçu sur des expériences de pays européens en la matière. Nous voulons aujourd’hui impliquer ces opérateurs dans la conception des programmes et dans la formation des étudiants», souligne M. Harraoubia.

    En vue de promouvoir le niveau de l’enseignement supérieur, M. Harraoubia a indiqué que son secteur s’attellera aussi à impliquer les potentialités humaines algériennes évoluant dans les universités étrangères. S’agissant de la relation entre l’université et les entreprises économiques, le ministre a précisé que son secteur procédera à la mise en place du cadre juridique qui permettra aux universités de tirer profit des expériences de ces secteurs économiques, notamment dans le domaine de la formation professionnelle.

    Concernant les mouvements répétés de protestation des étudiants et les grèves des enseignants, le ministre a indiqué que lorsqu’il s’agit de revendications légitimes, qui visent la promotion du secteur, son département n’hésitera pas à mettre en oeuvre tous les moyens pour les résoudre. «Ce que nous n’acceptons pas, c’est l’utilisation de ces revendications à des fins autres que celles liées aux intérêts de l’université», souligne Harraoubia qui cite à l’occasion l’exemple d’une protestation estudiantine. «Des étudiants ont pris en otage un directeur d’université parce qu’il a refusé de leur préparer des repas au profit d’un parti politique», affirme le ministre. Concernant des informations sur l’éventualité d’un recours à la justice pour annuler la grève du 13 mai prochain, le ministre a démenti formellement ces allégations, rappelant que le recours à la grève devrait être précédé par des étapes qu’il faudrait respecter. «Les syndicalistes doivent faire une lecture minutieuse de la loi. Si on s’obstine à faire une mauvaise lecture de la loi, c’est qu’il y a une différence d’interprétation des textes entre nous.

    A ce moment-là, seule la justice est habilitée à trancher», ajoute le même responsable. Le recrutement des enseignants a été aussi l’un des dossiers sur lequel s’est longuement étalé le ministre. Harraoubia, tout en rappelant les nouveaux critères requis pour le recrutement, a affirmé que le problème des enseignants ne disposant pas d’un magister est en passe d’être réglé. «Nous avons actuellement plus de 27.000 enseignants. Sur ce nombre, seuls 800 ne possèdent pas un diplôme de magister.

    Nous avons pris un ensemble de dispositions pour permettre à ces enseignants de passer leur magister et de suivre la formation pour l’obtention de ce diplôme», affirme le ministre.

    Le second volet des questions, consacré à la recherche scientifique, a permis à Harraoubia de donner un large aperçu sur les moyens engagés par l’Etat pour développer la recherche scientifique. «Nous avons réussi à mobiliser plus de 15.000 chercheurs au niveau des universités et centres de recherches. Nous oeuvrons actuellement pour que l’Etat consacre 1% du PIB à la recherche scientifique», dit le ministre de l’Enseignement qui, à l’occasion, a affirmé que durant les dernières dix années, les chercheurs algériens ont réussi à publier plus de 5.000 travaux de recherches dans les grandes revues spécialisées. «Nous avons mis en place des agences dont l’objectif est de faire passer les recherches du stade théorique à la pratique», ajoute M. Harraoubia qui, pour conclure, affirme qu’en application des directives du Président de la République, le champ de l’enseignement universitaire sera ouvert au privé. «Nous prendrons toutes les dispositions pour éviter les erreurs enregistrées au niveau de certains pays arabes qui ont tenté l’expérience. Nous insistons sur le cadre juridique, le cahier des charges et la mise sur pied de commissions de spécialistes pour le suivi. Nous exigerons à ce que l’encadrement et les moyens mis à la disposition des étudiants soient les mêmes que ceux des universités publiques», conclut M. Harraoubia.

    Par Le quotidien d'Oran
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