Deux ou trois mots pour dire, sincèrement et simplement, pourquoi je vais boycotter le référendum du premier juillet.
Tout d’abord rassurons nos amis partisans du processus et du oui : Cette constitution sera sans doute triomphalement approuvée le 1er juillet. Comme dirait l’autre, n’ayez pas peur !
Je me suis longuement expliqué sur les raisons de mon refus du contenu de la constitution proposée par le roi et mon rejet du processus de son élaboration et de son contenu. Je n’y reviendrai pas.
S’agissant du rejet du contenu de la constitution proposée je considère que le Non et le boycott font un bon couple, d’ailleurs les tenants des deux positions présentent généralement les mêmes arguments pour refuser cette constitution.
S’agissant du processus, le pouvoir ne s’est pas gêné à s’entêter et à continuer son processus anti-démocratique. Il avait l’occasion de revoir sa démarche et faire gagner au pays en temps ce qu’il perdra en réforme de trop. Il ne l’a pas fait. Il a besoin d’être discipliné et de comprendre que la politique du fait accompli ne mène nulle part. Pour cela, je considère que le boycott est mieux indiqué.
La parodie de campagne référendaire, ce n’est pas une surprise, se déroule dans le même esprit que les révisions constitutionnelles précédentes avec un matraquage ridicule pour le oui dans les médias et dans la rue. Par ailleurs les attaques dont font l’objet les manifestants montrent que la sérénité nécessaire n’est pas au rendez-vous. La durée de la campagne, dix jours, montrent que la volonté du pouvoir est d’en finir au plus vite pour passer à autres choses. Au terme de cette parodie de campagne référendaire, les tenants du Non ne peuvent pas passer leurs arguments dans le respect de l’équité et l’égalité des moyens.
Si le référendum supporte deux réponses, le déroulement de la campagne ne tolère que le Oui et renvoi le Non au traitement anecdotique. Dans ces conditions on ne peut pas mesurer « combien pèse le non » ni l’abstention d’ailleurs. On ne peut que constater le plébiscite. Que ça et rien d’autre. Je me refuse de m’inscrire dans ce schéma qui rajoute à l’injustice du processus de l’élaboration de la constitution, une injustice de la campagne référendaire. A un moment il faut savoir dire stop.
Les coordinations du 20 février ont appelé à boycotter le référendum et vu que mon combat s’est inscrit dans le cadre du mouvement, fièrement et sans jamais me renier, je me dois par cohérence m’incliner devant cette décision. J’assume que ce paramètre a pesé sur ma décision.
Au-delà les arguments des uns et des autres, l’enjeu pour moi est de sauver une certaine cohérence personnelle. Je me dois d’ignorer les considérations arithmétiques, forcément erronées. Vu mes convictions et ce que j’ai constamment défendu dans ce blog et ailleurs, cette cohérence m’impose de boycotter le référendum et de refuser la tentation de capitulation éthique. Désolé pour les gros mots.
Et par-delà tout, au fond je considère que le plébiscite annoncé du 1er juillet, ne changerait rien dans la donne. Car dans six mois, dans deux ans, dans vingt ans, ce pays finira bien par emprunter le chemin de la démocratie. Je ne désespère pas, on a beau retarder l’échéance, un jour ou l’autre « ils » vont se résigner à l’admettre.
Vous m’en voyez désolé mais cette fois ça sera sans moi. Je ne cautionne ni la méthodologie de l’élaboration de cette constitution, ni son contenu, ni sa campagne. Je n’accepte pas le processus de bout en bout. Il ne sert donc à rien que j’aille encombrer inutilement l’urne par un bulletin de trop pour une réforme trop. Cela n’a aucun sens. Tout simplement et en toute sincérité.
Par Larbi
Tout d’abord rassurons nos amis partisans du processus et du oui : Cette constitution sera sans doute triomphalement approuvée le 1er juillet. Comme dirait l’autre, n’ayez pas peur !
Je me suis longuement expliqué sur les raisons de mon refus du contenu de la constitution proposée par le roi et mon rejet du processus de son élaboration et de son contenu. Je n’y reviendrai pas.
S’agissant du rejet du contenu de la constitution proposée je considère que le Non et le boycott font un bon couple, d’ailleurs les tenants des deux positions présentent généralement les mêmes arguments pour refuser cette constitution.
S’agissant du processus, le pouvoir ne s’est pas gêné à s’entêter et à continuer son processus anti-démocratique. Il avait l’occasion de revoir sa démarche et faire gagner au pays en temps ce qu’il perdra en réforme de trop. Il ne l’a pas fait. Il a besoin d’être discipliné et de comprendre que la politique du fait accompli ne mène nulle part. Pour cela, je considère que le boycott est mieux indiqué.
La parodie de campagne référendaire, ce n’est pas une surprise, se déroule dans le même esprit que les révisions constitutionnelles précédentes avec un matraquage ridicule pour le oui dans les médias et dans la rue. Par ailleurs les attaques dont font l’objet les manifestants montrent que la sérénité nécessaire n’est pas au rendez-vous. La durée de la campagne, dix jours, montrent que la volonté du pouvoir est d’en finir au plus vite pour passer à autres choses. Au terme de cette parodie de campagne référendaire, les tenants du Non ne peuvent pas passer leurs arguments dans le respect de l’équité et l’égalité des moyens.
Si le référendum supporte deux réponses, le déroulement de la campagne ne tolère que le Oui et renvoi le Non au traitement anecdotique. Dans ces conditions on ne peut pas mesurer « combien pèse le non » ni l’abstention d’ailleurs. On ne peut que constater le plébiscite. Que ça et rien d’autre. Je me refuse de m’inscrire dans ce schéma qui rajoute à l’injustice du processus de l’élaboration de la constitution, une injustice de la campagne référendaire. A un moment il faut savoir dire stop.
Les coordinations du 20 février ont appelé à boycotter le référendum et vu que mon combat s’est inscrit dans le cadre du mouvement, fièrement et sans jamais me renier, je me dois par cohérence m’incliner devant cette décision. J’assume que ce paramètre a pesé sur ma décision.
Au-delà les arguments des uns et des autres, l’enjeu pour moi est de sauver une certaine cohérence personnelle. Je me dois d’ignorer les considérations arithmétiques, forcément erronées. Vu mes convictions et ce que j’ai constamment défendu dans ce blog et ailleurs, cette cohérence m’impose de boycotter le référendum et de refuser la tentation de capitulation éthique. Désolé pour les gros mots.
Et par-delà tout, au fond je considère que le plébiscite annoncé du 1er juillet, ne changerait rien dans la donne. Car dans six mois, dans deux ans, dans vingt ans, ce pays finira bien par emprunter le chemin de la démocratie. Je ne désespère pas, on a beau retarder l’échéance, un jour ou l’autre « ils » vont se résigner à l’admettre.
Vous m’en voyez désolé mais cette fois ça sera sans moi. Je ne cautionne ni la méthodologie de l’élaboration de cette constitution, ni son contenu, ni sa campagne. Je n’accepte pas le processus de bout en bout. Il ne sert donc à rien que j’aille encombrer inutilement l’urne par un bulletin de trop pour une réforme trop. Cela n’a aucun sens. Tout simplement et en toute sincérité.
Par Larbi
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