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Les mosquées et les imams à la rescousse du référendum au Maroc

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  • Les mosquées et les imams à la rescousse du référendum au Maroc

    Rabat.- C’est une petite première dans l’histoire contemporaine du Maroc. Le prêche de vendredi dernier dans les mosquées marocaines avait un caractère nettement politique. Vendredi 24 juin, les mosquées marocaines se sont converties en salles de meeting électoral, en faveur évidemment du pouvoir.
    La politique était pourtant proscrite dans les lieux de prière depuis Hassan II qui craignait l’accaparation des temples musulmans par les islamistes.
    La peur du régime de perdre la face avec une participation moyenne ou une forte abstention le prochain 1er juillet a fait voler en éclats cette loi non écrite.
    Vendredi dernier, à Casablanca, certains fidèles qui s’étaient déplacés dans les mosquées de la capitale économique du royaume pour le prêche du jour saint sont revenus choqués chez eux après avoir entendu leur imam parler politique et surtout les inciter à aller voter pour le « oui » lors du référendum constitutionnel du 1er juillet.
    La même scène s’est répétée partout au Maroc. Même dans les petites villes.
    Les imams, dont on ne savait pas qu’ils avaient eu le temps d’étudier le texte de la nouvelle loi fondamentale, ont exhorté leurs ouailles à « bien » voter le jour venu parce que « la nouvelle constitution contient des avantages dont les principaux points sont, entre autre, la commanderie des croyants détenue par le souverain, l’Islam comme religion d’Etat et la protection de la famille par l’Islam ». Voter oui pour la constitution, ont répété ces fonctionnaires en jelaba, est un « devoir religieux et national ».
    Depuis quelques années, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, utilise, sur ordres du maître du pays, les mosquées pour faire passer des messages politiques. Mais cette intrusion politique dans le champ religieux n’avait jamais été aussi flagrante ni aussi brutale qu’aujourd’hui.
    Quoi, Mohamed VI serait-il en train de paniquer ?
    Badr Soundouss
    Demainonline
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