Rehaussé par la présence du ministre de la Communication, de directeurs de publications et notamment d’anciens DG d’El Moudjahid, de représentants d’institutions publiques, le 55e anniversaire de la création d’El Moudjahid (juin 56) a été commémoré dans la simplicité qui sied à de tels événements.
El Moudjahid, un journal pas comme les autres, a-t-on entendu. Ceux qui exerçaient au sein de la publication durant la lutte de Libération nationale ont permis à celle-ci de franchir des étapes importantes pour assurer sa pérennité, note alors le ministre. Il a loué leur sens du devoir, d’avoir inculqué le sens de l’Etat, la consolidation des valeurs morales.
M. Nacer Mehal a rendu un hommage appuyé à tous ces grands noms qui ont fait vivre la publication dans les temps difficiles et dans la période post indépendance. M. Rédha Malek, directeur de la publication de 1957 à 1963, souhaitait, disait-il, être le témoin de faits vécus en retraçant l’itinéraire de la publication. Il a rappelé que les premières parutions de la publication étaient en fait des feuilles ronéotypées, avant qu’El Moudjahid ne s’installe en tant qu’organe central du FLN, avec pour devise la Révolution par le peuple et pour le peuple.
L’ancien directeur d’El Moudjahid devait rappeler que le journal a bénéficié des services de hauts responsables ainsi que de ceux qui étaient attachés à la rédaction à Tunis, Mohamed Mili, Cheriet Abdellah, Bouzaher Menouar, Ali Haroun, Chaulet, Frantz Fanon. El Moudjahid était publié en langue nationale et en langue française. Une seule et même ligne politique et idéologique liait les deux rédactions.
M. Rédha Malek affirme avoir été fier de travailler avec des gens de qualité, permanents comme collaborateurs. Parlant du contenu de la publication, M. Rédha Malek note que durant la Révolution armée, période qu’il affirme très difficile, la publication avait une ligne éditoriale dictée par les impératifs de la lutte, guidée par le combat en faveur de la liberté et de l’indépendance. “El Moudjahid” disposait d’une équipe rédactionnelle homogène. Les discussions étaient très animées au sein de la rédaction, avec une liberté de ton, chacun intériorisant en son sein, les valeurs que portaient le combat libérateur et qui se retrouvaient dans tous les écrits.
Laisser l’individu s’exprimer, c’était cela la force du FLN, note M. Rédha Malek, qui ajoute que la responsabilité était la seule limite imposée. Le travail qui se faisait, l’était de façon consensuelle, selon une autodiscipline librement consentie, faisant appel aux seules capacités de chacun. Krim Belkacem, Abane Ramdane, souligne l’orateur, nous laissait libre d’écrire. Suite à un différend avec le gouvernement tunisien, les responsables de la Révolution décidèrent de transférer le siège du journal en Libye. M. Rédha Malek a fait état des agissements du gouvernement français publiant de faux numéros d’El Moudjahid, des numéros falsifiés.
L’orateur affirme les avoir remis au musée du Moudjahed. Il a rappelé aussi qu’à travers El Moudjahid, les responsables de la Révolution répondaient à toutes les campagnes françaises qu’entretenait le gouvernement de ce pays sans vouloir entrer dans des polémiques stériles. Ils le faisaient aussi contre les intellectuels français liés au pouvoir. La règle était de dénoncer les agissements du pouvoir colonial, mais de préserver le peuple français qui avait droit à tout le respect, affirme M. Rédha Malek. Le préalable de l’indépendance avant toute négociation a été posé par Abane Ramdane jusqu’à la création du GPRA en 1958 qui devait, donc seul, poser les conditions de la négociation.
La Révolution algérienne était une Révolution démocratique, une Révolution globale, sociale, économique. Toutes ces valeurs se retrouvaient alors dans les écrits à “El Moudjahid” et étaient âprement défendues. Il y avait dans la publication, un style, de la rigueur dénués de tout esprit de polémique. Nous combattions le colonialisme français, pas le peuple français, insiste à dire M. Rédha Malek. Il était fondamental que cela soit compris de tous.
Dans son intervention, M. Mohamed Mili, responsable de l’édition en langue nationale d’El Moudjahid, relève dans son intervention, la qualité des responsables qui collaboraient avec lui, Lacheraf et d’autres qui intervenaient sur de multiples sujets, contribuant à faire entendre la voix de la Révolution dans les pays arabes et ailleurs. Il y avait aussi de brillants universitaires qui travaillaient avec nous, contribuant à la compréhension des problèmes qui avaient trait à la lutte du peuple algérien, mais aussi des peuples africains, asiatiques et d’Amérique latine, eux aussi engagés dans des luttes pour leur liberté et certains pour leur indépendance.
Pour le Pr Chaulet, dont M. Rédha Malek, en lui rendant hommage, dira qu’il a été un grand révolutionnaire, tout le monde a ressenti que le 1er Novembre 54 s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement universel et qu’il était essentiel d’avoir un puissant support médiatique pour porter la voix de la Révolution auprès du peuple et de l’extérieur. Le premier éditorial a été l’œuvre de Abane ramdane expliquant le choix du titre que portait la publication. Tous les chefs de Wilaya ont écrit dans El Moudjahid, Krim Belkacem, Boussouf, Ben Tobbal.
Le Pr Chaulet rappelle qu’un de ses premiers articles traitait du Sahara, en expliquant que le Sahara français était un mirage. La ligne politique, on l’avait intériorisé, rappelle lui aussi, le Pr Chaulet. L’autre sujet souvent traité concernait la minorité coloniale. Les articles étaient le fruit d’une réflexion collective.
Tahar Mohamed Al Anouar
El Moudjahid, un journal pas comme les autres, a-t-on entendu. Ceux qui exerçaient au sein de la publication durant la lutte de Libération nationale ont permis à celle-ci de franchir des étapes importantes pour assurer sa pérennité, note alors le ministre. Il a loué leur sens du devoir, d’avoir inculqué le sens de l’Etat, la consolidation des valeurs morales.
M. Nacer Mehal a rendu un hommage appuyé à tous ces grands noms qui ont fait vivre la publication dans les temps difficiles et dans la période post indépendance. M. Rédha Malek, directeur de la publication de 1957 à 1963, souhaitait, disait-il, être le témoin de faits vécus en retraçant l’itinéraire de la publication. Il a rappelé que les premières parutions de la publication étaient en fait des feuilles ronéotypées, avant qu’El Moudjahid ne s’installe en tant qu’organe central du FLN, avec pour devise la Révolution par le peuple et pour le peuple.
L’ancien directeur d’El Moudjahid devait rappeler que le journal a bénéficié des services de hauts responsables ainsi que de ceux qui étaient attachés à la rédaction à Tunis, Mohamed Mili, Cheriet Abdellah, Bouzaher Menouar, Ali Haroun, Chaulet, Frantz Fanon. El Moudjahid était publié en langue nationale et en langue française. Une seule et même ligne politique et idéologique liait les deux rédactions.
M. Rédha Malek affirme avoir été fier de travailler avec des gens de qualité, permanents comme collaborateurs. Parlant du contenu de la publication, M. Rédha Malek note que durant la Révolution armée, période qu’il affirme très difficile, la publication avait une ligne éditoriale dictée par les impératifs de la lutte, guidée par le combat en faveur de la liberté et de l’indépendance. “El Moudjahid” disposait d’une équipe rédactionnelle homogène. Les discussions étaient très animées au sein de la rédaction, avec une liberté de ton, chacun intériorisant en son sein, les valeurs que portaient le combat libérateur et qui se retrouvaient dans tous les écrits.
Laisser l’individu s’exprimer, c’était cela la force du FLN, note M. Rédha Malek, qui ajoute que la responsabilité était la seule limite imposée. Le travail qui se faisait, l’était de façon consensuelle, selon une autodiscipline librement consentie, faisant appel aux seules capacités de chacun. Krim Belkacem, Abane Ramdane, souligne l’orateur, nous laissait libre d’écrire. Suite à un différend avec le gouvernement tunisien, les responsables de la Révolution décidèrent de transférer le siège du journal en Libye. M. Rédha Malek a fait état des agissements du gouvernement français publiant de faux numéros d’El Moudjahid, des numéros falsifiés.
L’orateur affirme les avoir remis au musée du Moudjahed. Il a rappelé aussi qu’à travers El Moudjahid, les responsables de la Révolution répondaient à toutes les campagnes françaises qu’entretenait le gouvernement de ce pays sans vouloir entrer dans des polémiques stériles. Ils le faisaient aussi contre les intellectuels français liés au pouvoir. La règle était de dénoncer les agissements du pouvoir colonial, mais de préserver le peuple français qui avait droit à tout le respect, affirme M. Rédha Malek. Le préalable de l’indépendance avant toute négociation a été posé par Abane Ramdane jusqu’à la création du GPRA en 1958 qui devait, donc seul, poser les conditions de la négociation.
La Révolution algérienne était une Révolution démocratique, une Révolution globale, sociale, économique. Toutes ces valeurs se retrouvaient alors dans les écrits à “El Moudjahid” et étaient âprement défendues. Il y avait dans la publication, un style, de la rigueur dénués de tout esprit de polémique. Nous combattions le colonialisme français, pas le peuple français, insiste à dire M. Rédha Malek. Il était fondamental que cela soit compris de tous.
Dans son intervention, M. Mohamed Mili, responsable de l’édition en langue nationale d’El Moudjahid, relève dans son intervention, la qualité des responsables qui collaboraient avec lui, Lacheraf et d’autres qui intervenaient sur de multiples sujets, contribuant à faire entendre la voix de la Révolution dans les pays arabes et ailleurs. Il y avait aussi de brillants universitaires qui travaillaient avec nous, contribuant à la compréhension des problèmes qui avaient trait à la lutte du peuple algérien, mais aussi des peuples africains, asiatiques et d’Amérique latine, eux aussi engagés dans des luttes pour leur liberté et certains pour leur indépendance.
Pour le Pr Chaulet, dont M. Rédha Malek, en lui rendant hommage, dira qu’il a été un grand révolutionnaire, tout le monde a ressenti que le 1er Novembre 54 s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement universel et qu’il était essentiel d’avoir un puissant support médiatique pour porter la voix de la Révolution auprès du peuple et de l’extérieur. Le premier éditorial a été l’œuvre de Abane ramdane expliquant le choix du titre que portait la publication. Tous les chefs de Wilaya ont écrit dans El Moudjahid, Krim Belkacem, Boussouf, Ben Tobbal.
Le Pr Chaulet rappelle qu’un de ses premiers articles traitait du Sahara, en expliquant que le Sahara français était un mirage. La ligne politique, on l’avait intériorisé, rappelle lui aussi, le Pr Chaulet. L’autre sujet souvent traité concernait la minorité coloniale. Les articles étaient le fruit d’une réflexion collective.
Tahar Mohamed Al Anouar
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