Casablanca.- Après les « Baltajias de Sidna », voilà les soufis de la secte Boutchichia. Le pouvoir fait encore une fois appel à la religion pour contrer ceux qui disent « non » à sa constitution.
Hier dimanche, les membres de cette secte qui peuplent la haute et moyenne administration marocaine grâce à l’entregent de leur guide suprême, Hamza Kadiri Boutchichi, dont le pouvoir se sert depuis quelques décades pour attaquer Al Adl Wal Ihsane, se sont manifestés.
Pour cette occasion, ces soufis contemplatifs ont délaissé la voie du jamal (beauté) pour s’approprier la voie du jalal (majesté), afin de venir en aide à une Majesté qui craint pour sa légitimité.
Que les partis politiques, les syndicats, les moqadems, les caïds, les pachas et les walis, qui répondent tous aux ordres, cherchent à pousser l’électeur à voter « oui » lors du référendum, c’était attendu ; mais qu’une secte qui a plus de liens avec le divin qu’avec le profane envahit le champ politique et les rues marocaines pour apporter son soutien à un pouvoir temporel, c’est inattendu.
Hier, les partis politiques aux ordres et les boutchichis ont concentré toutes leurs troupes à Casablanca, afin de contrer l’habituelle manifestation du mouvement du 20 février. Ils ont loué des autocars par centaines, des camions, des pick-up et même des taxis pour rameuter leurs troupes de tout le Maroc.
Ils étaient des dizaines de milliers (600 000 selon la MAP, l’agence de presse officielle, qui a tendance à multiplier par 10 ou 20 les concentrations pro Makhzen).
Mais en balançant toutes leurs forces à Casablanca, ils ont oublié que le Maroc n’est pas seulement la capitale économique. Ailleurs, dans toutes les autres villes, vidés des sympathisants du Makhzen partis en touristes à Casablanca, les concentrations du mouvement du 20 février se sont déroulés sans oppositions majeures que celles des « chemkaras » et des « Baltajias de Sidna » qui armés d’armes blanches ont tenté de s’en prendre à eux.
En rameutant une partie de la population, celle qui lui obéit aveuglément, contre une autre, le régime de Mohamed VI, qui devait se cantonner à un rôle d’arbitre, joue à l’apprenti-sorcier.
Mais peut-être qu’il n’a pas le choix. Une forte abstention le 1er juillet pourrait signifier un « non » à sa constitution octroyée.
Thami Afailal
Hier dimanche, les membres de cette secte qui peuplent la haute et moyenne administration marocaine grâce à l’entregent de leur guide suprême, Hamza Kadiri Boutchichi, dont le pouvoir se sert depuis quelques décades pour attaquer Al Adl Wal Ihsane, se sont manifestés.
Pour cette occasion, ces soufis contemplatifs ont délaissé la voie du jamal (beauté) pour s’approprier la voie du jalal (majesté), afin de venir en aide à une Majesté qui craint pour sa légitimité.
Que les partis politiques, les syndicats, les moqadems, les caïds, les pachas et les walis, qui répondent tous aux ordres, cherchent à pousser l’électeur à voter « oui » lors du référendum, c’était attendu ; mais qu’une secte qui a plus de liens avec le divin qu’avec le profane envahit le champ politique et les rues marocaines pour apporter son soutien à un pouvoir temporel, c’est inattendu.
Hier, les partis politiques aux ordres et les boutchichis ont concentré toutes leurs troupes à Casablanca, afin de contrer l’habituelle manifestation du mouvement du 20 février. Ils ont loué des autocars par centaines, des camions, des pick-up et même des taxis pour rameuter leurs troupes de tout le Maroc.
Ils étaient des dizaines de milliers (600 000 selon la MAP, l’agence de presse officielle, qui a tendance à multiplier par 10 ou 20 les concentrations pro Makhzen).
Mais en balançant toutes leurs forces à Casablanca, ils ont oublié que le Maroc n’est pas seulement la capitale économique. Ailleurs, dans toutes les autres villes, vidés des sympathisants du Makhzen partis en touristes à Casablanca, les concentrations du mouvement du 20 février se sont déroulés sans oppositions majeures que celles des « chemkaras » et des « Baltajias de Sidna » qui armés d’armes blanches ont tenté de s’en prendre à eux.
En rameutant une partie de la population, celle qui lui obéit aveuglément, contre une autre, le régime de Mohamed VI, qui devait se cantonner à un rôle d’arbitre, joue à l’apprenti-sorcier.
Mais peut-être qu’il n’a pas le choix. Une forte abstention le 1er juillet pourrait signifier un « non » à sa constitution octroyée.
Thami Afailal
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