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Où en est l’Algérie du printemps arabe ?

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  • Où en est l’Algérie du printemps arabe ?

    Séverine Labat a qualifié de « catastrophique » l’allocution télévisée du 15 avril dernier du président Bouteflika, dans laquelle il promettait des réformes.

    Conférence Pour Séverine Labat, chargée de recherche au CNRS, les jeunes Algériens observent avec distance et scepticisme les révoltes arabes qui ne débouchent pas nécessairement sur un changement démocratique.

    À l’heure où sa voisine tunisienne est engagée dans un processus long et pénible de transition démocratique, où le Maroc cherche sa juste voie entre monarchie et réformes constitutionnelles, où l’Égypte peine à jeter les bases d’un nouvel ordre postrévolutionnaire, et où la Syrie, son ancienne alliée du « Front du refus » radical arabe, se débat entre révoltes et répressions, l’Algérie semble être assoupie dans une léthargie sociale qui ne lui ressemble pas. Pourquoi le « printemps arabe » s’est-il arrêté à ses frontières ? Quelle est la réalité de la contestation dans ce pays à l’histoire révolutionnaire ? Que pense la jeunesse algérienne de ce
    qui se passe dans le monde arabe ? Dans une conférence organisée par l’Iremmo (Institut de recherche et d’études Méditerranée et Moyen-Orient), Séverine Labat, chargée de recherche au CNRS, membre du CADIS CNRS/EHESS, et spécialiste de l’Algérie, a tenté de répondre à ces questions.

    Abordant la complexité de la situation socio-économique en Algérie et des rapports de force internes, Labat a indiqué que le pouvoir algérien part du principe que la paix sociale a un coût. En conséquence, il utilise la rente pétrolière pour augmenter les revenus sociaux et engager de grands travaux d’infrastructure. La situation économique n’est pourtant guère réjouissante, les salaires sont trop bas alors que tous les produits de consommation sont importés, l’Algérie ne produisant pas de biens ni de services. Aujourd’hui, en dehors du domaine des hydrocarbures, très peu d’investissements étrangers sont effectués dans le pays. Sur le plan politique, les disputes internes au sein des différents partis ont créé un fossé générationnel et les jeunes ne s’y retrouvent pas. Il y a certes eu une manifestation d’étudiants le 12 avril, regroupant de façon inédite 12 000 personnes, mais elle revêtait un caractère sociopédagogique. L’inhibition de la jeunesse algérienne s’explique, d’après Labat, par le fait que « les jeunes Algériens observent avec distance et scepticisme les révoltes arabes et savent que le printemps arabe ne débouchera pas nécessairement sur un printemps démocratique. Ils en ont déjà fait l’expérience lors des émeutes de 1988 », souligne-t-elle, ajoutant : « Les jeunes veulent du mieux, mais pas au prix du pire. »

    « Cette génération a grandi dans la terreur islamiste et a vu ses parents en souffrir », précise Labat. « L’islamisme institutionnalisé ne recueille pas forcément le suffrage des jeunes ; en même temps, l’islamisation de la société se poursuit, phénomène auquel le président Bouteflika n’est pas totalement étranger. » La conférencière ajoute que « la défiance des jeunes s’exerce également à l’égard du syndicalisme, y compris l’UGT (Union générale des travailleurs) et des autres syndicats autonomes, dont celui de la fonction publique. Ils estiment que ces organisations sont manipulées par le pouvoir ».

    Au niveau du régime, Séverine Labat a qualifié de « catastrophique » l’allocution télévisée du 15 avril dernier du président Bouteflika, dans laquelle il promettait des réformes. Le président algérien y était apparu fatigué, expédiant sur un ton monocorde un discours censé annoncer un nouvel élan. « Les réformes qu’il a promises sont interprétées comme visant à proroger le régime » face à la contestation sociale, malgré la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis 1992. « Le pouvoir cherche à initier un changement avec des acteurs qu’il a contribué à discréditer », a poursuivi Labat, relevant que l’élite traditionnelle est quasiment inexistante depuis que les Français en ont éliminé les figures de proue et les représentants durant la guerre d’Algérie. La Constitution algérienne octroie de grands pouvoirs au président, qui ne réunit plus le Conseil des ministres qu’une fois tous les six mois environ ; quant à l’armée, elle est plutôt légaliste, a précisé la chercheuse. Sur le plan international, « les Américains ont donné leur quitus au régime algérien pour initier des réformes, pourvu qu’il joue son rôle dans la lutte contre le terrorisme. C’est que l’Algérie partage 1 000 km de frontières avec la Libye et 2 000 km avec le Sahel, deux territoires où les islamistes sont particulièrement actifs. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui s’est récemment rendu en Algérie, a obtenu des assurances que le pays n’est pas impliqué dans l’acheminement de mercenaires en Libye et n’aide pas le colonel Kadhafi », a souligné Labat.

    Des rivalités internes aux différents partis, un pouvoir peu enclin à passer la main ou à entreprendre de vraies réformes, une situation économique et sociale figée, un traumatisme infligé par les « années GIA », un scepticisme quant à l’issue des révoltes arabes, un accès guère répandu aux technologies Facebook, Twitter et autres instruments ayant favorisé le déclenchement et l’organisation des soulèvements arabes, le désistement des intellectuels, qui ont été « organiques à l’État, pas à la société, selon la définition de Gramsci » : tel est le portrait brossé par Séverine Labat d’une société algérienne qu’elle estime touchée par « une déprime générale ». « Les jeunes ne veulent qu’une chose, a-t-elle conclu, c’est partir. La classe moyenne a disparu ou elle a émigré, et le nombre de demandes de visas long séjour bat des records. La France est la première destination recherchée. À elle seule, la région Ile-de-France totalise 7 000 médecins algériens. »

    Alors, la résignation

    serait-elle le lot des Algériens ? Labat répond : « Si le front social se transformait en déferlante politique, il serait difficile de contenir des manifestations qui se déclineraient sur un mode violent. Quelle serait l’attitude des officiers ? Se rangeraient-ils du côté des revendications démocratiques ou bien seraient-ils tentés par l’exemple de leurs aînés ? » (i.e. la répression des manifestations des années 80). Pour l’heure, il n’existe pas de prémices d’un quelconque soulèvement. À l’horizon du printemps 2012 se profile l’anniversaire du cinquantenaire de l’indépendance algérienne. Une date hautement symbolique.

    L'Orient Le Jour

  • #2
    Heureusement que chez nous,y a pas de printemps arabe,si cela doit arriver,ce sera un printemps algerien bien de chez nous.

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    • #3
      C'est déjà l'été en Algerie..

      les algeriens sont fatigués des evenements

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      • #4
        Séverine Labat ??
        ---
        Ca doit-etre une retraite du makhzen,ou une cousine a momo6 ?
        C'est pas encore une grande reference en matiere journalistique cette dame.

        Personne n'a jamais entendu parler d'elle,sa reputation ne doit pas etre bien solide sauf si bien sur elle est paye par le roi ou les amis francais du roi,qui frequentent les memes endroits,et ryads que les touristes pedophiles a Marakech alors dans ce cas,je la crois.

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        • #5
          C'est déjà l'été en Algerie..

          les algeriens sont fatigués des evenements
          ---------
          Ca doit etre l'hiver au Maroc alors ??

          C'est vrai que vous etes sur un autre hemisphere

          Quel evenements ?

          Y en a pas eu du tout,j'espere que tu ne prends pas de medicaments.

          Commentaire


          • #6
            Ca doit etre l'hiver au Maroc alors ??

            C'est vrai que vous etes sur un autre hemisphere

            Quel evenements ?

            Y en a pas eu du tout,j'espere que tu ne prends pas de medicaments.


            tu du être humilié par des marocains toi...pourquoi tu nous parle du Maroc...?

            Commentaire


            • #7
              tu du être humilié par des marocains toi...pourquoi tu nous parle du Maroc...?
              --------
              Alors celui qui parle du Maroc est un humilie ??

              Alors au Maroc,vous avez 38 millions de marocains humilies non compris royco momo6,sa progeniture et ses acolytes.

              Commentaire


              • #8
                C'est vrai que vous etes sur un autre hemisphere
                @aniasse
                et le royaume enchanté sur aucune hémisphère ..
                car ça gèle chaque dimanche dans les rues marocaines ,par contre dans le palais souffle un vent chaud d été , il va recevoir un sirrocco à partir du 1 ier Juillet ( personne n avait prévu qu est ce qu il va passer après le vote )
                A savoir !
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                • #9
                  Alors celui qui parle du Maroc est un humilie ??


                  non pas du tous..mais toi tu a l'air de leur faire porter la responsabilité de la couche d'ozone..tu dois avoir un petit souçis avec le Maroc...ça ne c'est pas bien passé..tu veux en parler..?

                  Commentaire


                  • #10
                    et le royaume enchanté sur aucune hémisphère ..
                    car ça gèle chaque dimanche dans les rues marocaines ,par contre dans le palais souffle un vent chaud d été , il va recevoir un sirrocco à partir du 1 ier Juillet ( personne n avait prévu qu est ce qu il va passer après le vote )
                    A savoir !


                    Toi aussi tu dois avoir un différent...

                    expliquez nous pourquoi sur le sujet...vous faite un parallèle avec le Maroc..?

                    Commentaire


                    • #11
                      non pas du tous..mais toi tu a l'air de leur faire porter la responsabilité de la couche d'ozone..tu dois avoir un petit souçis avec le Maroc...ça ne c'est pas bien passé..tu veux en parler..?
                      -------
                      La couche d'ozone,je ne savais pas ca existe au Maroc ?
                      Tu m'apprends des choses !!

                      Commentaire


                      • #12
                        Tu m'apprends des choses !!

                        ce n'est pas difficile cela dit..

                        Commentaire


                        • #13
                          @aniasse
                          température clémente en Algerie , elle est sur une autre hémisphère , non dans la sphère française !
                          Alors , occupe -toi du sarkonazisme , c est mieux pour -toi , l article sent la France au langage coloniale nostalgique ( Conférence / Séverine Labat CNRS, ? )
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                          Commentaire


                          • #14
                            température clémente en Algerie , elle est sur une autre hémisphère , non dans la sphère française !
                            Alors , occupe -toi du sarkonazisme , c est mieux pour -toi , l article sent la France au langage coloniale nostalgique ( Conférence / Séverine Labat CNRS, ? )


                            tu as des problèmes aussi avec la France..?

                            Commentaire


                            • #15
                              tu as des problèmes aussi avec la France..?
                              ------
                              Non pas du tout,mais avec le CNRS de Marakech,si.

                              Commentaire

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